La ville coloniale de Cajamarca est un véritable lieu de pèlerinage pour les descendants des Incas.
C’est en effet ici qu’un certain 16 novembre 1532, l’histoire de tout un continent bascule. Un monde, l’Occident, assure sa domination sur un autre... celui des indigènes !
22 - 25 octobre 2018
Nous avons deux possibilités pour rejoindre Cajamarca depuis les ruines de Kuelap :
une route vertigineuse de 290 km empruntée seulement par une compagnie de bus locale et quelques voyageurs ou un itinéraire « moins périlleux » de... 480 km, composé de routes et de pistes cabossées mais sans précipice.
Notre instinct de conservation nous fait préférer la deuxième option.
Les paysages sont toujours aussi sauvages, les pistes toujours aussi... pourries et cassantes pour Chouchou.
Les traversées de villages sont parsemées d’embûches : les tuk-tuk, les piétons, les vaches, les moutons, les taxis, les collectivos... et puis il y a aussi ces klaxons incessants qui nous rabattent les oreilles.
Des travaux, des trous, des topes (dos d’ânes qui nous rappellent le Mexique), qui détruisent la mécanique, de la poussière, des pierres sur la chaussée...
Bref, on fait du 25 km/h de moyenne... et il ne nous faut pas moins de deux jours pour rejoindre Cajamarca.
Fort heureusement, les quelques pauses qui jalonnent notre itinéraire nous réservent de belles surprises...
C’est, épuisés, que l’on arrive chez Ricardo, qui, moyennant 25 sols (soit 6 €) met son terrain à disposition des voyageurs.
Nos loupiots ont deux petites copines espiègles qui nous redonnent le sourire !
Dès le lendemain, nous partons à la découverte de Cajamarca puisque c’est ici qu’à eu lieu l’événement tragique qui a changé l’histoire.
« 16 novembre 1532 : Pizarro, chef des conquistadors espagnols, fait prisonnier l’Unique Seigneur de l’Empire inca, Atahualpa, à la suite d’une fourberie dont il a le secret. Pizarro, qui ne dispose que de 177 hommes, mais aussi de trois canons et de quelques chevaux (armes et animaux inconnus des Incas), invite l’Inca à discuter sur la Plaza de armas. Il dissimule canons et arquebuses sur la colline principale qui domine la place. Sommé de se convertir au « vrai Dieu », Atahualpa, jette à terre la Bible, un geste qui déclenche de la part des Espagnols un massacre épouvantable.
Prisonnier, l’Inca propose de racheter sa liberté en remplissant une fois d’or et deux fois d’argent jusqu’à hauteur de son bras levé, la pièce où il est détenu.
Neuf mois plus tard, quand la rançon est réunie, Pizarro, le fourbe, fait fondre en lingots l’inestimable trésor. Atahualpa est jugé et condamné au bûcher. Il décide alors de se convertir pour ne pas souffrir l’épreuve du feu, terrible pour les Incas car les flammes ne permettent pas de revenir de la mort, la perte du corps empêchant la momification et l’immortalité. Atahualpa, le Fils du Soleil, est nommé Francisco. Pizarro le fait étrangler puis décapiter peu après !
L’empire si glorieux s’achève en deux heures à peine, sur la place d’une ville de province... Ce jour-là, toute l’histoire d’un continent vient de basculer... » .
Aujourd’hui, Il ne reste qu’un seul vestige de l’empire inca à Cajamarca, la cellule où était détenu Atahualpa. Nous ne pouvions faire l’impasse sur ce lieu chargé d’histoire. Le trait tracé sur le mur indique la hauteur du bras levé du seigneur de l’empire.
Cajamarca possède un cachet indéniable, avec ses maisons coloniales, ses églises et sa place d’armes où eu lieu l’entrevue entre Pizarro et Atahualpa, suivi de la lâche exécution du second !
Mais ce que l’on aime par-dessus tout, ce sont ces petites femmes le plus souvent coiffées de leur chapeau beige haut de forme... et vêtues de leurs habits traditionnels. Un pur plaisir de les voir déambuler avec leur jupe plissée au-dessous du genou et leurs tissus coloré qui leur sert de sac, de poncho ou de porte bébé.
Pour le plaisir des yeux et surtout de... l’estomac, nous faisons quelques emplettes... pour changer un peu du l’éternel riz, pollo ou chuletta de cerdo...
Un peu usés par les routes de m.... que nous subissons depuis quelques jours, c’est à Baños del Incas qui était le lieu de résidence d’Atahualpa avant son entrevue tragique avec Pizarro que nous profitons d’un moment de détente dans une eau presque trop chaude...
Les conditions d'accès sont simples :
« Les personnes du 3ème âge (plus de 60 ans) ne peuvent rentrer aux thermes, qu’accompagnées ».
Enfin une société qui prend soin de ses petits vieux (ça change de la nôtre) !
Éric prend enfin conscience de son état !
😂🤣😂🤣😂
À quelques kilomètres de Cajamarca se trouve le site archéologique de Ventanillas de Oruzco, une nécropole précolombienne. Les orifices creusés dans la roche servaient de cimetière, un peu comme des urnes funéraires.
Nous sommes toujours émus par les scènes de vie ordinaire que nous rencontrons.
La quasi-totalité des maisons sont bariolées et peintes aux couleurs des candidats aux élections municipales et régionales qui se sont déroulées le 7 octobre.
Après trois jours passés sur Cajamarca et ses environs, nous reprenons notre route où plutôt notre... piste direction... encore plus au sud...
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Galibe (dimanche, 28 octobre 2018 13:03)
Yes énorme...
Profitez bien....
Bises à vous...
Nous deux (dimanche, 28 octobre 2018 14:19)
Merci Galib.... passe un excellent dimanche sous la neige et ...reste au chaud.... ���