Si les paysages Equatoriens sont d’une grande beauté, on doit bien avouer que le pays ne semble pas avoir les meilleurs architectes de la planète. En effet les villes ne nous ont, jusqu’ici, pas particulièrement séduit.
Qu’en sera-t-il de Cuenca, 3ème plus grande ville d’Equateur après Quito et Guayaquil ?
12 et 13 octobre 2018
Nous prévoyons d’y séjourner quelques jours car il s’agit d’une ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999 et avons d’autre part des tas de choses à régler (mécanique, achats spécifiques).
Sitôt les « problèmes résolus », nous irons nous « dégourdir les jambes » dans le Parque National Cajas.
Située à 2 550 mètres d’altitude, Cuenca bénéficie d’une météo très agréable de début de printemps ce qui n’est pas sans nous déplaire. C’est en « vaquant » à nos occupations que nous partons à la découverte de son centre historique.
Outre les bâtiments coloniaux très bien entretenus...
nous nous rendons compte très rapidement que la ville possède un nombre incalculable d’églises !
Il y en a une toutefois qui retient notre attention : la Cathédrale de l’Immaculée Conception.
On la voit de loin grâce à ses trois coupoles bleutées. On comprend pourquoi elle est considérée comme l’une des plus belles cathédrales d’Amérique du Sud.
Sa façade légèrement rose, massive qui domine la place centrale, est remarquable.
Et que dire de l’intérieur... une pure merveille ! 😲
Derrière la cathédrale, sur le parvis de l’église El Carmen de la Asunción, se tient chaque jour un marché coloré – El mercado de las Flores – qui embaume sous le soleil. Les vendeuses, en costumes traditionnels, sont assises sur de petits tabourets derrière leurs étals resplendissants. Le tableau est parfait.
Verdict : Cuenca est effectivement une grande et jolie ville dans laquelle il fait bon passer quelques jours.
Anecdote :
On est dans une rue. On attend l’ouverture du portail pour stationner Chouchou. Le gars derrière nous, qui peut passer sur le côté de la chaussée, ne cesse de klaxonner. De la main, on lui fait signe de passer... Que nenni, il continue de plus belle !
Punaise, on sort tous les deux de Chouchou, « légèrement » excédés.
« Hay un problemo » ?
Recroquevillé sur son siège un drapeau blanc à la main...
« No, no espero un cliente que vive aqui » !
Bon OK, on n’a rien dit... Ça vaut pour tous les autres qui klaxonnent pour tout et pour rien...
En regagnant Chouchou...
1ère mission. Chez le mécano...
Chouchou se porte comme un charme mais nous suivons les recommandations de Didier, un expert en Def... (Toucher Du Doigt l’Horizon).
Rencontré quelques jours auparavant, il nous a conseillé d’envisager très sérieusement de changer les huiles... sous peine de « sanction ». En effet, entre l'altitude, les routes de montagne et surtout le carburant de mauvaise qualité, Chouchou souffre un maximum.
Ne souhaitant prendre aucun risque avant d’aborder le Pérou et la Bolivie, nous demandons à Jacobo Ramirez, mécanicien chez RS MULTISERVICIOS de vérifier... et de procéder aux vidanges des boîtes de vitesses et de transfert, des différentiels avant et arrière et enfin au graissage des pivots de roues...
Quand on voit l’état et la couleur des huiles... on se dit qu’il était grand temps de les changer...
Un grand merci à Didier !
Deuxième mission. Trouver des chaussures de randonnée...
Nous voici dans un magasin qui vend des articles de montagne.
Une vendeuse vient à notre rencontre. On lui montre les chaussures que j’ai aux pieds (C’est Mu qui parle)... en lui expliquant que nous souhaiterions le même genre mais... évidemment... en neuves.
Après réflexion, elle nous sort une paire de chaussures de « comptable », noires et vernies... genre... pour aller se balader sur la place de la Comédie !
On lui explique à nouveau que nous cherchons des CHAUSSURES DE RANDONNÉE, TIGE BASSE, POINTURE 40... POUR FEMME. Ce n’est pas compliqué tout de même ! 😠
Cette fois-ci, elle nous présente des chaussures d’homme qui montent jusqu’aux mollets... 😡
Punaise, soit elle est miro, soit elle ne comprend rien. 😩
Une autre vendeuse arrive à la rescousse.
C’est soulagés 😁 que nous expliquons pour la énième fois ce que nous recherchons.
Elle regarde mes pieds...
« Con tus pies grandes, no puedes encontrar zapatos » !
P..... 😲, j’y crois pas ! 🤬 Je rêve où elle vient de critiquer mes jolis petits pieds de princesse ! 👸
« Es cierto que en vista de tu tamaño no tenemos el mismo tamaño de zapatos 😛 (c’est sûr que vu ta taille, on ne peut avoir la même pointure).
Et je ne lui parle que de sa hauteur (elle m’arrive sous les aisselles)..., j’aurais pu lui parler de sa largeur mais... restons courtois ! 😇
Que dire de plus...
« Gracias por todo... y adios, que dios te bendiga... pauvre truffe... » oups. 🤭
Deux heures après, c’est au magasin « Explorer » que nous trouvons des chaussures de randonnée pour princesse 😌 tige basse, pointure 40 ! 😝
14 octobre 2018. Le Parque Nacional Cajas
A une petite heure de route de Cuenca, se trouve le Parc National Cajas, l’un des plus beaux sites du pays.
