03 décembre 2023

Les journées sont chaudes, la température avoisine les 33 degrés, mais les nuits le sont tout autant  🤣… On évite de mettre la clim, gare aux rhumes, et on ne veut ouvrir la baie vitrée. Nous avons testé la première nuit et un moustique en a profité pour se faufiler dans notre chambre et se ruer sur le corps de rêve d'Eric 🤣! Me concernant, je ne suis jamais ennuyée par les moustiques grâce à mes boules Quies 😂!

Résultat: on « pègue » 😩. 

Bref, après une super nuit, le minivan réservé dans l’une des innombrables agences de voyages de Khaosan road nous récupère à l’hôtel! Félicitations pour la ponctualité: 09h00 pétantes ! 

C’est de bon augure pour la suite. 

On quitte donc Bangkok aujourd'hui pour Battambang, notre première escale au Cambodge mais auparavant, l'épreuve du poste frontalier de Poipet nous attend...C’est toujours un petit moment de tension  lorsqu’on se présente à une frontière terrestre. 

Après 5 heures de route, notre minivan nous dépose côté Thaïlande. Quelques minutes de marche nous amènent au 1er poste puis au 2ème. Là et moyennant 40$, un fonctionnaire cambodgien appose le visa du pays sur nos passeports ce qui nous autorise  à passer 30 jours sur le territoire cambodgien… 

 

 

On rejoint notre mini van stationné à quelques centaines de mètres.

 

 

            WELCOME IN CAMBODGE !

 

2 heures plus tard, nous arrivons à Battambang.  Un panneau avec notre nom à l’arrivée nous indique qui va être notre chauffeur de tuk tuk. Quelle organisation ! C’est royal… 

Nous voici devant le Lotus Blanc Homestay, une grande bâtisse qui va nous accueillir pour les deux nuits à venir. Les chambres sont rudimentaires mais très propres. Ça nous convient parfaitement !

 

04 décembre 2023

Aujourd’hui on a prévu de visiter les alentours de Battambang. La ville ne possède pas de site touristique majeur c’est certainement pour cela qu’elle ne figure pas dans les circuits des Tours Opérateurs. 

Mais c’est aussi pour cela que nous y faisons une halte. 

C’est à bord d’un tuk tuk que nous partons nous balader pour la journée.

Nous remarquons quelques veilles maisons rurales traditionnelles du Cambodge datant de l'époque coloniale. Bâties en bois, elles étaient souvent construites sur pilotis. La pièce principale était ainsi préservée des violentes inondations, la famille était à l’abri des animaux sauvages et la circulation d’air permettait de rafraîchir la pièce de vie. De plus cet espace au niveau sol permettait aux paysans de travailler et fournit un abri ombragé pour le bétail en cas de pluie ou de forte chaleur. Beaucoup de maisons rurales sont construites aujourd'hui sur le même modèle mais le béton a remplacé le bois !

Nous nous arrêtons quelques instants pour observer le travail d'un forgeron à l'ouvrage...

et parcourons tranquillement les routes et les chemins pour profiter de la quiétude du Cambodge authentique.

Les environs de Battambang se caractérisent essentiellement par des plaines rizicoles très vertes en ce début décembre pour notre plus grand bonheur.

Les vergers sont aussi bien présents dans la plaine et pour la première fois, nous voyons des pomelos sur « leurs arbres »!  Les seuls que l’on connaît sont ceux qui se trouvent dans les cagettes de Carrouf!

L’excursion jusqu’au temple de Prasat Banon passe pour être la plus jolie balade du coin. Deux bassins encadrent la longue « avenue » qui mène au pied du temple.

On y accède par un escalier de quelques 368 marches (si si nous les avons comptées)… très raides et très étroites.

C’est essoufflés que nous arrivons sur une plateforme où se dressent fièrement 3 magnifiques tours qui font irrésistiblement penser au temple d’Ankor Wat… sans la foule! 

Les enfants croisés ne sont avares ni de sourires ni de signes de la main et se prêtent volontiers à la photo.

Un chemin de terre nous conduit dans une communauté musulmane qui s’est établie en bordure du fleuve. La pisciculture est la principale ressource de ce village du bout du monde. Ici aussi tout n’est que sourire et bienveillance. Ça fait vraiment du bien. Seul l’appel à la prière et la mosquée nous rappellent la religion des quelques habitants ! Un petit étal de légumes trône au fond du village… Nous pensons ne pas pouvoir prendre de photos mais nous avons l’autorisation… 

Au détour d’une route, s’élève devant nous une pagode multicolores qui nous fait penser à de grosses guimauves. Ce kitch n’est pas à notre goût mais disons que c’est… original !

