8 février : Kandy
Kandy, 2ème plus grande ville du pays et dernière capitale royale, est située dans le centre de l’île. Son nom raisonne à nos oreilles de manière très positive peut-être à cause de la comptine enfantine « au pays de Candy ». On se plaît à imaginer une petite ville de montagne tranquille et pleine de charme…
Les blogs et autres guides de voyage sont mitigés sur l’attractivité de la ville pour le touriste lambda !
Conduire dans le centre-ville relève du parcours du combattant. C’est donc à pied que nous partons à la découverte de Kandy.
Nos pas nous conduisent au marché principal, le Kandy Market Hall. C’est le lieu idéal pour s’immerger dans la culture locale et acheter des produits du cru : thé, épices, vêtements... Notre logeuse nous a toutefois mis en garde en nous préconisant de ne pas acheter d’épices ici car les paquets « traînaient » depuis des années sur les étals…
Mention spéciale pour le secteur des fruits et légumes. Avec leurs couleurs chatoyantes, ils nous donnent envie de tout acheter.
Nous nous dirigeons tout naturellement vers le lac de Kandy qui nous semble être le seul endroit à bénéficier d’un semblant de quiétude. C’est le roi Sri Wickrama Rajasinghe (à vos souhaits 🤣) qui est à l’origine de la construction de ce grand lac d’ornement en 1807.
Pour l'anecdote, la petite île qui se trouve au centre du lac abritait autrefois son harem royal.
La plus belle section se trouve à proximité du célébrissime Temple de la Dent et des Queen’s Bath, un superbe bâtiment blanc où le reine prenait plaisir à se baigner.
On ne peut en effet venir à Kandy sans visiter le joyau de la ville, le Temple de la Dent de Bouddha qui, vénéré quotidiennement par des milliers de fidèles et visité par les touristes locaux et étrangers, a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1988.
Ce temple renferme la plus importante relique bouddhique du pays : une dent du Bouddha... D’où son nom ! La dent aurait été dérobée sur le bûcher funéraire du Bouddha en 483 av. JC et apportée à Ceylan, cachée dans la chevelure d’une princesse (on n'a pas vérifié).
Quelle idée de planquer une canine dans ses cheveux… Mais bon, autre temps, autres mœurs !
Cette dent est exposée trois fois par jour au son des tambours, suivant une cérémonie solennelle.
C’est vers 17 heures que nous nous présentons à l’entrée du temple.
Nous choisissons cet horaire car vers 18 heures 30 se déroule l’une des fameuses cérémonies quotidiennes.
Après une fouille minutieuse par les forces de l’ordre, le temple ayant été plusieurs fois endommagé par des attentats, nous nous dirigeons vers les caisses (6 €/ pers).
Le rituel s’enclenche à ce moment précis : obligation de porter des vêtements qui couvrent les jambes et les épaules et de se déchausser.
Pour ce qui est des godasses, on gère.
Pour ce qui est de la jupe, Éric a encore des difficultés avec cet accessoire féminin. Le policier de faction a pitié et il vient à la rescousse du seul touriste incapable d’enfiler sa jupe… Il est même obligé de lui fixer le morceau de tissus sur le hanches 🤣. J’adore !
Après avoir fait le tour des installations, nous pénétrons dans le bâtiment principal, celui où doit avoir lieu la cérémonie.
Des centaines de fidèles sont présents avec leurs offrandes… mais pas que… des milliers de touristes se massent en espérant voir… un « bout de chicot » !
Au RDC… Roulements de tambour ! Les moines s’avancent lentement vers la « chambre intérieure du temple », insensibles aux crépitements des appareils photos… ou devrais-je dire, des portables…
Le « spectacle » se déroule au RDC mais aussi au 1er étage.
Les fidèles, les mains remplies d’offrandes (fleurs, encens, argent ou même nourriture), restent prostrés durant de longues minutes à prier sur fond de musique traditionnelle jouée par les musiciens à l’étage inférieur.
Il faut faire la queue pour apercevoir à travers une petite ouverture la relique. Les gardes font avancer la file en permanence et personne ne reste plus de 3 secondes devant elle. C’est assez expéditif !
La foule est si compacte qu’on a l’impression d’assister au Classico OM - PSG, les slogans grivois en moins…
On a tendance à oublier que nous sommes dans un temple et que les fidèles viennent se recueillir…
Nous n’avons pas particulièrement « accroché ». Kandy s’avère être une ville très polluée à la circulation anarchique. Nous la considérons plus comme une ville étape qu'un endroit où il faut séjourner.
