Buenos Aires. Du tango au foot, il n'y a qu'un pas !

Buenos Aires est l’une des capitales les plus européennes du continent sud-américain. Elle n’est pas connue pour être particulièrement exotique ou pittoresque. De son passé colonial, elle n’a malheureusement conservé que quelques édifices coincés entre des bâtiments modernes et sans charme. Pourtant, cette mégapole possède des attractions susceptibles de séduire n’importe quel touriste qui prend le temps de s’y attarder !

9 - 13 mars 2019

Y ayant déjà séjourné quelques années plus tôt, nous savons d’ores et déjà en débarquant, vers quelles activités nous allons orienter notre séjour. Nous allons délaisser les musées et les innombrables quartiers de la ville au profit de deux attractions qui nous tiennent à cœur : le tango et la « pelota », autrement dit... le football !

Quoi de mieux qu’un petit hôtel pour nous accueillir durant les prochains jours. Il faut qu’il soit proche de nos « cibles » pour ne pas avoir à emprunter tous les jours les transports locaux et surtout que Chouchou soit en hyper sécurité !

L’hôtel Intersur San Telmo dans le quartier éponyme fera l’affaire avec ses chambres proprettes, ses tarifs relativement sympathiques et... son parking souterrain.

10 mars 2019. Tango à San Telmo...

Le quartier de San Telmo est connu pour être l’un des plus anciens de la capitale.

Le marché couvert qui a ouvert ses portes en 1897 constitue une escapade sympathique au cours de notre ballade dans le quartier. Des groupes de touristes et autres amateurs de vieilleries flânent dans ces halles Belle Epoque au milieu des négoces alimentaires et des magasins d'antiquités.

C’est à San Telmo que l’on peut assister à des démonstrations de tango... Le spectacle est omniprésent. Les rues et les places accueillent des danseurs professionnels... ou pas. On reste des heures à admirer ces couples qui évoluent sur des pistes de danse improvisées.

Le soir venu, c’est dans une école de danse que nous assistons à un show. Dans une ambiance conviviale, face à la quinzaine de tables que contient l’établissement se succèdent chanteurs, musiciens et danseurs... pour le plus grand bonheur de nos yeux et de nos oreilles ! Trop forts ! Nous sommes littéralement envoûtés par la beauté qui se dégage des danseurs !

On vous présente Mafalda, la petite héroïne de bande dessinée la plus connue et la plus adulée d'Argentine.

A un croisement de rue, sur un banc, la statue de la fillette, entourée de ses amis Manolito et Susanita ainsi que de sa nouvelle copine de Francia ! Une vingtaine de personnes attendent pour immortaliser le moment... ce qui nous conforte dans l’idée que c’est bien la petite fille préférée des Argentins !

Et dire qu'elles sont nées la même année...

La Boca... le quartier aux mille couleurs... mais pas que...

C’est sous le soleil argentin que ce lundi, en fin de matinée, nous nous baladons à la Boca, quartier réputé pour être l’un des plus dangereux de la ville, dès la nuit tombée... Il semblerait que « les lieux » deviennent un vrai coupe-gorge après 18 heures et qu’il est préférable de ne pas s’aventurer aux pieds des tours ! 😳 Pourtant, ce quartier très pauvre de la capitale, berceau du mythique « tango », n’en demeure pas moins pittoresque avec son très touristique Caminito. En journée, des bus entiers déversent leurs touristes dans THE rue de la capitale, celle que l’on retrouve en photo dans tous les guides sur l’Argentine...

Le Caminito se résume à un pâté de maisons, deux ou trois rues pavées et de jolis bâtiments aux façades en tôle ou en bois peints dans des couleurs chatoyantes, des boutiques de souvenirs à foison, des restos qui proposent tous la même chose... Bref un endroit vivant, coloré, contrasté... un quartier populaire quoi !

OK, c’est hyper touristique, mais OK c’est super mignon aussi... Pour ce qui est de l’insécurité, ma foi, elle ne semble ni plus ni moins présente que dans certaines villes de France !

Au coeur de ce « barillo » historiquement pauvre de Buenos Aires, se dresse un colossal édifice bleu et or appelé ici « La bombonera » autrement dit « La bonbonnière » qui tire son nom de la forme particulière de ses tribunes, qui rappellent les coffrets à bonbons.

