Welcome à Fuerteventura baptisée ainsi en raison des vents forts qui soufflent sur l’île.

Aujourd’hui nous prévoyons de nous rendre à Costa Calma une station balnéaire du sud de l’île.

La route traverse des paysages désertiques. L’océan est toujours bordé de lave refroidie.

Au fond d’une crique se trouve Salinas del Carmen. Ce petit port de pêcheurs aux maisons blanches est attenant aux marais salants qui sont les derniers encore en activité sur l’île. Ils produisent 300 à 400 tonnes de sel par an.

On fait une halte dans une ferme qui cultive l’aloè Vera . Cette plante, qui n’est pas un cactus, est renommée pour les composants du gel gluant contenu dans ses feuilles qui a des vertus cicatrisantes et apaisantes. On se laisse tenter par un gel pour les mains…

A 16 heures, nous voilà dans notre jolie suite de l’hôtel Cooee Taimar a Costa Calma.

 

14 septembre : la péninsule de Jandia

Deuxième jour sur l’île. Nous avons la fâcheuse impression que le tourisme balnéaire sur Fuerteventura fait fi des contraintes environnementales et architecturales contrairement à sa voisine Lanzarote. D’immenses complexes hôteliers, pas forcément de bon goût, ont colonisé les pages sablonneuses. Parfois des programmes avortés ont laissé leurs empreintes dans le paysage. Des mastodontes de béton commencés et non terminés défigurent le paysage… 

On se dirige donc vers la péninsule de Jandia située à l’extrême sud de l’île qui est classée parc naturel. Ici plus qu’ailleurs, la nature est préservée, vierge de toute infrastructure touristique.

La péninsule se mérite… En effet juste après la station balnéaire de Morro Jable, une superbe route fait place à une piste carrossable. La prudence est de mise car en règle générale les voitures de location ne sont pas autorisées à emprunter de tels itinéraires ! Disons qu’en cas de problème nous ne sommes pas assurés.

On ne se lasse pas de ces paysages désertiques. Les contrastes, les dégradés de couleur, les gigantesques dunes de sable.

La plage de Cafete est à 23 km de Morro Jable. Google Maps prévoit 1 heure de route, c’est dire que l’on ne va pas rouler comme des Fanjio sur cette piste sinueuse et semée d’embûches.

Elle monte de façon régulière vers le mirador. Nous évoluons dans un paysage aride pour ne pas dire désertique.

Arrivées tout en haut, un vent à « décorner les bœufs » nous rappelle que nous sommes bien à Fuerteventura. Un panorama époustouflant s’offre à nos yeux: une immense plage de sable blanc, des eaux cristallines, de grosses vagues qui viennent s’échouer sur le rivage et en arrière plan les montagnes abruptes aux crêtes acérées…

Depuis le mirador il reste une dizaine de kilomètres pour aller faire trempette dans cet océan qui semble accueillant de par ses tons azur et son sable doré.

Durant la descente l’attention s’accentue notamment lors des croisements des véhicules montant.

Parvenus dans ce bout du monde se dresse le petit village de Cofete où déambulent les chevrettes, les maisons qui semblent être faites de bric et de broc et un petit cimetière colonisé par le sable blanc.

A quelques dizaines de mètres,  THE plage de Cofete qui s’étend sur 14 km.

Le spectacle est époustouflant depuis le mirador, il est exceptionnel vu d’en bas.

Toutefois il est fortement déconseillé de se baigner en raison des vagues puissantes et dangereuses mais également en raison des courants violents. Seuls quelques téméraires sont immergés jusqu’aux… genoux.

 

 

 

 

 

On croise le petit bus qui propose ses services aux touristes non motorisés ou qui n’osent pas venir seuls.

Vu les difficultés d’accès, on comprend mieux pourquoi cet espace est préservé !

S’agissant d’un cul de sac, le retour se fait par la même piste. Éric redouble de vigilance dans la montée car, cette fois, nous sommes côté « précipice ».

Là-bas, tout au bout d’une langue de terre, on aperçoit l’imposant phare de la Punta de Jandia. La piste serpente dans des paysages arides où ne semblent s’épanouir que quelques plantes du désert et quelques chèvres affamées qui attendent le passage des touristes pour quémander un reste de repas ! Ce joli bout du monde nous offre de magnifiques anses baignées par des eaux cristallines où les vagues se fracassent contre les falaises. 

Je me fais une copine... Le prochain fromage sera aromatisé à la banane ! 

En fin d’après midi, une halte baignade s’impose. Il faut dire que le mercure dépasse les 30° et que l'ombre est inexistante sur la péninsule de Jandia.