La nuit est déjà tombée quand nous rejoignons notre guesthouse…
9 février 2024 : direction l'Adam’s Peak
Il nous faut 4 heures pour parcourir les 90 km qui nous séparent du village de Nallathanniya (encore une fois IMprononçable et INretenable) mais appelé également Dalhousie !
La route de montagne qui nous mène à Nalla… est « infernale ». L’asphalte est dégradé, constellé de trous… Les énormes bus nous inondent de gaz d’échappement… Au fur et à mesure que l’on se rapproche de notre destination, les paysages deviennent de plus en plus beaux… et nous sommes entourés de plantations de thé…
Mais pas question de s’arrêter par crainte de se retrouver derrière un bus et de respirer pendant des kilomètres les fumées noires qui s’échappent de leurs pots…
Alors il faut rouler lentement mais sûrement…
Bientôt, nous l’apercevons. LUI, c’est l’Adam’s Peak (ou simplement Pic Adam en français), une montagne au cône parfait qui culmine à 2 245 m. Et c’est pour LUI que nous sommes ici aujourd’hui.
Agréablement surpris par ce « petit village de montagne » situé à 1210 m d’altitude, notre premier « boulot » est de trouver un hôtel pour la nuit… enfin la moitié de nuit…
Le Delousie Hotel est l’un des plus luxueux du coin mais pour 17 €, soit 1 ou 2 € de plus que les boui-bouis miteux que nous avons visités « et y a pas photo » !
Des dizaines et des dizaines de vieux bus bondés déversent leurs passagers dans l’unique rue du village !
Il faut dire que l’Adam’s Peak est l'un des lieux de pèlerinage les plus importants du Sri Lanka. Au sommet, se dessine une formation rocheuse qui ressemble à une empreinte…
Selon les bouddhistes, elle appartient à Bouddha.
Les hindous, quant à eux, croient qu'elle a été créée par le dieu Shiva.
Les musulmans et certains chrétiens disent que l'empreinte est celle d'Adam, tandis que d'autres chrétiens pensent qu'elle a été laissée par Saint Thomas.
Allez savoir qui dit vrai !
Tout ce beau petit monde se retrouve dans le village et, pour la plupart, débutent l’ascension dès leur arrivée et ce, quelque soit l’heure !
L’ambiance est étrange… un mélange de pèlerinage à Lourdes et de Foire du Trône…
Des dizaines de stands de sucreries (il faut s’alimenter durant l’ascension), de vêtements chauds en tout genre (il fait froid à... 2 245 m d’altitude) bordent l’allée principale et restent ouverts jour et nuit.
On ne sait pas à qui appartient cette sacrée empreinte mais on souhaiterait vraiment assister au lever du soleil depuis le sommet de l’Adam’s Peak !
10 février 2024 : l'Adam’s Peak
1 heure 45 : nous quittons notre hôtel… pour affronter les 5 000 marches et les 1 025 m de dénivelé.
Des lumières balisent les escaliers en béton sans fin qui montent vers le ciel. Des centaines, voire des milliers de pèlerins de tous âges et de toute condition physique s’attaquent à la « montagne sacrée ». Certains dorment sous des couvertures, à même les escaliers. Le but ultime étant de voir la fameuse empreinte !
Des vendeurs de boissons chaudes et froides jalonnent notre itinéraire quasiment jusqu’au sommet.
Les marches deviennent très irrégulières… ce qui représente une épreuve supplémentaire pour nos guiboles... Les souffle est court...
3 heures 15 : on s’accorde une pause « dattes » ! On sait qu’il ne faut pas « trop traîner » car des « bouchons » se forment et certains touristes ont attendu 7 heures pour parcourir le dernier kilomètre pour arriver au temple sommital !
Alors, on reprend notre lente ascension dans la demi obscurité ! Les yeux rivés sur les marches, on ne voit que les talons de ceux qui montent (pieds nus ou en tongs) et les orteils de ceux qui descendent. Trempés de sueur, nous ne ressentons pas le froid… du moins pas encore 😕 !
Arrivés à la seule bifurcation de l’itinéraire, le gars de l’hôtel nous a précisé qu’il fallait prendre le chemin de droite pour éviter les « embouteillages ». Le sentier n’est pas balisé, pas éclairé. On hésite ! Quelques jeunes empruntent cet itinéraire… On les suit. Seule la lueur de notre frontale nous permet de ne pas trébucher… 1 heure s’est écoulée. On n’est plus très loin du temple… On rejoint des marches de plus en plus raides… Si raides qu’ils faut s’aider de la rampe !