Mais que sont ces fruits pendus sur cet arbre immense. En fait il s’agit de chauves souris. Elles sont des centaines accrochées sur les branches, têtes en bas. 

En fin d’après-midi, on se dirige vers la montagne de Phnom Sampeau. La grimpette jusqu’au temple se fait soit en 4x4 soit en motos taxis, soit en … godasses. Enfin une occasion de se dégourdir les jambes !

Punaise ça grimpe sec… et la chaleur n’arrange pas les choses. Parvenus à mi-chemin, une visite pour le moins sinistre. C’est ici que les khmers rouges ont assassiné plus de 100 000 personnes en les précipitant depuis un trou en haut des cavernes. Un ossuaire édifié dans cette killing cave rend l’atmosphère pour le moins pesante…

La dernière étape est le temple de Phnom Sampeau.

D'ici, on jouit d’une très belle vue sur la plaine environnante. 

Mais il faut vite redescendre car un show nous attend en contrebas ! 

 A 17h15 on prend place sur l’une des innombrables chaises installées pour l’occasion et l’on attend… 

Que le spectacle commence ! 

Les grottes abritent plus d’un million de chauve souris et à la tombée de la nuit, ces centaines de milliers de volatiles s’élancent depuis un trou béant de la falaise. Pendant une quinzaine de minutes un ruban ininterrompu se dessine et ondule dans le ciel! C’est saisissant !

(Les chauves souris parcourent une cinquantaine de kilomètres pour se nourrir avant de revenir au bercail dans la nuit).

Nous rentrons à la Guesthouse épuisés par la chaleur mais très satisfaits de notre journée. Un violent orage s’abat sur Battambang en début de nuit… Pourvu que demain le soleil revienne car nous rejoignons Siem Reap en Bateau… 🙏

 

5 décembre 2023

« Croisière » Battambang / Siem Reap

 

Réveil : 05h45

Ramassage tuk tuk : 06h30

Embarcadère: 07h15

Départ du bateau : 7h30

 

 

L’emploi du temps est chronométré. Aujourd’hui nous rejoignons Battambang et Siem Reap. Ayant le choix entre bateau et bus, nous privilégions le bateau.

On s’est renseigné auparavant pour savoir si le niveau d’eau était suffisant pour nous assurer une navigation dans des conditions optimales. On a entendu tout et son contraire : « c’est génial… » ou « c’est un vieux raffiot, c’est dangereux », « c’est inconfortable… » ! On va se faire notre propre opinion et au moins on sera fixé ! 

Bon ok, comme nous y attendions, on est très loin des paquebots des croisières Costa, mais ça nous va ! Ça nous rappelle la  fabuleuse descente du Mékong qui débute au triangle d’or (Birmanie / Laos / Cambodge) et se termine dans la non moins fabuleuse ville de Luang Prabang au Laos…

Des touristes de toutes nationalités et des locaux prennent place de part et d’autre du raffiot. Les côtés sont ouverts pour permettre à tout ce petit monde d’admirer les paysages ! 

Et c’est parti pour 6 ou 7 heures de voyage… dans des paysages plus ou moins bucoliques mais avec, en toile de fond, le bruit assourdissant du moteur ! 

Pendant les 5 premières heures, le bateau glisse sur la rivière. Sur les berges, des maisons faites de bric et de broc surplombent l’eau. De frêles embarcations mais aussi des bateaux à moteur passent à toute allure. La rivière est bien souvent la seule voie de circulation.

Malheureusement l’omniprésence de détritus nous rappelle les conditions de vie de ces « peuples de l’eau » !

La pauvreté qui sévit n’entache pas la bonne humeur des enfants qui agitent leurs menottes sur notre passage et qui nous gratifient de sourires non équivoques. Leurs regards ne sont que gentillesse et douceur. 

Les immenses carrelets qui jalonnent notre itinéraire témoignent de l’importance de la pêche pour les familles.

Un peu plus loin, les villages flottants font leur apparition. Ici, de l’eau à perte de vue et, au milieu de ces étendues, des maisonnettes posées ça et la. Des écoles, des boutiques, des administrations… toutes les constructions ont les « pieds dans l’eau ». Les maisons se déplacent au rythme des saisons et des besoins de ses habitants en fonction de la hauteur des eaux !

