Bienvenidos al Honduras

 

 

 

 

 

 

Dimanche 14 août 1502

Christophe Colomb arrive à Trujillo, un petit port sur la côte Caribéenne.

Il s’écrie : « Gracias a Dios, salimos de estas honduras ! »

Ce qui signifie : « Grâce à Dieu, nous  sommes sortis de ces eaux profondes ! »

Le département situé à l’extrémité orientale prend le nom de « Gracias a Dios »

Le pays prend celui de « Honduras ».

 

 

 

 

Samedi 2 juin 2018

Eric et Muriel HANNECART arrivent à El Poy, au milieu de nulle part.

Le passage de la frontière est bouclé en deux petites heures. Aucun problème particulier. Nos interlocuteurs salvadoriens et honduriens sont détendus et aimables.

 

 

 

 

 

 

Un policier à moto nous escorte entre les deux postes frontaliers. « What else ! ».

 

 

 

 

 

 

On change rapidement quelques dollars pour des lempiras honduriens.

Vérification des identités, contrôle du numéro de série de Chouchou, paiement de taxes… La routine.

Tout est OK, on y go !

On n'est pas encore monté à bord : un douanier en civil et armé, que l’on s’identifie à son badge, nous demande les documents de l’importation provisoire de Chouchou. Ça tombe bien, on vient juste de quitter le guichet situé à cinq mètres de là.

Cinquante mètres plus loin : 2ème 🛑 . Un jeune policier en tenue contrôle nos passeports.

 

 

 

 

Dix kilomètres plus loin : 3ème 🛑. Barrage. Le policier nous explique en nous montrant des jumelles qu’au Honduras, la vitesse est limitée à 80 km/h. On ne sait absolument pas si on a été « pris » ou pas ! Il parle vite, on ne comprend pas tout ! On lui sort tous les documents ! Verdict 🤔 ! « No hay problemo, cuidado en Honduras ! » avec un large sourire. Eh ben voilà, il fallait commencer par-là ! 😁

Premières impressions…

Paysages verdoyants et vallonnés.

Abords de route qui nous semblent plus préservés que dans les pays traversés précédemment.

Chaussée qui nous paraît également en meilleur état.

Mais que nous réserve ce pays qui ne fait guère partie des circuits touristiques en Amérique centrale hormis l’ancienne ville Maya de Copán que nous avions visitée il y a onze ans et que nous avons décidé de ne pas revoir cette fois-ci ?

Le pays est très pauvre. Il a longtemps été considéré comme l’un des pays les plus dangereux du monde. La situation semble s’améliorer même si la criminalité liée aux trafics de drogues et aux extorsions de fonds est toujours d’actualité.

C’est en fin d’après-midi, sous des pluies torrentielles, que nous arrivons dans la petite ville de Gracias qui nous a été conseillée par sœur Peggy. Des torrents de flotte dévalent les rues pavées. On sait que cela va durer une ou deux heures, puis que cela va se calmer. C’est ainsi tous les soirs depuis mi-mai, début de la saison des pluies.

La recherche d’un endroit pour « pieuter » dans ces moments-là n’est pas des plus aisée : tout est boueux, inhospitalier. On a repéré un bar/hôtel/restaurant, en bordure de route. On tente le coup. La jeune fille à l’accueil ne peut prendre la décision. Seul le boss peut nous donner l’autorisation de dormir dans Chouchou dans ou aux abords de l’hôtel. Il arrive vers nous tout sourire. On comprend que c’est gagné 💪 ! Il nous demande 100 lempiras soit 3,50€. Sécurité, douche, baños ! Une bonne nuit s’annonce ! Vu la météo, on reste tranquille. « Demain sera un autre jour ».

 

3 juin 2018

Gracias est une charmante petite ville coloniale. Rues pavées, maisons basses colorées, église blanche...

Nous remarquons qu’ici au Honduras, les hommes portent des chapeaux blancs et ont souvent une machette accrochée à la ceinture. Ils nous font penser à des texans. En revanche, aucune femme ne porte la tenue comme au Guatemala.

 

 

 

 

 

 

Les forces de l'ordre sont omniprésentes... On se croirait à Montpellier Saint Roch !

La route pour traverser le pays jusqu’aux Caraïbes est pour le moins pourrie. Des travaux, des ralentissements, de la poussière...

16 heures. On décide de s’arrêter car nous ne VOULONS pas rouler de nuit ! C’est une règle que l’on essaie de respecter au cours de ce périple... et notamment dans ces pays d’Amérique centrale. Sachant que l’on raisonne davantage en heure de route qu’en kilométrage, sachant que parfois, nous allons traverser des no man’s land sans possibilité, nous préférons anticiper, quitte à nous arrêter en milieu d’après-midi.