La plage de Sotavento est l’une des plus belle de l’île. Les vents forts permettent de pratiquer tous les sports de voile. Agréable moment de détente dans une eau qui flirte avec les 28°…  

 

15 septembre :  Costa Palma - Treserejague

C’est dans le sud de l’île, sur la côte Ouest que se trouve « la Pared ». Notre première halte de la journée se fait dans ce village composé de quelques habitations. La plage  bordée par les falaises est recouverte de sable noir. On emprunte un sentier qui nous emmène sur un gigantesque promontoire d’une platitude absolue qui surplombe l’océan. 

On s’aperçoit que le dessous de ce promontoire a été creusé par les vagues et qu’une arche s’est créée dans la roche. Un peu périlleux pour y accéder mais l’arche est belle !

Nous progressons vers le Nord jusqu’à Ajuy. La route est extraordinairement belle. Elle serpente dans des paysages désertiques. De nombreux miradors ont été emménagés pour permettre aux visiteurs  de prendre la mesure de ce qui les entoure : des montagnes à perte de vue et souvent en toile de fond, l’océan...

Des « p’tits Suisses » curieux en quête d’un bon repas harcèlent les visiteurs… 

On a entendu ce nom pour la première fois dans la bouche de notre pote canadien… mais pourquoi appelle t'on ce rongeur ainsi ? 

Google is m’y friend : il s’agit en fait d’un tamia rayé.

Tamia en grec signifie maître d’hôtel… 🤔…  Son surnom de « suisse » provient quant-à-lui des rayures de couleurs présentes sur l’uniforme des gardes suisses qui assurent la sécurité du pape au Vatican… Et comme il est petit, on l’appelle « petit suisse » ! Chaque fois que l’on verra ce petit rongeur, on pensera au pape !

Ajuy est un petit village de pêcheurs séduisant d’une centaine d’habitants. Ses maisonnettes blanchies à la chaux, sa plage de sable volcanique et ses eaux limpides en font un village agréable qui attire bon nombre de touristes.

Mais on vient surtout à Ajuy pour ses grottes. Depuis la plage on emprunte un sentier emménagé qui surplombe l’océan et qui, en une vingtaine de minutes, nous emmène dans une grotte creusée dans la falaise. Une multitude de petites cavités inaccessibles nous font face. La légende veut que de nombreux pirates aient gardé leurs butins et trésors à l’intérieur de ces cavités !  La grotte a du être pillée depuis car nous n’y avons rien trouvé 🤣. 

Le retour se fait par le même sentier et sous le regard bienveillant des « p’tits Suisses ».

Une petite balade bien sympathique  dans ce village qui respire le calme et la sérénité.

Nous progressons vers le centre de l’île, encore et toujours une nature vierge, une route en balcon serpente dans les collines dorées. Les paysages grandioses sont balayés par les vents. Les étendues arides de couleur rougeâtre parsemées de palmiers ne sont pas sans nous rappeler celles de l’Atlas marocain. Il faut dire que nous ne sommes qu’à une centaine de kilomètres des côtes marocaines.

Depuis notre arrivée sur l’île, nous nous étions habitués aux paysages désertiques et à la végétation qui « va avec ». Betancuria est le village le plus charmant et le plus pittoresque de l’île. Son centre ville n’est pas immense. Ses ruelles piétonnes et pavées bordées de maisons blanches comme on a pu le voir sur l’île de Tenerife où dans certaines villes d’Amérique du Sud, invitent à la promenade. Il fait bon y déambuler sous les palmiers et les bougainvilliers à la recherche des bâtiments coloniaux. On a même l’impression d’être dans une oasis tant la couleur verte est présente.

La monumentale église blanchie à la chaux domine le village. Malheureusement nous trouvons porte close.

En fin d’après-midi, nous arrivons dans le petit village de Tresejerague, situé dans le centre de l’île... au milieu de nulle part... 

L'Hôtel Rural Huerto Viejo, une superbe bâtisse canarienne entourée de terrasses bâtie sur les hauteurs du hameau nous accueille pour la nuit.

Une belle salle haute sous plafond dessert les quelques chambres qui composent l’établissement.

Elles sont spacieuses, nickel et fonctionnelles.

Aucun restaurant ni épicerie à 20 km à la ronde, nous demandons donc à notre hôte si elle ne peut pas nous préparer un « petit quelque chose ».

Moyennant 15 € elle nous concocte un petit repas à base de moules, de thon et de pommes de terre, le tout accompagné de fromage de chèvre… qui n’a rien à voir avec notre Pélardon des Cévennes ☺️ certes, mais qui est bon tout de même. 

On se régale sur l’une des terrasses avec vue panoramique sur les montagnes environnantes….

What else ! 

Fabuleux moment de calme loin de l’effervescence des stations balnéaires ! 

