20 septembre : Bye bye Fuerteventura  - welcome à Lanzarote

La même compagnie maritime qu’à l’aller nous ramène sur Lanzarote.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre première visite est consacrée à l’incontournable parc de Timanfaya également appelé Las Montañas del Fuego, un site volcanique situé à l’ouest de Lanzarote. 

Nous traversons une mer de lave refroidie, avant goût de ce qui nous attend dans quelques minutes.

 

 

Une file ininterrompue de véhicules patiente pour accéder au site. Sitôt le péage acquitté (12€/personne), il faut encore patienter pour parvenir au seul et unique parking du Parc. Les gros bus des agences de voyages doublent la file… à vive allure 😡. Les pistonnés ! 

L’attente dure une bonne trentaine de minutes. En fait, nous avançons lorsque des places se libèrent. Ça y est c’est enfin notre tour !

 

 

 

 

 

Sitôt stationnés, sitôt dans l’ambiance…

Nous sommes dans un espace protégé et par conséquent il est strictement interdit aux véhicules de tourisme et aux piétons. Seuls les bus du parc parcourent en une quarantaine de minutes une boucle appelée  « la ruta de los volcanes ». Aucune descente de bus n’est possible durant ce trajet. C’est fort dommage pour nous qui aimons prendre du temps pour capter la moindre lueur du soleil pour sublimer les photos. C’est derrière les vitres teintées et fermées de notre bus bondé que nous tenterons « l’impossible » !

Nous sommes pour le moins réticents mais nous n’avons pas le choix !

Nous avons lu qu’il était préférable de se trouver à droite du bus… On se débrouille donc pour se trouver du « bon coté ». 

Nous comprenons, malgré le fait que les explications ne sont pas en français 😡, que l’histoire de ce parc remonte aux éruptions de 1730 et  1824. La première éruption a duré 6 ans avec des coulées de lave continuent qui ont considérablement modifié le paysage. Des cônes volcaniques sont apparus et ont modelé les paysages tels qu’ils subsistent aujourd’hui. 

La visite nous permet d’évoluer dans des décors sublimes. On se croirait sur une autre planète tellement c’est fascinant. Tantôt nous sommes entourés de cendres volcaniques, tantôt nous passons entre des murs de lave aux formes extravagantes, tantôt nous baignons dans une mer de lave noire, tantôt se dressent devant nous les cratères béants de gigantesques volcans endormis.

5000 hectares de paysages extraordinaires teintés de rouge, d’ocre, de brun, de noir…, couleurs qui changent en fonction des caprices du soleil.

Nous sommes tellement subjugués par le spectacle auquel nous venons d’assister que nous demandons au chauffeur de bus de remettre cela mais cette fois, du côté gauche. C’est avec sa « bénédiction » que nous enchaînons un deuxième tour…  tout aussi spectaculaire ! On ne s’en lasse pas.

 

 

 

De retour au parking nous assistons à quelques démonstrations géothermiques.

Un employé du parc met quelques litres d’eau froide dans un tuyau planté dans le sol. La réaction avec le chaud génère un jet de vapeur puissant qui ravit les visiteurs présents.

 

 

 

 

Les viandes de l’unique restaurant du parc El Diablo sont cuites de la manière la plus naturelle qui soit : elles sont placées sur une grille située au dessus d’une cheminée volcanique…

Tout cela nous conforte dans l’idée que juste sous nos pieds l’activité sismique est encore palpable… D’ailleurs la température est de 100 à 600 degrés à seulement 13 m de profondeur !

Depuis 1824, date de la dernière éruption des volcans de Lanzarote, l’activité volcanique de l’île est au point mort… mais les volcans du parc Timanfaya étant  toujours actif… ils ne demandent qu’à se réveiller ! 

 

 

 

 

Nous poursuivons notre route et faisons une halte à « l’ermitage de la vierge des douleurs ». Cette église aurait été construite en 1780 par les habitants du village de Tinajo en remerciement de l’arrêt d’une coulée de lave juste avant leur village. En 1824, année de la deuxième phase éruptive, une éruption se serait terminée en épargnant le village.

Ce que l’on apprécie à Lanzarote ce sont les villages aux maisons blanches aux huisseries vertes - les pêcheurs peignaient leurs portes et fenêtres avec la peinture restante de la réfection des bateaux.

Le village de El Golfo présente deux points d’intérêts : El charco de los clicos (où Laguna verde) et los Hervideros .

