Au début de notre périple, nous avons croisé de nombreux bus de couleur jaune qui sillonnaient les magnifiques routes du continent Nord-Américain.
Qu’arrive-t-il à ces autobus scolaires jaunes lorsqu’ils sont retirés de la circulation au Canada et aux Etats-Unis ?
Ils commencent tout simplement une nouvelle vie colorée en Chicken Bus (bus poulet) 🚌au Guatemala.
En effet, lorsque les autobus scolaires américains atteignent l’âge de dix ans ou 100 000 km, ils sont vendus aux enchères. Beaucoup de ces « engins » sont achetés et conduits à travers le Mexique vers le Guatemala et d’autres pays d’Amérique centrale où ils sont préparés pour leur deuxième vie.
Certains gardent leur couleur jaune originelle mais nombreux sont ceux qui sont repeints de belles couleurs vives. Leur confort est rudimentaire. Ils s’arrêtent dans tous les villages et aux moindres signes adressés depuis le bord de la route. Peu onéreux, ils ont la faveur des Guatémaltèques.
Au lieu de transporter des enfants à l’école, les autobus passent leur deuxième vie à transporter des gens et des marchandises.
Pourquoi « Chicken bus » ?
Les autobus sont rebaptisés car le mot « poulet » se réfère au fait que les guatémaltèques ruraux transportent occasionnellement des animaux vivants comme le poulet.
Le mot peut également se référer à la manière rigoureuse avec laquelle les passagers sont entassés dans ces autobus scolaires américains à la retraite. Sur une banquette pour deux personnes, on se retrouve facilement à trois ou quatre. Cette situation permet de côtoyer la population locale et de partager des sourires et, parfois même, des fous rires. Éric se retrouve coincé dans le chicken bus entre moi et une vraie mamie guatémaltèque. Ne sachant comment s’installer et vu que nous sommes ballotés dans tous les sens en raison de la vitesse et des lacets de la route, il passe son bras autour des épaules de la 👵🏽. Elle le regarde étonnée... puis se met à rire toute fière qu’un gringo lui enlace les épaules. Finalement, tout le bus rigole de la situation ! Beau moment de partage même s’il est éphémère.
Pourquoi roulent-ils comme des « malades » ?
Les chauffeurs sont payés pour sept tours. S’ils en font un huitième, la recette est pour eux. Ceci explique le non-respect des règles élémentaires de sécurité et la conduite pour le moins sportive de certains « pilotes » ! Voilà aussi pourquoi les autorités posent de très nombreux ralentisseurs ou topes !
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Vis ma planète (mercredi, 30 mai 2018 21:10)
Super article ! Nous connaissons désormais l'histoire de ces fameux bus si joliment décorés.
Marjo & Alex
Nous deux (jeudi, 31 mai 2018 04:07)
Vous ne les regarderez plus jamais de la même façon lol...
Bises à tous les deux et peut être au... Panama!
Bernard (jeudi, 31 mai 2018 07:02)
Il est chaud cet Eric, il profite de toutes les situations.