La route asphaltée qui traverse le parc de part et d’autre monte jusqu’à plus de 4 000 mètres.
Avant de nous engager sur le sentier de randonnée, nous devons nous signaler à un Rangers : nom, prénom, N° de passeports, durée de la rando... les choses sont faites sérieusement !
Il nous explique, carte à l’appui, ce que nous pouvons faire dans le parc.
Nous optons pour une randonnée de quatre ou cinq heures qui doit nous mener jusqu’au sommet du mont Luis à 4 265 m d’altitude.
Nous commençons notre marche en contournant la lagune Toreadora.
Le sentier s’élève en pente douce.
En prenant de l’altitude, d’autres lagunes apparaissent. Le ciel est nuageux mais de légères apparitions du soleil apportent un peu de luminosité aux paysages.
Le sentier devient de plus en plus escarpé et nous devons prendre appui avec les mains pour ne pas trébucher. Après avoir franchi la crête, nous arrivons au point culminant de notre randonnée. Nous sommes récompensés par le magnifique panorama qui s’offre à nous en contrebas. Nous n’avons croisé, ni doublé personne. A croire que nous sommes les seuls aujourd’hui à avoir entrepris cette rando.
Ne souhaitant pas redescendre par le même itinéraire, nous tentons l’aventure par l’autre côté de la montagne. Toujours légèrement anxieux par ce qui nous attend, nous nous engageons sur un sentier en espérant ne pas être confronté à des difficultés telles qu’elles nous obligeraient à faire demi-tour.
Parfois le sentier est exigeant et nous oblige à une concentration extrême. Le moindre écart pourrait se solder par une chute ou une entorse... c’est donc avec application que nous descendons de la montagne.
Nous sommes rassurés en arrivant en bordure de la lagune...
Nous allons nous signaler au Ranger pour lui dire que nous sommes revenus sains et saufs. Il est toujours assis derrière son bureau. Il 15 heures et… il est en pleine digestion ! En fait, il est en train de faire un gros 💤. Ne souhaitant pas le réveiller, on quitte le bureau sur la pointe de nos grands pieds. LOL.
In fos rando :
3 heures 30 de marche (en comptant les poses photos et repas)
5,8 km
Altitude mini : 3 927 m
Altitude maxi : 4 265 m
Dénivelé positif : 475 mètres
Ravis de notre balade et ne souhaitant pas retourner à la ville, nous devons nous mettre en quête d’un endroit pour dormir.
Nous nous arrêtons dans un ranch qui possède un immense parking légèrement en retrait de la route.
« Podemos dormir en el parqueo adentro de nuestro vehiculo, por favor señor ?
- Si claro. Aqui hay Baños si nécessita. »
Super accueil. C’est donc ici que nous passerons la nuit.
On se met un peu à l’écart et on prend la 🚿à l’arrière de Chouchou.
C’est tout propre, avec l’odeur du Dove sur nos peaux de bébé que nous nous présentons dans le ranch pour boire un chocolat chaud et une cerveza. C’est rustique, simple, authentique, l’endroit par excellence ou l’on se sent bien ! Il fait de plus en plus froid. Normal au vu de l’altitude (3 940 m) ! Le patron met quelques bûches dans la cheminée. La chaleur enveloppe toute la pièce. Quelle belle soirée loin de l’effervescence de la ville ! Finalement, Éric commande une truite. Pour ma part, je me contente d’une soupe aux pommes de terre et au fromage. Prix repas boissons pour deux : 8,80 €.
Quelques instants plus tard, il est l’heure d’affronter le froid mordant et nous nous réfugions dans Chouchou.
15 octobre 2018
C'est à la lagune Llavuiqu (ou de Zorrocucho) que nous faisons notre seconde randonnée dans le Parque National Cajas avant de nous diriger vers la frontière péruvienne. Aujourd’hui, ce ne sont ni des lamas, ni des vigognes mais des alpagas qui paissent en bordure de la lagune !
De loin, on les a pris pour des moutons tant leur toison est épaisse. En s’approchant, on se rend compte que nous avons affaire à des alpagas. Ces camélidés ressemblent à leur grand cousin les lamas. Ce qui les différencie, entre autres, est le fait qu’ils ne transportent pas de charge. Ils ne sont jamais sauvages, toujours domestiqués et sont utilisés non seulement pour leur viande mais également pour la qualité de leurs toisons réputée pour leur douceur, leur finesse et leur efficacité thermique.
Hier, je « pétais » la forme et aujourd’hui je suis toute « flagada »... Mais l’optimisme reste au beau fixe ! En perdant quelques centaines de mètres d’altitude, tout va rentrer dans l’ordre...
Écrire commentaire
Bernard (dimanche, 21 octobre 2018 07:24)
Heureux que cendrillon ait trouvé des chaussures à ses pieds. Encore un super reportage. Je comprends pourquoi ma veste avec de la laine Alpagas me tient si chaud.
Bises les amis
Nous deux (mercredi, 31 octobre 2018 18:40)
On avait loupé ton message...
Merci pour Cendrillon, la vendeuse croyait que je m’appelait Berthe... pffftttt