Une pépinière « Angeli garden » semble offrir aux visiteurs un « estacionamiento » sécurisé. Cet endroit est localisé aux abords de la ville de San Pedro Sula, réputée pour être l’une plus dans dangereuse du pays. On préfère éviter. On cherche la « pépi ». D’après maps.me, on est à quelques 300 mètres. Zut, un cul de sac ! Un tour, un détour, un contour, un retour... et nous voilà face à une magnifique allée fleurie et arborée. Waouh, super ! On s’avance. Merde (oups 🤭) c’est le cimetière 🤣 ! Mais on ne doit plus être très loin !

Un immense portail fermé, un garde armé d’une arme de poing ! On pénètre dans cette vaste propriété merveilleusement arborée et fleurie « of course ».

Tout est organisé, propre, les personnels sont « très pro ». L’un des nombreux agents de sécurité (également calibré) présent nous indique l’endroit où nous pouvons nous installer.

C’est gratuit mais on doit consommer pour 10 $. Rien de plus fastoche quand tu as une brasserie juste à côté de Chouchou. N’est-ce pas Éric ? LOL.

 

 

 

 

 

 

 

 

Un restaurant, « una cerveceria ».  Eric se fait une nouvelle copine !

Nous rencontrons Jason, un grand gaillard. Nous ne sommes nullement étonnés quand il nous dit qu’il est américain ! C’est l’un des associés ! Il nous explique comment une petite pépinière en difficulté est devenue l’un des lieux prisés de la région.

Au départ un commerce de plantes, pas très bien situé, loin de l’agglomération.

L’idée d’offrir un café au client… et c’est le début d’une grande aventure ! Des acheteurs qui demandent une table, puis des chaises pour s’installer… S’ensuit la création d’un restaurant... et enfin dernièrement, d’une brasserie et d’un accrobranches ! Et voilà comment est né Angeli garden, l’un des lieux incontournables de la ville fréquenté par des locaux pour le moins friqués 💵.

Quelle belle initiative et quelle belle réussite quand on voit le nombre d’employés, tous des locaux. On peut dire que ça ne chôme pas dans la boutique ! Pas un portable 📱en vue ! D’ailleurs ici, pas de Wi-Fi ! Enfin sauf pour nous ! Jason nous a donné la contrasena 🤫 ! On se fait beaux, enfin surtout propres, dans la douche des personnels avant d’aller boire une bonne binouze, puis deux. LOL.

On mange à l’arrière de Chouchou tranquillement installés sous le regard bienveillant de trois vigiles.

 

4 juin 2018 😭

C’est ce matin que l’on apprend la dramatique nouvelle : le volcan Fuego est réveillé depuis hier et a fait de nombreuses victimes, notamment, comme souvent c’est le cas, parmi la population la plus vulnérable du pays. Nos pensées vont immédiatement à Augusto, à Gilmer et à leurs familles. Un message du fils d’Augusto nous rassure. En revanche pour ce qui est de Gilmer, qui habite à la Soledad au pied du Fuego, pas de News. D’après les renseignements glanés çà et là, les nuages de cendres et la lave se seraient dirigés vers les villages localisés à l’opposé. Mais ?

Il y a une quinzaine de jours, nous gravissions avec insouciance les pentes de son jumeau l’Acatenango. Nous savions que l’un de ces géants pouvait exploser à tout moment. On se rassurait aussi en disant que ces monstres étaient surveillés nuits et jours et qu’une alerte serait faite s’il y avait la moindre suspicion. Non. Apparemment, ils sont imprévisibles !

Nous sommes si tristes pour ce peuple guatémaltèque que nous apprécions tant et qui nous a tellement distribué de sourires et de signes amicaux lors de nos deux passages dans le pays !

C’est avec le cœur lourd que nous reprenons notre route.

Changement de paysages, changement de populations : nous voici à Tela en bordure de mer.

On retrouve ici l’ambiance décontractée et nonchalante de la côte caraïbe.

Un poulet accompagné de bananes frites consommé dans un troquet pour le moins typique nous rassasie pour la journée.

Des dessins hauts en couleurs ornent les murs de la ville.

 

 

 

 

 

Quand deux Chouchous se rencontrent...

On en profite pour faire quelques courses...

... et pour faire imprimer et plastifier tous nos documents d’identité : passeports, CNI, carte grise. Ça nous évitera, en cas de contrôle, de nous faire confisquer les originaux qui resteront bien au « chaud » 😜! Plus vrais que nature !

Nous passons la nuit sur le terrain d’un hôtel situé à quelques kilomètres du centre-ville et surtout à 50 mètres de la plage. Ce n’est pas la saison touristique et il n’y a que trois clients : un américain et... nous ! 

Au programme, baignade dans l'eau chaude ! Un régal.

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Commentaires: 2
  • #1

    Laurent (mercredi, 13 juin 2018 13:59)

    Une part de voyage, une d'émotion, une de rêve... Et toujours le même plaisir à vous lire!!! Bisousss...

  • #2

    Nous deux (samedi, 16 juin 2018 01:16)

    Que dire de plus Laurent: tes commentaires nous font évidemment plaisir!
    Merci