Bienvenido à l’antre du Club Atletico Boca Junior ou Boca pour les intimes.

Le « bleu et or », couleur du club est à l’honneur.

Les murs sont peints à l’effigie de l’un des plus grands et controversés joueurs argentins de tous les temps : Diego Maradona, l’enfant du pays, l’enfant de Buenos Aires... celui qui très rapidement est surnommé... El Pibe de Ojo (le gamin en or).

Des visites sont organisées pour pénétrer dans l’arène footbalistique... Mais nous, ce que l’on aimerait, c’est voir des tribunes remplies de milliers de personnes unies par l’amour du maillot.

Il y a vingt ans, nous n’avions pu participer à cet événement. Cette fois, ON VA Y ARRIVER !

On sait, pour l’avoir lu, qu’aucun billet n’est vendu aux guichets du stade le jour du match et il est extrêmement difficile de s’en procurer. Des faux billets circulent également... La prudence est donc de mise avant tout achat, notamment pour les non-initiés que nous sommes. Bref, c’est un vrai casse-tête chinois ! Un match de championnat est prévu le samedi, jour de notre arrivée dans la capitale. L’espoir est infime... mais qui ne tente rien n’a rien !

Quelques jours avant notre arrivée sur BA (Buenos Aires).

On se lance dans la quête du fameux sésame. Consultation des sites internet... 1% des billets reste à la vente. Les prix sont pour le moins prohibitifs... Plus de 200 $ !

Samedi. A l’hôtel.

Les réceptionnistes nous informent qu’il est très difficile, voire impossible de trouver des places pour la Boca... Cela dit, on apprend aussi qu’Asuncio arrive dans l’après-midi avec des supporters... Il serait susceptible de...

Ce n'est pas tombé dans l’👂 d’un sourd !

On prend notre repas de midi sur place pour ne pas le louper ! Deux heures après... Le voilà. On lui expose notre « problème » ! 🤭 Il prend attache avec ses contacts...

Le verdict tombe : aucune place pour le match de championnat de ce soir ! 😞

Asuncio nous demande jusqu’à quand nous sommes sur BA. Porque ?

La Boca Juniors joue contre le Desportivo Tolima, un club Colombien, le mardi 13, en Copa Libertadores, l’équivalent de notre Champion League! Encore mieux !

Le dimanche soir, Asuncio nous annonce qu’il a réussi à nous trouver deux places ! 👍💪😁...

Et voilà comment on décroche le fameux sésame qui va nous permettre de pénétrer dans l’antre du stade de Boca Junior... L’équivalent du PSG mais en beaucoup moins mauvais ! 🤣

Mon petit mari adoré aurait pu m’offrir une bague en or, un parfum de chez Channel ou un sac Dior... mais c’est d’un banal... J'en ferai quoi (comme dirait Zaz) !

Alors qu’une place pour assister à un match dans l’un des stades les plus prestigieux du monde... Waouh ! C'est de la balle ! 🥰

13 mars 2019. Jour J

Excitée comme une puce, j’aborde la dernière ligne droite. J’adore le ballon rond et j’arrive même à communiquer ma « passion » à Éric. D’ailleurs, nous n’avons loupé aucun match de la coupe du monde, même ceux diffusés à des heures impossibles au Costa Rica. La victoire des « Bleus » fait partie des meilleurs moments de notre voyage !

Le foot, c’est une histoire de famille... C’est des souvenirs, des pleurs, des embrassades... C’est tout simplement des moments où plus rien ne compte ! Les magouilles, le fric, la triche... on oublie... Seul comptent le plaisir et la gagne !

17 heures 30. Nous sommes devant les grilles du stade. Les supporters commencent à affluer.

Existe-t-il un seul autre sport susceptible de rassembler toutes les couches sociales de la société ? Les « costards » côtoient les « survets », les sportifs côtoient les « sédentaires », les vieux côtoient les jeunes, les riches, les fauchés... Tout ce petit monde va, dans quelques minutes, chanter à l’unisson derrière ses idoles ! Et ce pendant 90' non-stop !