Dix-huit jours de soucis, d’angoisse et de démerdes !

Revenons à « nos moutons » et au sujet qui nous préoccupe.

Le mécanicien, Leandro, fait preuve d’un immobilisme à toute épreuve.

Une semaine déjà que Chouchou est hospitalisé. Les organes sont dans un carton depuis quatre jours et il n’a toujours pas trouvé un deuxième rectificateur pour vérifier le bloc moteur. Le premier nous a en effet fait faux bond en refusant de faire le travail sous prétexte qu’il ne détenait pas de machine assez grande pour rectifier la culasse !

7 décembre 2018. 10 heures. 2ème étape. Rectification du bloc moteur ou pas...

Ne surtout pas brusquer Leandro ! Pourrais-tu, s’il te plaît, sans te perturber, faire venir un autre spécialiste ? En insistant un peu, il quitte les lieux et revient un quart d’heure après avec Daniel. Muni d’une longue règle et d’un jeu de cales, il vérifie tout d’abord la culasse... Il faut rectifier de 0,25 mm, nous le savions... nous avons confirmation !

Il se dirige vers le bloc moteur ! C’est maintenant que tout se joue. Si cette pièce est touchée, on peut rentrer à la maison...

La règle est posée d’abord en diagonale, bien à plat... puis sur la longueur. Daniel choisit une cale, tente de la glisser sous la règle... On retient notre souffle ! Nooon... 😢 Une autre, puis une autre ! En voilà une qui pointe le bout de son nez de l’autre côté de la règle...

D'après les renseignements recueillis auprès d'un rectificateur français, il y a une certaine tolérance… Verdict... Allez dis-le ! Daniel nous fait signe 👍!

On est bon alors ! Ouf... 😅

Soulagés, la deuxième étape est franchie...avec succès !

Le bloc moteur n’est pas « touché »... mais quand est-il de la culasse ?

Est-elle indemne ou fissurée ? Dans le second cas, on est mal... très mal même...

RDV lundi à midi pour un test d'étanchéité... Super WE en perspective...

Rien à faire sinon flâner dans les rues et le port d'Arica...

On passe la majeure partie de nos journées à gérer notre problème... pendant que les loupiots s'amusent sur le lit !

Les taxis collectifs nous emmènent tous les jours soit au chevet de Chouchou, soit chez le ou les rectificateurs. D’ailleurs nous pouvons dire, sans fanfaronnade, que tous les chauffeurs de taxis sont nos amis...

Il y a en a même un qui, tout fier, entonne notre « Marseillaise ». Il nous dit adorer notre hymne national... et rajoute que la plupart des chiliens partagent ce sentiment... Alors nous on veut bien adopter un petit Chilien !

Il ne nous reste plus qu’à reprendre le taxi pour rejoindre le centre-ville...

En fin d’après-midi, nous sommes autorisés à pénétrer dans la salle d’opération... Il y a des culasses de partout...

Et la nôtre, elle est où ? 🤭

Solidement arrimée sur un appareil de torture, elle est en fait prête à être plongée dans une sorte de jacuzzi ! 

Les orifices sont soigneusement bouchés ! La voilà qui descend dans la « baignoire »... On a les yeux fixés sur notre culasse... On 🙏 pour qu’aucune bulle ne sorte ! Cri d’effroi... Des centaines de petites bulles s’échappent du bloc ! Méga angoisse... Panique à bord ! Le temps de comprendre que certains trous n’ont pas été correctement bouchés... L’opération rebouchage est recommencée des dizaines de fois...

19 heures... Nous ne savons toujours pas...

Une super nuit nous attend !

11 décembre 2018. Quatrième étape. Rectification de la culasse

10 heures. C’est la peur au ventre et une boule dans la gorge que nous nous présentons au garage. La tension est à son comble ! Si la culasse est fissurée, retour en France inévitable... du moins pour nous... et fin de l’aventure. « Elle » n’est plus sur son appareil de torture... C’est tout bon ou... On guette la moindre expression sur le visage de Daniel qui est devant sa machine à rectifier. Il nous sourit. On comprend ! Je pleure de soulagement, j’ai envie de l’embrasser 😍mais ce ne serait pas raisonnable. LOL.

Nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Allez, on passe à l’étape suivante : la rectification...

C’est parti... Il faut enlever 0,25mm d’aluminium... La culasse est positionnée et la machine commence son travail...

Daniel est minutieux et semble maîtriser la situation... Petit à petit la culasse devient lisse et argentée.

L’opération semble être réussie.

On franchit toutes les étapes une par une.

Les pièces arrivent de France à leur tour comme prévu.

14 et 15 décembre 2018. Remontage des organes...

18 jours que l’on attend cet instant.

18 jours de soucis, d’angoisse, de démerdes...

18 jours que les questions se bousculent dans nos petites têtes...

La fameuse durite supérieure du radiateur percée par laquelle le liquide de refroidissement s'est fait la belle... et une tête d'amortisseur (ici la droite, c'est plus explicite).

A l'origine, un cache empêche les projections dans le compartiment moteur. Aujourd'hui, un trou béant...

La question qui nous « interpelle » et nous « turlupine » depuis dix-huit jours, vu que nous ne sommes pas mécanos : pourquoi les ingénieurs Land Rover, qui ont fait évoluer la « bête » pendant de longues années, ont-ils estimé utile de positionner ces petites pièces à ces endroits précis ? Certainement pour le rendre encore plus beau ! 😜 

Sauf que lorsque les organes périphériques sont montés, on ne voit plus grand chose !

Finalement, ce Chouchou est « bardé »  de pièces inutiles ! 😉

15 décembre 2018. 22 heures...

Il toussote. On respire.

Il est autorisé à sortir quelques minutes seulement...

Alerte. Le voyant moteur reste allumé...

Quelques vérifications s’imposent !

16 décembre 2018

Le bon de sortie est signé...

La journée lui est consacrée.

Il faut le tester en côte, voir si « son petit cœur » bat normalement et s’il ne s’emballe pas à la moindre occasion. Deux paires d’yeux sont en permanence fixées sur la température moteur... Le rythme est bon, la température aussi ! Au fil des minutes, on respire un peu mieux... Il semble sorti « d’affaire ». On en aurait presque oublié qu'on se trouve au beau milieu du désert. Du coup, on s'arrête pour une pose photo.