20 minutes de halte dans un petit troquet...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 ... pour, notamment, une pause pipi ! Que du bonheur ! 

Dans le bateau, c’est sympa mais sur le toit, la où sont stockés les bagages, c’est magique… C’est donc avec nos sacs à dos que nous parcourons l’autre moitié du voyage.

Ce qui est bien dans cette « croisière » c’est que nous, touristes, ne sommes pas imposés aux populations locales, nous ne dérangeons pas vu que le bateau dans lequel nous sommes est le transport en commun local. Lorsqu’une petite embarcation s’approche de nous, c’est pour récupérer un membre de la famille qui revient de Battambang. Cette non intrusion dans l'intimité des villageois nous vaut encore et encore des sourires et des « coucou » et non des « $$$ ».

Nous empruntons parfois de tout petits canaux où les croisements avec d’autres bateaux sont relativement complexes…

Nous arrivons enfin au Tonle Sap, le plus grand lac d’Asie du Sud Est. Cette réserve d’eau se gonfle et se dégonfle au rythme des moussons. Pendant la saison des pluies d’août à novembre, il multiplie sa surface par 4 et sa profondeur par… 10. Cette mer intérieure qui inonde les forêts et les champs alentours… est l’une des plus poissonneuse du monde !

Puis nous naviguons  dans la forêt immergée… Seuls les feuillages dépassent de l’eau, les troncs étant  totalement immergés. C’est juste magique… On ADOOOOORE ! 

Avoir eu le privilège de naviguer dans les méandres de la forêt inondée restera un immense moment d’émotion.

On aime réellement ces ambiances hors du temps, ces échanges de sourires même si on sait qu’ils resteront éphémères. Alors, comme toute bonne chose à une fin, nous arrivons dans un minuscule port.

Nous partageons notre tuk tuk avec Aurore, une Montpelliéraine… direction Siem Reap, porte des Temples d’Angkor. 

 

6, 7 et 8 décembre 2023 : Angkor et… toujours 

 

Siem Reap

Une escapade au Cambodge ne saurait être aboutie sans la visite des célébrissimes temples d’Angkor (que nous avons déjà visités début 2015).

Siem Reap est la porte d’entrée pour un voyage dans le temps. 

Nous n’avions pas le souvenir d’une ville aussi animée ! On se croirait à Khao San Road à Bangkok mais… en beaucoup plus sélect. 

C’est essentiellement dans 2 rues du centre ville que se retrouvent, le soir venu, les touristes épuisés par les visites sous une chaleur torride. 

« Massage », « tuk-tuk », « T-shirt madam », « beer »… The Pub Street appelée aussi la rue de… la soif et sa jumelle l’allée piétonne the Lane ont de quoi satisfaire les millions de visiteurs annuels.

Musiques assourdissantes qui se mélangent, guirlandes multicolores, lumières tamisées ou à l’inverse agressives. Il y en a pour tous les goûts…

Mais les prix pratiqués, l’environnent bruyant et fétard ne sont pas à vrai dire à notre goût.

En revanche, on opte pour l’ambiance familiale, les plats « goutus », les jus de fruits frais savoureux et les prix doux des gargotes situées en bordure de la rivière... Tout y est parfait !

Nos soirées se terminent par une balade dans le marché nocturne où se côtoient étals de viande, de poissons séchés et… textiles ! LOL 

Nos nuits sont calmes dans la guesthouse à l’écart de l’effervescence touristique ! 

Mais si nous avons fait un « crochet » par Siem Reap, ce n’est certainement pas pour traîner nos sandalettes dans la « rue de la soif »… 

 

Angkor

La 8ème merveille du monde, la jungle, les khmers (pas les rouges 🤮), les fromagers et… peut être Lara Croft… nous attendent !

Alors, on y go, que ce soit en tuk-tuk ou en scooter.

Un pass de 3 jours (62$ - au Cambodge, le dollar américain est roi et tous les prix sont affichés dans cette monnaie, le Riel n’étant utilisé que pour les petites sommes) va nous permettre d’appréhender au mieux cet immense site.

 

De 802 à 1432, l’ancien empire Khmer est une cité qui compte près d’un million d’habitants alors que Londres n’en compte que 50 000. À son apogée, à la fin du XII siècle, cette agglomération semble être la plus grande ville du monde ! 

Durant cette période, les dieux-rois, tour à tour hindouistes puis bouddhistes, font construire des temples, chacun essayant de surpasser son prédécesseur. Seuls les lieux sacrés sont en brique et en pierre. Les autres bâtiments sont construits en bois.

