En route vers le Nicaragua

 

7 - 11 juin 2018

Le 7 juin au matin, après avoir pris le petit déjeuner avec Tom et Gretchen, nous continuons notre route. Certes les curiosités touristiques ne sont pas aussi nombreuses que dans d’autres pays comme le Mexique par exemple, mais les honduriens sont si agréables, souriants et prévenants que nous prenons énormément de plaisir à les côtoyer et à circuler dans ce pays. Bien sûr, il y a quelques topes, bien sûr nous avons dû emprunter des pistes, pensant qu’il s’agissait de routes asphaltées mais dans l’ensemble, le réseau nous semble en bien meilleur état que dans d’autres pays d’Amérique centrale. Les paysages, sans être exceptionnels, ne sont pas dénués d’intérêt, d’autant que la saison des pluies favorise l’épanouissement de la végétation.

 

 

 

 

Depuis quelques jours, nous croisons ou doublons des camions ou des pick-up dont les bennes sont remplies de « grosses boules » de couleurs noire oranger.

 

 

 

 

 

 

Nous remarquons que ces véhicules sortent de terrains plantés de centaines, voire de milliers de palmiers. Ils sont alignés à perte de vue de façon rectiligne.

 

 

 

 

 

Ces plantations ne nous rappellent pas que de bons souvenirs. Elles sont en tout point semblables à celles que nous avions vu sur l’île de Bornéo en Malaisie et que nous assimilions à la déforestation…

 

 

 

Des hectares et des hectares de palmiers en plus, des hectares et des hectares de forêt en moins pour les orang-outang pour l’Asie. Entre la réduction de leur habitat naturel et l’utilisation de pesticides et autres engrais 🤮, les grands singes sont en effet menacés et en voie d’extinction ! 😭

Ces grosses boules noir-oranger seraient-elles les fruits de ces immenses 🌴?

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous arrêtons en bordure de route pour en savoir davantage.

 

 

 

 

 

Une camionnette et quatre hommes « armés de pics » harponnent les régimes de noix de palme afin de les peser.

 

 

 

 

L’un des hommes nous explique.

Les régimes sont détachés des arbres à palme à l’aide de grande gaule métallique. Ils sont ensuite acheminés en camion, pick-up ou en tracteur jusqu’à la pesée (quand il s’agit de culture « artisanale »).

Chaque régime peut contenir 1 500 fruits et peser jusqu’à 25 kilos.

Chaque fruit, ovale, mesure trois centimètres et contient un noyau très dur. Notre interlocuteur casse ce noyau à l’aide d’une pierre et nous montre la petite amande qui se trouve à l’intérieur.

Il nous explique que le palmier donne des fruits douze mois sur douze, deux fois par mois. Au bout de 25 ans de production, les palmiers sont trop hauts et il devient difficile de « cueillir » les régimes. Ils sont alors abattus.

En fait on comprend que l’huile provient à la fois des fruits orange mais également de la petite amande.

Les petits fruits donnent l’huile de palme (alimentation, friture, matière grasse, cosmétiques et biocarburants). Les amandes donnent l’huile de palmiste (alimentation, savons, lubrifiant).

A première vue, on se dit que cette culture est bénéfique à la population locale puisqu’elle leur permet de travailler. Mais cette vision est quelque peu ternie par le fait que les populations se voient obligées de céder leurs terres à de grands groupes, et que les zones humides des Caraïbes sont asséchées pour favoriser ces plantations.

Résultat : l’écosystème s’en trouve bouleversé !

Nous continuons notre route en nous disant que maintenant, encore plus qu’avant, nous allons éviter de consommer de l’huile de palme !

Les jours s’écoulent tranquillement et sereinement, tantôt avec le soleil...

 

 

 

 

 

 

tantôt avec la pluie !

Au Lago de Yojoa, celle-ci est si violente que nous finissons par trouver refuge dans le dortoir d'un établissement de « jungle » !

Quelques villages comme Comayagua... pour ses bâtiments coloniaux

et pour son vieux Chouchou de 1970...

et Valle de Argeles méritent le détour.

La traversée de la capitale Tegucigalpa (Tegus pour les locaux et les étrangers n'arrivant pas à prononcer son nom)...

 

 

 

 

 

 

« L’huitre Rieuse » locale...

 

 

 

 

 

Nous nous rapprochons du Nicaragua et faisons quelques achats avant la frontière.

 

 

Nous savons que la situation est tendue dans le pays. Nous sommes à l’écoute de tous les voyageurs qui postent des messages sur l’évolution de la situation. Les jours passent et nous savons maintenant que l’objectif n’est plus malheureusement de visiter le Nicaragua mais de le traverser pour arriver au Costa Rica. Nous devons parcourir un peu plus de 600 kilomètres. Il nous faut choisir les bons itinéraires pour ne pas être bloqués par les barrages de manifestants. Les touristes ne semblent pas être menacés.

Par précaution, nous prenons contact avec des voyageurs rencontrés au cours de notre périple et dont nous avons conservé les coordonnées. Nous décidons de traverser le Nicaragua en convoi : un couple de suisses (Ben et Rachel) avec un Chouchou, un américain (Alexis) avec un van 4X4 et... nous. RDV est pris le 11 juin en fin d’après-midi sur l'aire de station-service Texaco à une dizaine de km de la frontière. Si les douaniers nous refusent l’entrée dans le pays... on avisera !

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Commentaires: 3
  • #1

    Laurent (mardi, 12 juin 2018 15:23)

    Coucou les amis, restez prudents... Même, s'il n'y a pas besoin de le rappeler... Ici aussi, à Montpellier, hier après-midi, c'était la "saison" des pluies... J'ai cru noyer la voiture en rentrant à St Georges! Si ça continue, il faudra un chouchou pour circuler!
    Meilleures pensées, gros bisous, @+

  • #2

    Jean luc et Jacqueline. (mercredi, 13 juin 2018 17:28)

    Pas d'huile de palme. JAMAIS.
    Take care......
    Bonne traversée. .jl

  • #3

    Nous deux (samedi, 16 juin 2018 00:53)

    On vient de prendre ou connaissance de vos messages et on vous remercie. Vraiment!
    Laurent, on te prêtera Chouchou... il adore l’eau. Nous un peu moins. lol
    Pour l’huile de palme, on signe... pourtant j’ADORE le Nutella pffftttt Mu
    Bisoussssssss à tous �������