5 heures 45 : on accède enfin à la plateforme ! Qui dit temple dit pas de casquette et pas de godasse… Ni photos ! La police, présente, « veille aux grains ». On est trempé de sueur jusqu’aux os ! Pour Éric, c’est fastoche mais pour moi impossible de me « dépoiler » pour me changer...
A 2 245 m d’altitude et même au Sri Lanka, le vent est glacial… On se colle tous les uns aux autres, touristes et pèlerins, pour se protéger du froid mordant… On passe à la queue leu leu dans le petit temple au sommet pour admirer la fameuse empreinte sacrée… Il y a effectivement un rocher mais il faut une imagination débordante pour voir une empreinte…
L’attente commence…
La brume matinale enveloppe les chaînes de montagnes environnantes tandis que le soleil se lève sur les sommets lointains.
On entame la descente. C'est de la folie pure... On ne s'était pas rendu compte en empruntant l'itinéraire bis que des milliers de pèlerins et une poignée de touristes étaient bloqués sur des kilomètres... L'attente pour eux, va durer des heures ! La plupart des non-fidèles fait d'ailleurs demi-tour sans avoir pu aller sur la plateforme...
On croise même un pèlerin qui se fait transporter sur des brancards portés à dos d’homme ! Jusqu'où la foi peut elle aller ?
En perdant de l'altitude, la foule devient moins dense. Un dernier regard sur le Pic Adam !
11 février 2024 : la petite Angleterre du Sri Lanka !
Coup de cœur pour Nuwera Eliya… Une charmante bourgade nichée dans la forêt à 1900 mètres d’altitude… C’est la ville la plus haute du pays, et celle où les températures sont les plus basses (entre 11 et 20 degrés en moyenne). C’est dire que les soirées et les nuits sont fraîches !
Ces conditions climatiques séduisent les colons britanniques lorsqu’ils découvrent cette région peu peuplée au début du XIXe siècle. À partir de 1828, ils commencent à bâtir de toutes pièces leur hill station (station thermale) pour fuir les chaleurs étouffantes de Colombo et des basses terres.
Elle est aujourd’hui très prisée par les sri lankais les plus aisés qui viennent ici pour se détendre, jouer au golf, suivre des courses à l’hippodrome. Mais aussi par les touristes qui apprécient le fait qu’elle soit différente des autres villes sri lankaises.
Nous choisissons une guesthouse sur les hauteur de la ville…
La ville garde de très nombreuses traces de son passé, avec notamment de magnifiques maisons de style colonial.
Notre journée est consacrée à la recherche de ces bâtiments.
La vieille poste trône au centre du village.
Sa tour d’horloge et ses murs en briques rouges contrastent avec les pelouses vertes et les haies bien taillées du jardin.
Ce bâtiment a été construit en 1894 pour traiter le courrier des colons britanniques qui vivaient à Nuwara Eliya. C’est l’un des plus anciens bureaux de poste du Sri Lanka et l’un des plus anciens bâtiments de la ville.
Aujourd’hui, la vieille poste est toujours en activité mais elle est avant tout un lieu populaire pour les touristes qui viennent l’admirer pour son architecture et son histoire.
Le Grand Hotel construit en 1867 est l’un des plus célèbres hôtels de Nuwara Eliya.
Le jardin luxuriant qui l’entoure est sublime. Et que dire de l’intérieur, une pépite. Une galerie est tapissée de portraits d’illustres personnages qui ont fréquenté l’établissement à un moment de leur vie… La reine Élisabeth et le prince Philippe, le Mahatma Gandhi, Youri Gagarine, Rockefeller, Roger Moore et tant d’autres… On leur a laissé deux photos… au cas où 🤣 !
Le Hill Club, un bâtiment aux allures de manoir écossais, se dresse sur les hauteurs de la ville depuis 1876. C’était un club pour hommes. C’est ici que les premiers planteurs anglais, passionnés de chasse, venaient s’adonner à leur passe-temps favori… Chasse aux cerfs 🤮, chasse aux éléphants 🤮, chasse à tout ce qui bouge 🤮 !
On a lu que seule une certaine élite a accès à ce club ultra chic. Les gens du peuple, dont nous faisons partie, peuvent toutefois aller au bar ou au restaurant moyennant un droit d'entrée.
On se présente donc à l’entrée du parc… Un gardien nous interpelle…
(En anglais dans le texte)
« On vient pour voir le manoir, M’sieur »
« 200 roupies »
On se ravise…
« Euhhhhh, en fait, on cherche une chambre pour ce soir… et on va à la réception du manoir »
La grille s’ouvre 😉 !
Le tapis rouge se déplie… et nous voilà sur le perron de l’immense manoir.
