Le parc national Sajama

Le volcan Sajama (6 542 m), point culminant de la Bolivie, a donné son nom à un parc national. Méconnue du tourisme de masse et accessible uniquement par des pistes sablonneuses, cette merveille regorge de geysers, de piscines naturelles, de lacs et de sommets enneigés. Il abrite également une faune variée constituée de lamas, d’alpagas et de vigognes. Quelques petits villages et leurs églises coloniales complètent le tableau. 

25 novembre 2018

Nous quittons La Paz après une excellente nuit. Nous comptons rejoindre le parc national Sajama mais il nous faut trouver auparavant une station essence qui accepte de remplir notre jerrican de vingt litres. En voilà une. Nous stationnons Chouchou à une centaine de mètres des pompes pour ne pas que les caméras voient notre plaque étrangère. Le pompiste nous dit qu’il ne peut remplir notre jerrican. Allez, il faut sortir les larmes ! 😢😢 

« Por favor señor, solo 20 litros

- No puedo, es prohibido

- Por favor

- OK, 7 bolivianos por litro

- 6 ?

- OK por 6 »

...

eh bien voilà ! 😘

Prix du diesel : 0,40 € pour les locaux. 1,13 € pour les étrangers et on l’a eu à 0,77 €... Du grand n’importe quoi…

Nous sommes parés pour affronter les pistes sablonneuses du parc national Sajama...

De magnifiques églises coloniales de la fin du XVIe siècle jalonnent notre itinéraire.

Sur la route, au milieu de nulle part, on fait une halte photo pour immortaliser la beauté des lieux.

Une petite mamie légèrement agressive, venue d’on ne sait où, se présente à la portière et nous demande de l’argent.

« Porque Señora ?

- Porque son mis alpagas ! »

Les alpagas sont présents par centaines sur les hauts plateaux ! On lui dit gentiment que l’on photographie le cours d’eau, les paysages... et pas que SES alpagas (propos d'Éric : autrement dit, qu'elle aille se faire foutre). On la voit se baisser et une volée de cailloux atteint l’arrière de Chouchou. Éric sort en hurlant ! Je redoute qu’il ne lui fasse avaler son chapeau melon... Rapports légèrement tendus.

Une toute petite lagune nous permet d’apercevoir nos premiers flamants roses.

Notre bivouac à 4 035 m d'altitude et face au volcan Sajama tient toutes ses promesses... et nous fait oublier les petits problèmes de la journée.

26 novembre 2018

Une route puis une belle piste s’enfoncent dans le parc avec toujours le Sajama en ligne de mire. 

Un immense lac nous permet d’observer des centaines de flamants roses qui s’envolent dès que l’on s’approche un peu trop près.

Une petite dame (fort sympa celle-là) nous autorise à nous baigner dans les eaux thermales de sa propriété moyennant quelques bolivianos. Elle apprécie particulièrement les français et nous dit que l’on peut dormir sur son terrain autant de temps que nous le souhaitons...

Autre lieu... Autre personne... Autre relation.

L’avis sur un pays se fait d’ailleurs souvent de par les contacts éphémères que l’on a avec la population, qu’il s’agisse de paysans, de commerçants, des chauffeurs de taxi…

Nous passons notre après-midi à barboter tout nu dans de l’eau à plus de 35° à 4 310 m d'altitude.

Autre bivouac de rêve… quoique légèrement venté !

27 novembre 2018

Aujourd’hui, journée geysers ! Nous empruntons pour y aller une piste en direction des jumeaux, les stratovolcans Parinacota (6 348 m) et Pomarape (6 240 m) se situant à la frontière entre la Bolivie et le Chili.

Des dizaines de trous d’eau bouillonnante sortent du sol. La vapeur d’eau s’élance vers le ciel. Drôle d’impression.

On ne peut s’empêcher de plonger dans une piscine aux eaux très chaudes... Que du bonheur mais il faut choisir le bon trou (pour se baigner) !

Et nous voilà partis en direction de la frontière chilienne...