Pourquoi Baños nous a déçu !

Nichée à 1 820 m d’altitude sur les contreforts des Andes, Baños est adossée au terrible volcan Tungurahua (5 023 m). Autrefois endormi, ce géant s’est soudainement réveillé en 1999, crachant ses gerbes de feux sur la ville. Depuis, il est en activité permanente et ses éruptions sont fréquentes.

Ce village et la vallée des cascades que nous avons visités il y a vingt ans ont-ils conservé l’authenticité qui nous avait tant charmé ?

 

5 - 9 octobre 2018

En arrivant, nous sommes surpris par l’effervescence du « village » devenu « ville ».

Baños est fréquentée aussi bien par les touristes étrangers que par les locaux qui affluent des quatre coins de l’Equateur pour venir se détendre dans les bains ou profiter de toutes les activités proposées. De nombreuses boutiques en tout genre se livrent une rude concurrence. Des bars, des restaurants, des hôtels, des salons de massage et des agences de tourisme (cascades, rafting, tyroliennes, balades à cheval, tours de buggy, location de VTT...) bordent ses rues.

Les chivas (ces bus typiques de la Colombie) ont été transformés. Ornés de lumières multicolores, ils sillonnent la région emportant les touristes vers les principales attractions. Les lumières clignotantes ne suffisant pas pour attirer le client, ils diffusent une musique si forte qu’ils en font profiter toute la population ! 😕 

 

 

 

 

 

 

Pour fuir momentanément cette effervescence, nous décidons de nous faire masser dans un établissement tenu par un couple franco équatorien. Une heure de détente. 😌

 

 

 

6 octobre 2018. La route des cascades

Il y a vingt ans, nous avions loué des VTT pour parcourir « la piste des cascades ».

Aujourd’hui, c’est à bord de Chouchou et sur une route asphaltée que nous empruntons la « route des cascades ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette route serpente entre des montagnes aux pentes escarpées.

Un ballet de chivas sillonne la route du matin au soir. Des embouteillages à n’en plus finir !

Des tyroliennes, des sauts à l’élastique... Disneyland s’est invité dans la vallée...

Nous nous arrêtons en bordure de route pour admirer « le voile de la mariée ».

Un Chouchou / cellule s’arrête à quelques mètres de nous. Nous faisons la connaissance de Didier et Nadine, originaires de Gap. Ils voyagent depuis plus de trois ans sur le continent sud-américain en compagnie d'Edan et Darius, leurs deux adorables « boubous ».

Une bonne femme antipathique 👹au possible s’invite dans notre conversation. Elle nous demande de quitter immédiatement le « terrain vague » car nous occupons les places de stationnement destinées à ses clients. Mais il y a une vingtaine de place encore disponibles ! En y réfléchissant bien... nous sommes seuls. Nous ne gênons personne ! Enfin si... ELLE... qui ne veut rien savoir...

Les temps ont bien changé ! Le tourisme de masse dénature une fois de plus les rapports humains...

La conversation étant loin d’être terminée avec nos nouveaux amis, c’est sur un parking à quelques kilomètres de là que nous la continuons. Nous sommes venus pour la journée, nous resterons ensemble durant deux jours.

Didier et Nadine se dirigent vers la Colombie. Nous descendons vers le sud. Dommage, nous aurions pu faire un bout de chemin ensemble.

Didier est un as de la mécanique auto. Les Defender n’ont aucun secret pour lui. Éric n’en demande pas plus pour apprendre. La révision de Chouchou a lieu sur le parking. C’est ensemble qu’ils changent les plaquettes de frein arrière.

 

 

 

 

 

 

Deux jours à papoter, à profiter de la vie quoi !

Nous sommes venus jusqu’ici pour voir la cascade la plus impressionnante de la vallée : Pailón del Diablo.

Nos compagnons ayant déjà visité le site les jours précédents, c’est en amoureux que nous empruntons le sentier qui descend jusqu’aux chutes en une quinzaine de minutes. Le bruit est assourdissant. Pas très large, la cascade mesure tout de même 80 mètres de hauteur. Le débit est impressionnant. 😱

Tout en bas, il faut se faufiler derrière le torrent... Grands gabarits s’abstenir ! Nous avons pris soin d’enfiler nos gore-tex car la douche est au rendez-vous.

Ce petit passage sous la roche pimente notre visite.

Ah, le voilà ce fameux pont suspendu sur lequel nous avions fait quelques clichés ! Nous nous y engageons pour immortaliser le moment !

Nous retrouvons nos amis sur le parking et en profitons pour nous initier au pilotage de leur drone.

Malheureusement nos routes se séparent. Il semble évident que nous nous reverrons en France pour parler de ... voyages et de tant d’autres choses !

Alors que tout espoir semble s’être envolé, c’est en traversant un village que nous reconnaissons l’église devant laquelle nous avions posé lors de notre première visite. Les lieux ont changé mais ELLE est restée la même.

Nous montons à deux reprises à la Casa del Arbol afin de tenter d'apercevoir le volcan Tungurahua. En vain. Les Dieux (enfin, la météo) ne sont pas avec nous...

 

 

 

Nous regagnons notre « pelouse » pour une dernière nuit à Baños.

Nous quittons la ville, un peu déçus par ce que nous avons vu (ou pas vu). Même si la nature continue d’être généreuse, la région de Baños est devenue un immense parc d’attractions tellement tournée vers le tourisme de masse qu’elle semble avoir perdu son âme !

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Commentaires: 6
  • #1

    Toucher du doigt l'horizon (vendredi, 12 octobre 2018 16:40)

    C'est avec un très grand plaisir que nous avons partagé les deux jours passés ensemble, et avec un peu de tristesse que nous avons repris notre route en direction du nord.
    Seul les montagnes ne se rencontrent pas, nous nous retrouvrons à la sortie d'un virage ou d'une piste, le monde des amoureux de Defender (ou de Chouchou)et petit. Le cas échéant on peu provoquer un petit bivouac commun en métropole ou aillieurs.
    Bonne route à vous les copains.
    Nadine, Didier et les Boubous( qui font la tronche parce qu'ils n'ont pas été cités)�

  • #2

    Mimi (vendredi, 12 octobre 2018 17:20)

    Super reportage malgré votre déception . Les temps changent et les personnes aussi. Bonne continuation bisous du Béarn

  • #3

    LHOTELIER (vendredi, 12 octobre 2018 20:49)

    L'espérance amène parfois son lot de désespérances au pluriel…. Tout cela pour retrouver, vite, du bonheur plein les yeux. Bonne continuation, l'été indien se poursuit en Bretagne. Bises JLJ

  • #4

    Nous deux (samedi, 13 octobre 2018 01:56)

    Et voilà « Toucher du doigt  l’horizon», la faute est réparée... surtout, excusez nous auprès de vos boubous... on compte sur vous... ���� à tous les 4 de nous 5

    Merci mimi... alors ce retour à la normale... mais on sait que vous préparez votre prochain périple... donc que du bonheur.... bisous aux Mimi Sancho

    Petite déception... Jean-Luc ... suivi de grands moments d’emotion... bisous à tout les deux et merci encore et toujours....

  • #5

    jeno (samedi, 13 octobre 2018 23:50)

    je vois que l altitude est loin : le vin rouge a retrouvé se place!!
    Super reportage et vraiment sympa les Avant/Après! Et oui un vrai Disneyland...

  • #6

    Mu (dimanche, 14 octobre 2018 01:40)

    Jeno, chasse le naturel il revient au galop... MDR