La Suisse de l'Amérique centrale

25 - 28 juin 2018

Après une bonne nuit dans un vrai 🛏, on s’apprête à arpenter les routes de la partie centrale du Costa Rica.

Le volcan Arenal

Notre itinéraire nous emmène aujourd’hui à La Fortuna, petite ville qui semble physiquement écrasée par une menace silencieuse...

L’Arenal, qui la surplombe, représente le volcan dans toute sa perfection, à la fois majestueux et inquiétant. Il est jeune et ses éruptions n’ont pas encore tronqué son sommet.

Pendant trois mille ans d’inactivité, la population a vécu près de cette montagne émergeant des collines luxuriantes sans penser une seconde qu’elle pouvait présenter un danger.

Mais en 1968, un violent tremblement de terre suivi d’une importante éruption a complètement détruit un village sur le versant ouest.

En 2002, le monstre s’est manifesté de nouveau sérieusement et un pan du cratère s’est effondré.

A la suite de plusieurs accidents, les visiteurs ne sont plus autorisés à s’approcher du cratère ni à entreprendre l’ascension. Nous sommes donc aujourd’hui « condamnés » à rester au pied du volcan ! 😫

Depuis 2010, il n’y a plus de coulée de lave et l’Arenal ne crache plus de fumerolles au grand dam des professionnels du tourisme. Mais un jour, dans un avenir plus ou moins proche, le monstre se réveillera à nouveau !

Le sommet, voire le 🌋 tout entier, est souvent caché par les nuages. En saison des pluies, il ne se dévoile pas facilement et on peut passer à proximité du géant sans le voir.

Alors que nous attendons patiemment et sagement installés dans notre « camping » pour tenter de l’apercevoir, nous voyons débarquer Ben et Rachel, les deux petits suisses avec qui nous avons effectué la traversée express du Nicaragua...

La pluie succède au brouillard...

puis l’éclaircie tant attendue... et IL nous apparaît auréolé de son anneau nuageux !

La Fortuna est également connue pour ses eaux thermales. C’est la première fois qu’on fait trempette dans une rivière dont les eaux avoisinent les 40°C.

Les routes que nous empruntons sont en parfait état. Même lorsqu'il s'agit de pistes !

Les bas-côté herbeux sont très bien entretenus.

Les paysages sont vallonnés, verdoyants.

La végétation est luxuriante.

Les vaches sont bien grasses.

On comprend pourquoi le Costa Rica est appelé la « Suisse de l’Amérique Centrale ».

C’est tout naturellement que nous nous arrêtons à l’hôtel restaurant « Los Heroes Pequeña Helvetia ». Les propriétaires, un couple suisse / costaricain, autorisent les voyageurs à passer la nuit sur le parking de l’établissement.

Le chalet est construit dans la plus pure tradition suisse. Une petite église vient parachever le tableau.

Nous longeons El Lago Arenal. La route épouse les contours du lac artificiel. La végétation, pour le moins dense, empêche d’admirer l’étendue d’eau. Un chemin boueux nous permet toutefois de l’approcher. C’est dans ce décor sympathique que nous prenons notre petit déjeuner.

Le Rio Celeste 

Nous nous dirigeons vers le Parc national du Volcan Tenorio. Ce volcan est actif bien qu’il ne soit pas rentré en éruption depuis plus de 200 ans. Il est entièrement recouvert de végétation. La principale attraction du parc est le Rio Celeste aux couleurs incroyables et sa cascade.

Quand on sait que :

- l’accès aux chutes du Niagara est gratuit !🤔

- le « Beautiful Pass » américain qui permet d’accéder à tous les grands parcs des USA pendant un an pour un véhicule qui peut contenir jusqu’a cinq personnes... coûte 80 $...

- et qu’on doit payer 24 $ pour aller voir une cascade... on se dit que le gouvernement prend vraiment les touristes pour des « vaches à lait ».

Beaucoup de voyageurs nous avaient sensibilisé sur les prix prohibitifs pratiqués dans ce pays... et bien... nous y voilà confrontés ! 🤢

La randonnée du Rio Céleste fait 6 km aller / retour.

On ne se rend absolument pas compte que le « monstre » est juste à côté de nous. Le brouillard nous empêche de le voir.

Nous évoluons sur un sentier bien tracé

qui monte lentement au milieu d’une forêt tropicale humide, aujourd’hui... très humide.

Nous apercevons bientôt la cascade.

200 marches descendantes nous mènent jusqu’au bassin. La pluie a cessé et nous permet d’admirer la couleur bleu turquoise de l’eau.

Le magazine Paris Match l’a élue plus belle cascade au monde !

Le journaleux devait être « bourré » 🤪 lorsqu’il a pondu son article ou alors il n’avait jamais quitté la capitale !

Certes, cette cascade est jolie... mais de là à être la plus belle du monde... Faut pas pousser !

Nous arrivons peu après à la Laguna Azul, elle aussi d’une couleur bleu turquoise.

Le poète Celso Alvarado aurait dit à son sujet : « C’est le lac où Dieu a lavé ses pinceaux après avoir peint le ciel ». Jolie comme image, mais il a dû picoler avec le journaleux, le poète 🤔 !

De nombreux panneaux indiquent que la baignade est interdite non seulement par mesure de sécurité mais également pour conserver la propreté de l’eau.

Sur le chemin, une odeur d’œuf pourri nous titille les narines et nous indique la présence de soufre. Voilà les bains bouillonnants naturels créés par des sources à 45°C, qui sont l’unique manifestation visible de l’activité volcanique du Tenorio.

Au terme des 3 km et après avoir traversé plusieurs Rio sur des ponts suspendus, nous parvenons au Teñidero. C’est l’endroit où l’eau change de couleur, passant d’une transparence totale à une couleur turquoise du fait de la réaction chimique entre le carbonate de calcium et le soufre s’échappant des entrailles du volcan.

C’est par le même chemin que nous rejoignons le parking où nous avons abandonné Chouchou.

Nous passons la soirée et la nuit dans le jardin d’un particulier que nous avons repéré sur iOverlander. L’humidité est omniprésente, le terrain boueux... pas franchement le bivouac idéal !