 

16 septembre : Treserejague - El Cotillo

Après une excellente nuit  de calme absolu, nous reprenons notre route et nous dirigeons lentement vers le nord de l’île. Nous évoluons sur un immense plateau d’où émergent ça et là les cônes des volcans éteints ou tout simplement endormis…

Aujourd’hui, nous allons traquer les moulins et les églises !

Les moulins ont été implantés dans le centre et le nord de l’île la où le vent est le plus favorable.

Certains moulins ont été restaurés tandis que d’autres sont à l’abandon.

Les églises sont toutes aussi belles les unes que les autres mais notre coup de coeur est pour l’Ermita de San Pedro de Alcantera à La Ampuyenta. Cette chapelle coloniale blanche et toute simple a la particularité  d’avoir un campanile édifié sur le côté de son toit et d’être entouré d’un mur blanc immaculé…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous les bénitiers sont vides… en raison du réchauffement climatique ! 😂 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En plus, il est impossible de faire une donation car le lecteur de CB est indisponible…

Il fait chaud, très chaud même puisque le thermomètre indique 33°. C’est à l’ombre que nous reprenons des forces pour continuer notre route vers les piscines d’Agua verdes.

Un sentier s’enfonce dans des chaos de lave noire pétrifiée. Très rapidement il se transforme en un couloir étroit. L’air ne parvient pas à circuler dans cette « faille » et la chaleur devient vite insupportable. Une quinzaine de minutes de crapahut plus tard, nous arrivons à destination un tantinet déçus par les piscines naturelles que l’on avait imaginé plus spectaculaires. 

Épuisés par la chaleur, il nous tarde de rejoindre le petit port d’El Cotillo sur la côte Nord Ouest de l’île.

Notre hébergement est situé dans une maison de village qui dispose de 4 chambres.

La façade ne paye pas de mine mais  une fois à l’intérieur, on ne peut qu’être charmé par les lieux. C’est magnifique ! Toutes les pièces sont  décorées avec infiniment de goût… Les lumières, les odeurs… Tout est parfait. Les chambres  sont situées en rez-de-chaussée et donnent sur de petits patios joliment équipés et fleuris.

Et, cerise sur le gâteau, au premier étage de l’établissement, un jacuzzi est à notre disposition…

 

Du 17 au 19 septembre : Correlajo

Nos 3 derniers jours sur Fuerteventura se passent à Corralejo, la petite ville portuaire où nous sommes arrivés il y a déjà une semaine… Mais que le temps passe vite !

Nous avons réservé trois nuits dans un appartement hôtel du nom de Isla home Fuerteventura. Les avis étaient très élogieux sur Booking.com et en rentrant dans le complexe hôtelier nous sommes réellement subjugués par les lieux. Une immense piscine occupe un endroit central et trône au milieu de deux rangées de bâtiments bas. Tous les appartements donnent sur cette immense piscine et ses jardins ornés de plantes exotiques !

Un cocktail lui aussi exotique de bienvenue nous est offert au bar… Quelle douce attention ! On a l’impression de s’embourgeoiser 😂…

On patiente pour avoir le numéro de notre appart… Ce sera le 7 ! On lève la tête ! Ah non, c’est le seul appart qui ne n’a  pas de vue sur la piscine mais sur le toit du bar… P….., ils ne peuvent pas nous faire ça ! Il va falloir trouver une soluce. Je m’y colle et retourne à la réception… 

« Por favor señor, tenemos un appartemento y la solà vista es sobre El techo del bar. No es possible senor…  Hemos réservado por très  noches y hace mas o menos quince dias… es possible de cambiar… por favor señor 🙏»

Les mouvements de la tête de gauche à droite ne laissent rien présager de bon…

« Por favor señor » !

Allez il me laisse un espoir… On patiente…1/4 d’heure après, on a la réponse : ce sera l’appartement 17 au premier étage avec une sublime vue sur la piscine… YESSSSSS💪💪💪 

On prend possession de notre « nid douillet ».

Todo es perfecto tel que décrit sur Booking !

 

18 septembre : Randonnée au volcan Calderon Hondo y a la Montaña Colorado

Aujourd’hui, une petite rando est prévue au programme.

On enfile nos godasses, les sandalettes et les tongs sont à proscrire !

Un sentier parfaitement balisé nous conduit vers le Calderon Hondo l’un des volcans  les plus populaires de Fuerteventura ce qui peut s’expliquer par son excellent état de  conservation. Il fait partie d’une chaîne de volcans formée il y a environ 50 000 ans. 

Au départ de la randonnée, le sommet que nous voyons est la Montaña Colorado. Le Calderon Hondo se trouve juste derrière. 