La machine est bien rodée…
Malgré nos fringues dépenaillées, nous sommes reçus comme de vrais VIP. Le « groom » nous fait visiter une dizaine de chambres… ❤️❤️❤️.
125 € la nuit…
On se risque à un « with breakfast ? ».
« Yes, of course » !
La General's House, la résidence de vacances et de campagne des députés, est bien gardée mais le policier de faction nous autorise à jeter un petit coup d’œil depuis la grille.
On a adoré l’ambiance « So British » de cette petite ville Sri lankaise !
12 février 2024 : la plus haute cascade du Sri Lanka
Haputale est une petite ville située à 1400 mètres d'altitude au cœur des montagnes sri lankaises. La route pour y accéder est particulièrement belle… entre lacs, cascades et plantations de thé… avec en toile de fond, l'Adams Peak !
Notre hébergement pour la nuit se situe sur les hauteurs de Haputale. Notre chambre est spacieuse et meublée avec goût… Ambiance refuge de montagne pour la salle à manger…
L’après-midi est tranquille. Nous allons simplement voir la cascade Bambarakanda d’une hauteur de 240 m qui est la plus haute du Sri Lanka !
La route est complètement cabossée et serpente au milieu des rizières.
Quelques roupies et nous voilà sur le sentier particulièrement bien entretenu qui mène à la chute…
Mais lequel est Chouchou Junior ?
13 février 2024 : à la découverte du Leapton’s Seat
La devise de Sir Lipton : « Du thé pour tout le monde ».
Ce qui semble normal aujourd’hui l’était moins dans les années 1950. Vu que ce breuvage était importé, il était destiné aux plus riches.
Au XIXe siècle, une maladie, la « rouille du café » frappe les plantations de… café. Sir Lipton acquiert 7 plantations et décide de faire pousser du thé pour qu’il soit accessible au plus grand nombre…
Aujourd’hui, le Sri Lanka est le deuxième producteur de thé au monde derrière son grand frère indien.
Nous quittons Haputhale pour visiter un incontournable du Sri Lanka, le Lipton’s Seat.
La balade en tuk-tuk est une aventure en soi car les routes menant à Lipton's Seat sont étroites, sinueuses et constellées de nids-de-poule…
Nous traversons des plantations de thé luxuriantes qui occupent toutes les collines environnantes.
Ça et là, de petites mains œuvrent durement, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse un froid glacial dans cet immense océan de feuilles sous le regard du cerbère, un contremaître qui les surveille de près.
Les courageuses cueilleuses arpentent inlassablement les collines pentues chargées de sacs de plus en plus lourds au fil des heures, remplis des précieuses feuilles de thé. Elles répètent inlassablement les mêmes gestes et ce durant… toute leur vie !
On voit essentiellement des femmes cueillir le thé. Certes, on remarque quelques hommes dans les plantations mais ils sont chargés de préparer le terrain, de couper les branches mortes ou de replanter.
Quelques instants après, quel est cet attroupement en bordure de « route » ?
Les cueilleuses attendent le verdict de la balance, c’est elle qui déterminera leur paie du jour. Les contremaîtres, que des hommes, contrôlent la régularité des opérations. Quelques roupies passent de main en main... Les 2 à 3 € gagnés par jour de travail… leur permettront juste de ne pas mourir de faim !
Arrivés au sommet de la colline, est installé un banc et une statue de Lipton lui-même en train de contempler son œuvre : le Lipton’s Seat.
C'est en effet de cette plateforme d'observation, perchée à 1970 mètres d'altitude, que l'homme d'affaires surveillait ses plantations de thé qui s’étendaient à perte de vue.
Malgré la brume, on découvre un panorama grandiose.
On ne peut que déguster une tasse de… thé !
Dorénavant, lorsqu’on savourera le fameux breuvage confortablement installé dans notre canapé au coin d’un feu de cheminée (enfin de poêle à bois), on se souviendra que de courageuses petites dames, quelque part dans le monde, ont cueilli feuille par feuille ce thé qui infuse dans la théière.
14 février 2024 : Train Ella / Kandy - l’aller.
Nous voilà à Ella, ville hyper touristique.
Notre hébergement est des plus basiques mais la gentillesse de la dame et de ses 2 fils nous font apprécier cet endroit.
Le train le plus mythique du pays est emprunté quotidiennement par des centaine de touristes et de locaux. Il relie les villes de Ella à Kandy et vice versa.
Le jour de la Saint Valentin, on prend le train de 6h39 en gare de Ella, direction Kandy où nous étions quelques jours auparavant.
En fait, nous avons prévu de faire l’aller/retour sur deux jours. Chouchou Junior se reposera pendant notre absence et restera stationné dans la guesthouse de Ella…
Nous avons réservé deux billets en 2ème classe avec sièges numérotés pour 5 € / personne quelques jours auparavant.