Du parking, un petit sentier nous conduit en 5 minutes à un belvédère.  Au départ, nous avons une vue sur une jolie petite anse aux eaux cristallines.

Quelques minutes plus tard, en contrebas, nous voyons ce pourquoi nous sommes venus : la lagune verde. El charco de los clicos doit sa teinte vert intense aux algues qui prolifèrent et au soufre contenu dans ses eaux. Le « lac » est bordé par une plage de sable noir, elle même bordée par une eau azur et le tout entouré de roches rouge, ocre, brune… le contraste de couleurs est juste magique ! La nature est vraiment incroyable ! 

Le sentier emprunté nous offre de très belles images du village de pêcheurs de El Golfo avec ses jolies maisons blanches.

 

 

 

Quelques kilomètres plus loin, los Hervideros. Dans un paysage de mer de lave, avec en toile de fond les volcans de Lanzarote, on s’engage dans un sentier balisé qui surplombe l’océan. Des aménagements placés de façon judicieuse permettent d’admirer une multitude de grottes creusées dans les coulées de lave par l’océan déchaîné.

C’est en fin d’après que nous arrivons à San Bartolomé. L’Hotel-finca Rural José Manuel nous accueille pour les 2 nuits à venir.

 

21 septembre : Vallée de la Geria ou la tournée des Bodegas...

Aujourd’hui sera une belle journée ! Nous allons parcourir la vallée des bodegas.

Mais avant de s’enivrer 😉, on s’arrête à « Las grietas » un site naturel et gratuit. C’est ici que la pente du volcan Montańa Blanca s’est fissurée sous l’action de l’eau et que l’on peut voir les strates des couches de lave des différentes éruptions.

Un sentier qui grimpe légèrement nous permet d’atteindre les deux ou trois failles principales suffisamment larges pour qu’une personne puisse les emprunter. Il y a en beaucoup d’autres de tailles, formes et profondeurs différentes.

La première fissure que nous empruntons s’enfonce sur une vingtaine de mètres dans un étroit couloir aux hautes parois de lave solidifiée. Une fois parvenu au « bout du chemin »… on fait demi tour.

Les deux autres fissures un peu moins hautes et moins profondes sont tout aussi agréables à parcourir. 

C’est vraiment sympa de se contorsionner pour se promener dans ces spectaculaires couloirs de lave pétrifiée aux parois irrégulières.

Les fissures nous font penser  à celles d’Antelope Canyon aux USA… Mais bon, ne nous emballons pas tout de même !

Allez, à partir de maintenant, on rentre dans le vif du sujet 😂  car on aborde la route des vin !

La vallée de la Geria est à première vue une terre hostile, un terrain noirci au cœur de l’île de Lanzarote. Mais sous cette terre volcanique se cache un secret : on y produit des vins d’une qualité et d’une saveur incomparable (enfin c’est ce que les connaisseurs dont je ne fais pas partie (Mu) disent) !

En pénétrant dans cette vallée notre regard est immédiatement attiré par les pentes noires des volcans constellées d’une multitude de mini cratères…

Après les éruptions de 1730-1736, les vignerons se sont aperçus que la vigne recouverte de cendres volcaniques poussaient mieux qu’avant. Le gravier volcanique qui recouvrait les champs maintenaient en effet l’humidité...

Il fallait profiter de cette « découverte » et les vignerons se mirent donc à creuser des trous pour planter leur cépage. 

Des murets semi circulaires faits de roches volcaniques  protégeaient les vignes des alizés.

Ce système ingénieux qui tire partie des conditions climatiques et géologiques de l’île 👏👏👏 permet aujourd’hui d’admirer ces vignobles  si typiques.

Au cœur de ce vignoble unique au monde, on trouve des… bodegas !

Celle de la Geria a pour toile de fond le parc de Timanfaya. Ici, les vignes ont été plantées dans des trous bordés de murets ayant une forme circulaire ou rectiligne.

Juste en face de la cave de la Geria, la cave Rubicon.

Elle se trouve dans un magnifique domaine historique.

On ne peut quitter les lieux sans une dégustation. Pour nous, ce sera un verre de vin rouge et un de vin blanc...

Diagnostic des sachants : Excellent vin blanc (cépage Malvoisie) !

On ne peut que s’arrêter devant de tels petits bijoux…

On se sent prêt à présent 🤪 à faire une petite rando 😂.

Changement de godasses et nous voilà partis pour la Montaña Negra puis la caldera Colorada puis… la caldera de los Cuervos !