Après une petite heure de marche nous l’apercevons. Nous attaquons alors une montée assez raide qui nous emmène sur la lèvre du volcan.

Le cratère culmine à 278 mètres,, a une profondeur de 70 m et un diamètre de 100 m.

On adore escalader ces géants. On les imagine gronder, cracher… C’est à la fois angoissant… et excitant … de savoir que dans quelques jours, dans un an, 10 ans… ces géants se réveilleront et feront évoluer les terres qui les entourent. Pour l’instant nous préférons qu’ils se tiennent tranquilles. 

De là-haut, le monde est tellement beau… loin des affres et des tourments.

Les « p’tits suisses » sont toujours fidèles au poste. Aujourd’hui le menu se compose de cacahuètes entières qui apparemment sont à leur goût. 

Randonner tout autour du cratère permet d’avoir de très belles vues sur Fuerteventura mais également sur Lanzarote. 

On enchaîne sur la Montaña Colorado reconnaissable à sa couleur… rouge.

La descente dans les … pierres qui roulent … est quelque peu périlleuse et il est parfois difficile de trouver un semblant d’équilibre.

 

 

 

 

Ne pas poser les mains à terre, telle est la devise.  Devise non respectée par le « petit » ! La preuve en image !

Petite balade sympa de 5 km sous un soleil de plomb mais le peu de vent qui soufflait en « altitude » rendait  les températures plus supportables.

Après avoir profité un peu de la piscine, on termine notre journée par un shooting photo dans le parc des dunes de Corralejo… 

La synchronisation n’est pas toujours au rendez vous.

Allez les garçons on SAUAUTE ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vu le prix du poisson, ici aux Canaries, tous les soirs c'est gambas, cuisinées à domicile s'il vous plaît !

 

19 septembre: Randonnée sur l’Isla de los Lobos

Dernière journée à Fuerteventura. 

Dès 09h00 on se dirige vers l’embarcadère du port de Corralejo. On arrive à obtenir 3 billets dans l’un des dizaines de petits kiosques qui bordent la jetée.  Nous avons pris soin auparavant de demander un permis d’accès… gratuit… car le nombre de visiteurs est limité à 200 par jour. 

Sans le permis l’accès à l’îlot est refusé. 

Ce petit bout de terre situé entre l’île de Fuerteventura et celle de Lanzarote fait l’objet d’une excursion d’une journée très prisée par les touristes. 

Les Lobos signifient les « loups ». Ces mammifères ont malheureusement disparu depuis très longtemps décimés par les pêcheurs qui les trouvaient trop gourmands en poissons et par les conquistadors espagnols.

Le centre des visiteurs, situé juste en face du débarcadère des ferries, nous donne quelques informations sur l’île, la géologie, la faune et la flore.  

Le site a été classée parc naturel en 1982.

 

 

 

 

 

Nous sommes donc accueillis par 2 gros phoques en… pierre. 

Une poignée d’habitations sont regroupés autour d’une petite crique à quelques centaines de mètres du débarcadère. Il s’agit de maisons occupées par les pêcheurs durant le week-end. 

C’est donc tout naturellement que nous dirigeons vers le phare… le soleil est rude et il n’y a aucun point d’ombre. 

Les sentiers ici aussi sont parfaitement balisés et il est impossible de se perdre. 

De plus, des panneaux jalonnent les différents itinéraires et indiquent la direction des différents points de repères et les distances qui les séparent. En revanche interdiction formelle de sortir des sentiers pour ne pas altérer cet environnement fragile. 

Les paysages désertiques succèdent à des zones plus humides d’où émergent quelques buissons. C’est assez étonnant de voir que des plantes sont capables de pousser dans des terres aussi hostiles !

Une heure de marche et nous atteignons le Nord de l’île. Au loin se détache le phare automatisé qui tel une forteresse semble veiller sur l’île.

Une grimpette nous permet d’avoir une vue sur les monticules de lave qui constellent l’étendue sablonneuse. Le contraste entre la lave noire, le sable blanc et l’eau bleue est saisissant. 

Nous continuons notre randonnée vers le point culminant de l’île à savoir la Montaña la Caldera qui « culmine » à 123 m. Un sentier empierré permet d’accéder au sommet en une … quinzaines de minutes. Vue époustouflante à 360 degrés...

Nous nous dirigeons vers l’embarcadère où nous attend notre bateau… non sans avoir fait une petite halte sur une plage de sable blanc. 

Paysages de montagnes, vallées volcaniques, magnifiques plages de sable blanc et splendides étendues sauvages.. la nature est vraiment  incroyable ! Si on rajoute quelques bâtiments coloniaux, des moulins, et des animaux loin d’être farouches … on obtient un cocktail assez réussi !