Notre wagon est occupé exclusivement par des touristes.
7 heures sont prévues pour effectuer le trajet de 157 km entre les 2 villes. Il faut dire que le train dessert 22 gares entre celle de départ et celle d'arrivée.
Cette ligne ayant été construite pour transporter le café puis le thé, jusqu’à Colombo, passe dans des endroits montagneux très reculés ce qui nous permet d’admirer de très beaux paysages.
Le train serpente au milieu des collines et montagnes en traversant des forêts, des plantations de thé… La brume qui nous enveloppe sublime les paysages.
Très régulièrement, des vendeurs ambulants passent pour proposer du thé au lait ou des en-cas épicés…
Bref, on ne s’ennuie pas une seconde pendant les 7 heures de trajet…
Arrivés à Kandy, nous rejoignons l’établissement que nous avons choisi pour la nuit… Un peu de repos avant le trajet retour…
15 février 2024 : Train Kandy / Ella ou le retour...
Pour ce trajet, nous n’avons pu réserver des places… C’est donc à 8 heures pétantes que nous nous présentons au guichet de la gare de Kandy. Nous ne sommes pas les seuls, c’est le moins que l’on puisse dire… Des dizaines de touristes et locaux attendent le fameux sésame…
On obtient des billets pour monter dans le train mais… sans siège réservé (1,5 € / personne) !
Aïe aïe aïe… sachant que ce train arrive de la capitale, nous ne sommes pas certains de trouver des places assises…
Nos craintes s’avèrent justifiées. Le train est bondé est évidemment nous nous retrouvons dans l’allée centrale entourés non plus de touristes mais de Sri Lankais… Le trajet risque d’être longuet !
Très rapidement un jeune homme qui veut rejoindre ses potes me propose sa place assise… que je ne peux refuser bien évidemment…
Malgré les arrêts dans de nombreuses gares aucun siège ne se libère pour Éric !
Un sri lankais lui propose gentiment sa place… Ils alternent pendant des heures jusqu’à ce que la famillette descende et libère 5 sièges… très rapidement occupés d’ailleurs… Mais nous sommes maintenant assis et nous gardons nos places jusqu’à l’arrivée à Ella en fin d’après-midi !
16 février 2024 : la région d’Ella
L’ascension du Little Adam’s Pic
Le Little Adams Peak tire son nom de la montagne sacrée Adam’s Pic où nous étions il y a quelques jours. Il semblerait que la similitude entre les deux montagnes soit flagrante. Pourtant l’altitude est moins élevée (1 141 m contre 2 245 m) et la difficulté pour atteindre le sommet est incomparable. Alors on va y grimper pour savoir si cette montagne « mérite le titre » de petit Adam’s Peak.
Cette fois-ci, un départ nocturne ne s’impose pas…
C’est donc à 10 heures 30 que, depuis Ella, nous nous dirigeons à pied vers le point de départ de « l’ascension ».
Ici, aucun pèlerin, seulement des touristes locaux et étrangers...
La « marche d’approche » depuis notre hébergement et l’ascension durent seulement une petite heure et il n’y a aucune difficulté particulière jusqu’au sommet.
En continuant sur la ligne de crête, la progression s’avère être un peu plus délicate. Mais, où que l’on se trouve, nous bénéficions d’une vue saisissante sur la vallée et sur le Ella Roch.
Le petit Pic d’Adam’s est une randonnée très sympa… mais pour nous, aucune comparaison possible avec le « vrai » Pic Adam’s.
Après l'effort, le réconfort servi sur feuille de bananier en guise d'assiette !
Le pont aux 9 arches
C’est également à pied que nous nous rendons au fameux pont aux neufs arches construit en 1921 pendant la période coloniale britannique. Sa particularité est qu’il est composé de briques, de pierre et de ciment, mais sans acier.
En arrivant à la construction, nous nous rendons compte combien le lieu est hautement touristique. Des dizaines de badauds se pressent sur les voies pour l’admirer, le bonus étant de voir passer le train qui relie la gare de Ella à celle de Demodara.
On ne pensait pas qu’un pont pouvait attirer autant de monde !
Niché au cœur de la jungle sri lankaise et du haut de ses 24 m, le pont de chemin de fer surplombe un ruisseau et des plantations de thé.
L’attente commence.
Le bruit caractéristique du train qui arrive, un jet de fumée et voilà la locomotive suivie de ses quelques wagons qui aborde le pont aux 9 arches…
Quelle jolie carte postale du Sri Lanka !