Notre coup de ❤️. La Rainbow Mountain

Nous avons entendu parler d’une « montagne aux sept couleurs » située dans la région de Cuzco au cœur de la Cordillère des Andes. L’originalité de cette montagne qui culmine à 5 200 mètres, ce sont ses couleurs arc-en-ciel qui créent un spectacle époustouflant. Le trek qui va nous permettre d’admirer ce phénomène naturel exceptionnel est exigeant en raison de l’altitude...

Nous quittons Cuzco et prenons la route pour nous rapprocher de la Rainbow Mountain. Notre bivouac de cette nuit se fait à 3 800 m d’altitude dans un village au milieu de nulle part. Nous obtenons l’autorisation d’une petite dame qui habite dans une cahutte juste à côté. Quelques minutes après, elle arrive un plat de pommes de terre encore toute chaudes et des oranges et nous les offre. Elle n’a rien, on a tout ! Nous sommes abasourdis et les larmes nous montent aux yeux devant une telle générosité ! Nous ne savons que dire... Nous lui donnons des œufs durs et un litre de yaourt liquide aromatisé pêche... Elle ne doit pas en boire tous les jours ! Elle a l’air contente ... mais pas autant que nous !

On échange des « Buenas noches y muchas gracias » et elle disparaît dans la nuit. Nous avons les patates encore fumantes devant nos yeux... Non ce n’est pas un rêve !

5 heures 30 : il faut y aller... Nous redoutons les 23 kilomètres qui nous séparent du départ du trek...

C’est avec une légère angoisse que nous abordons la piste. Waouh, c’est chaud ! On s’habitue aux précipices mais... le problème est que l’on ne sait jamais comment les choses vont évoluer...

Par contre, nous rencontrons les « petites dames » que nous aimons tant. Souriantes et agréables, elles se prêtent volontiers au jeu des photos.

Quelques « fermettes » jalonnent notre itinéraire.

Nous attaquons une longue et lente ascension jusqu’au Graal. Nous sommes seuls au monde et progressons sur un chemin parfaitement balisé. Le manque d’oxygène est flagrant et se ressent dès le départ. Les pas sont lents, le souffle court et l’effort mesuré.

Le ciel est si limpide qu’il nous permet d’admirer l’Ausangate, magnifique montagne qui culmine à 6 372 mètres. Nous sommes tout excités !

Bientôt nous L’apercevons...

Mais d’où viennent ces dizaines de petites silhouettes sur la crête de la montagne...

Arrivés au col, on comprend alors que les tours opérateurs venant de Cuzco déversent leurs flots de touristes sur l'autre versant de la montagne...

Voilà pourquoi nous étions seuls sur ce magnifique sentier... On a choisi l’itinéraire le plus long pour arriver au sommet et c’est tant mieux !

Le dernier quart d’heure, la pente devient plus raide, la fatigue commence à se faire sentir, mais nous sommes hyper motivés et rien ne peut nous arrêter !

5 030 m : la luminosité est telle que le spectacle est au rendez-vous. En approchant de la montagne, elle nous dévoile ses sublimes couleurs acidulées. C’est surréaliste. Nous n’en croyons pas nos yeux ! La montagne aux 7 couleurs a tenu toutes ses promesses.

Alors que l’immense majorité des touristes redescend vers les minibus, nous continuons notre « balade » jusqu’à la « Vallée Rouge »...

Re waouh. Comme son nom l’indique, nous sommes face à une chaîne de montagne de couleur rouge. Dans les vallées, de verts pâturages où paissent des troupeaux de lamas s’étendent à perte de vue.

Deuxième choc... Mon Dieu que c’est beau... Digne de faire partie des « grands parcs de l’Ouest Américain ». Les larmes ne sont pas loin et les poils se hérissent tant l’émotion est intense...

Vu l’altitude, il faut redescendre le plus rapidement possible. On ne peut malheureusement s’éterniser à plus de 5 000 m sous peine de sanction...

Nous rencontrons deux gamins. On ne sait d’où ils viennent, on ne sait où ils vont mais ils acceptent avec joie les raisins secs que nous leur offrons... Trop mimines les petitous !

Trop mimines aussi les alpagas !

Les kilomètres s’égrènent... Je me sens de plus en plus « flagada »... J’ai les jambes en coton et une grosse fatigue s’empare de moi. 🤬! Il arriiiiiive. Le mal de tête et les nausées ne vont pas tarder... Il nous faut perdre de l’altitude rapidement pour « limiter les dégâts »... Eric se porte, quant à lui, comme un charme !

Une petite dame qui passe par là avec son cheval me demande si je veux monter... Il ne me faut que quelques secondes pour accepter la proposition... Il reste deux kilomètres avant d’arriver sur le parking. Il faut limiter les efforts...