Le sentier est bien balisé et s’engage dans une mer de lave tantôt de couleur noire, tantôt de couleur verte car recouverte de lichen. Des volcans aux cônes parfaits, des cratères béants, des palettes de couleur exceptionnelles sont notre quotidien depuis que nous voyageons sur Lanzarote.

Le volcan de los Cuervos est selon l’histoire volcanologique le premier à s’être ouvert lors de la terrible éruption qui débuta en 1730 et s’acheva en … 1736.

Pour y accéder on emprunte un sentier facile qui nous conduit jusqu’au cratère béant. 

On rentre réellement dans le cœur du géant ! 🤩 C’est magique ! 

10 km et un peu plus de deux heures plus tard, on arrive au parking, plus ou moins fatigués mais surtout affamés... Normal, il est 16 heures ! 😯

Le ravissant village de pêcheurs de La Santa nous accueille pour une pause déjeuner ou devrais je dire, pause goûter.

 Au menu :  filets de poissons. Le petit troquet local ne paye pas de mine mais est juste au Top.

Je suis tombée « amoureuse » des moulins et dès que j’en aperçois un qui pointe le bout de ses ailes, je suis toute excitée 🤣.

Alors, celui là, on ne peut le louper… d’autant que c’est le premier que l’on peut visiter et qui, de plus, est super bien restauré.

Un petit escalier en pierres nous permet d’accéder au 1er étage, puis un second en bois nous mène au 2ème étage, la « salle des machines ».

Nous regagnons tranquillement notre « finca » car à 20 heures, heure locale, l'EDF de rugby est opposée à la Namibie en coupe du monde !

Du 22 au 25 septembre : Costa Teguise et l’île de la Graciosa

Nous rejoignons la station balnéaire de Costa Teguise située sur la côte Est de Lanzarote.

La plage sauvage de Famara est sans doute la plus belle plage de l’île. Disons que ça change des criques bordées de roches noires volcaniques. Elle déroule son sable blond et fin sur plusieurs kilomètres. C’est l’un de spots préférés des surfeurs. En toile de fond, le village blanc de Caldera de Famara.

L’après-midi est consacré à la détente à l’hôtel Siroco à Costa Teguise.

 

23 septembre

A 9 heures, nous quittons notre hébergement en direction du nord de l’île.

Orzola est une petite ville côtière paisible dont le port est en partie rythmé par les va-et-vient de Ferries entre Lanzarote et l’île de la Graciosa.

A 10 heures, nous embarquons...

et 25 minutes plus tard, nous posons les pieds à Caleta de Sebo, le plus grand village de l’île.

En fait, il y a un autre petit village dans le nord. Mais c’est ici que se concentre l’essentiel des commerces, des restaurants et 90% de la population.

Les rues sont recouvertes de sable, les maisons sont blanches. On adore.

 

 

 

 

Pour visiter cette petite île de 27 km², nous avons 3 possibilités :

Le 4x4… enfin pas un 4x4… un Defender… 😉

Le VTT…

ou les godasses…

Au grand dam d’Allan qui aurait préféré prendre un Chouchou, nous optons pour les… godasses. Nous ne traînons pas, impatients de nous plonger dans une balade au calme et loin de la foule. Les quelques premiers kilomètres se passent sur une piste sablonneuse où passent quelques Vététiste (qui ont, ma foi, l’air de bien en baver) et quelques 4x4ristes qui roulent comme des fangios (tout ce qu’on aime 😡).

Le ciel est bleu, il fait chaud, la journée promet d’être très belle.

Dès que l’on quitte la piste, on se retrouve seuls au monde. 

Les kilomètres s’enchaînent. Un vrai bonheur où seul le bruit de vagues vient rompre le silence. Un vent léger mais bienfaiteur nous accompagne tout au long de la randonnée. On a l’impression d’être sur un « Lanzarote » miniature !

Paysages désertiques où se mêlent volcans, mer de lave noire, criques, piscines naturelles aux eaux limpides, sable blond...

Une seule chose à faire : marcher et admirer ces décors de carte postale. 

Un « petit grain de sable » vient toutefois troubler notre quiétude. Un panneau mentionnant « PROHIBIDO » nous fait face et « bloque » le sentier. Impossible de faire marche arrière, il nous faudrait revenir sur nos pas sur plusieurs kilomètres. Le GPS fait mention d’un sentier mais il faut grimper sur la Montaña Amarilla et redescendre sur l’autre versant… Ici aussi « PROHIBIDO ». Il faut trouver une soluce. On s’engage alors timidement sur le sentier… On refait les lacets, on se concentre et on attaque la grimpette sans trop savoir ce que l’on va trouver de l’autre côté… C’est légèrement essoufflés et partiellement rassurés que nous parvenons au sommet… sur la lèvre du volcan !