Le déclin de la civilisation Khmer commence vers 1219. L’effondrement proviendrait de la combinaisons de désastres environnementaux (inondations, surpopulation, déforestation…). De plus, c’est à cette période (1351) que les Thaïs assiègent Angkor, la pillent et réduisent à l’esclavage ses habitants… La cour des souverains se déplace à Phnom Penh. Les temples sont alors abandonnés aux pèlerins et… à la nature ! 

Tous… sauf Angkor Wat qui sert par la suite de sanctuaire Bouddhique… 

 

Les centaines de temples qui subsistent aujourd’hui et que nous allons découvrir ne constituent donc que la partie sacrée de l’immense centre politique, social et religieux… Merci aux dieux-rois de les avoir fait construire en pierre ! 

Les temples ne datant pas de la même époque, ont tous des caractéristiques différentes, des matériaux différents, des formes différentes puisque certains sont des temples collines plutôt en forme de pyramides, d’autres sont plats mais tous ont en commun une somptueuse beauté. 

Pour nous, 3 temples sortent du lot : l’Angkor Wat, le Bayon et notre Chouchou, le Ta Phron.

 

Angkor Wat

C’est le plus grand monument d’Asie du Sud-Est, le plus grand édifice religieux de la planète. C’est le temple qui figure sur le drapeau national.

On ne peut visiter Angkor sans assister au lever du soleil sur Angkor Wat. C’est donc de bonne heure (04h30) et de bonne humeur (si si) que le tuk tuk nous récupère pour assister à l’attraction phare. 

Il fait encore nuit noire. Des centaines de badauds se massent devant le bassin.

Impossible de bouger une oreille. Devant nos pieds, l’eau boueuse. Derrière, des centaines de personnes serrées comme des sardines… Alors, on attend sagement, patiemment, en se dandinant d’un pied sur l’autre pour éviter l’engourdissement des guiboles !

Une heure après… le soleil apparaît à l’horizon, le ciel se colore en oranger, la silhouette majestueuse du temple se dessine et créée une gigantesque ombre chinoise. Ses tours se reflètent enfin dans l’eau du bassin.

L’intérieur du temple est très bien conservé puisque même après le déclin de l’empire Khmer, il a servi de base à des écoles bouddhiques. 

 

Le Bayon ou montagne magique…

54 tours (aujourd’hui il n’en reste que 37) sont ornées de 4 visages qui illustrent les vertus de Bouddha (la pitié, la sympathie, l’humeur égale et l’égalité).

On imagine assez facilement cette forêt de têtes gigantesques qui regardent dans toutes les directions. Certaines sont parfaitement conservés, d’autres ont subi les assauts du temps. On a du mal à détacher notre regard et on ne peut que s’émerveiller devant ces visages au sourire… énigmatique !

 

Le Ta Prohm

Pour l’avoir déjà vécu, on redoute les chinois. On a attendu qu’ils aillent manger leur bol de riz pour pouvoir déambuler plus tranquillement dans ce temple qui est, sans aucun doute, notre préféré.

La magie opère dès qu’on l’aperçoit…

Le site a longtemps été livré à la jungle. On imagine ce qu’ont du ressentir les premiers découvreurs à leur arrivée.

La nature environnante, les fromagers, ces arbres gigantesques qui enroulent leurs racines destructices sur les murs comme le feraient d’énormes pythons, les branches qui semblent prendre plaisir à traverser les portes et les fenêtres, le lichen, la mousse verte et les plantes grimpantes qui prolifèrent entre et sur les blocs de pierre… Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce temple un lieu inoubliable et magique.

On déambule, on se perd, à l’ombre des énormes fromagers, on admire, on retourne plusieurs fois aux mêmes endroits ! On ne peut détacher notre regard de cette « pépite ». (Eric est déçu, il n’a pas vu Lara Croft… il a du se contenter de me voir franchir les portes du temple 🤣). Évidemment, on prend des photos, des dizaines voire davantage pour ne jamais oublier… les instants si précieux dans ces ruines !

La majorité des temples « visitables » se situent dans le même périmètre. Ils sont tous différents mais tellement beaux…

Le Banteay Srei est un temple qui se situe à une petite quarantaine de kilomètres de de Siem Reap. C’est à scooter que nous nous y rendons et nous ne regrettons nullement notre excursion qui nous permet non seulement de visiter ce magnifique édifice...

 mais également de rouler dans la campagne authentique, bien loin de l’effervescence de Siem Reap…