Une ligne de crête, une vue à couper le souffle avant d’attaquer la descente qui nous emmène sur une plage de rêve : la Playa de la Cocina.

On ne peut qu’apprécier la fraîcheur de cette eau cristalline après tant d’émotion !

L’heure tourne. Déjà 15 heures 05 ! On a oublié que notre bateau part à 16 heures !

Pas le temps de traîner, il nous reste encore plus d’une heure de marche pour rejoindre l’embarcadère. C’est au pas de course que nous arrivons au village. Il est 15 heures 50… ON N’A PAS ENVIE DE QUITTER l’ile, on n’a pas eu le temps de tout voir…

On regrette de ne pas avoir prévu de passer au moins une nuit sur la  Graciosa pour profiter encore et encore de la quiétude de cette île magnifique ! 

5 heures de rando pour 19 km et quelques 400 mètres de dénivelé, la nuit va être royale !

 

Dimanche 24 septembre : Teguise ancienne capitale de Lanzarote

Pendant toute la semaine, la ville est paisible mais le dimanche, Teguise prend vie !

Les avis sont controversés concernant ce mercado. Certains disent que c’est un attrape touristes quand d’autres le considèrent comme incontournable. 

Pour se faire une idée, quoi de mieux que de s’y rendre. 

On stationne notre bolide dans l’un des innombrables parking payant (2€) pour l’occasion. Un flot de touristes se dirige vers le centre historique de Teguise.

Beaucoup de rues et de places sont occupées par des stands de marchés.

On y trouve de tout : des contrefaçons, des produits locaux, des stands de restauration…

Nous venons de passer deux semaines dans des paysages désertiques au milieu de nulle part et nous voilà en train de prendre un bain de foule ! Nous n’apprécions que très moyennement cette effervescence.

Nous sommes en revanche charmés par la beauté de cette ville qui, pour nous, est la plus belle de Lanzarote. 

On s’imagine en train de déambuler dans les ruelles désertes pavées bordées de maisons coloniales… Alors, nous décidons de revenir demain pour visiter « la » Teguise paisible. 

Mais en attendant demain, nous allons voir le Carrillo de Santa Barbara qui a la particularité d’être construit sur les bords du cratère du volcan Guanapay. Vu qu’une chaîne empêche les véhicules de circuler, pas d’autres choix que d’y aller… à pied !

Une petite 1/2 heure plus tard, nous sommes au pied du château (fermé 🤬). Nous avons une très belle vue sur la vallée et sur la ville de Teguise.

Nous finissons notre journée par de superbes points de vue depuis les miradors.

 

25 septembre : Teguise sans les touristes, Arrecife, capitale et… retour home ! 

Déjà 15 jours que nous sommes aux Canaries ! Le temps passe vraiment trop vite lorsqu’on est en vacances… 😉

Nous ne pouvons quitter Lanzarote sans retourner faire une petite balade dans les ruelles désertes de Teguise ! Le contraste est époustouflant ! On peut enfin apprécier le village à sa juste valeur !

Nous passons quelques heures dans la petite capitale : Arrecife.

Arrecife était au départ un petit village de pêcheurs qui doit son nom aux récifs noirs volcaniques derrière lesquels les bateaux venaient s’abriter des pirates, nombreux à partir du XVIème siècle. En effet, les Canaries, étape importante pour le commerce avec le Nouveau Monde fraîchement découvert, a longtemps attiré les marchandises, les navires et surtout les pirates !

Ce n’est qu’en 1852 que Téguise (au centre de l’île) laisse la place à Arrecife qui devient la capitale. Elle compte aujourd’hui près de 55 000 habitants.

El charco San Gines est un grand bassin où dansent une multitude de barques multicolores… 

En continuant notre balade on se dirige vers un chemin pavé qui nous conduit au Castillo San Gabriel. Visite sympathique et exceptionnellement gratuite (la caisse a été détruite par des « personnes mal intentionnées » qui se sont introduites dans le château… 🤬).

La journée se termine paisiblement. 

16 heures : on se dirige vers l’aéroport… Les vacances sont terminées... 😒