Les volcans Acatenango et Fuego

 

17 mai 2018

Presque rien n’a perturbé notre sommeil !

2 heures du matin. La tempête fait rage ! Une envie pressante ! Nooooooon… pas maintenant ! Attendre que la pluie cesse 😊. Mais cette nuit, elle a décidé de t’embêter (pour être polie) ! Attendre, attendre ! Ça va se calmer ! Tu n’en peux plus, il faut se jeter à l’eau 😏 ! La porte latérale s’entrouvre et... c’est le tsunami dans Chouchou. Des paquets de flotte s’abattent sur nos draps ! Le temps de mettre les tongs, on est trempé jusqu’aux os. « 15 secondes 30 plus tard », après une « bonne douche », nous voilà à l’abri mais dans quel état ! Un peu de chauffage ne vient évidemment pas à bout de cette humidité. Demain sera un l’autre jour… On finit par se rendormir ! A part cet épisode pour le moins « pluvieux », on roupille jusqu’à 9 heures.

Non loin d’Antigua, le volcan Fuego est en phase éruptive. Pour assister au spectacle, le meilleur endroit est de grimper sur les flancs de son jumeau : l’immense volcan Acatenango.

On hésite car nous sommes en saison des pluies et le temps n’est pas au beau fixe depuis quelque jours. La météo le prévoit mauvais pour la semaine à venir 😤. Depuis le début du périple, nous avons eu de la 🍀 ! Alors, on décide de tenter le coup !

On sait que l’ascension de l’Acatenango n’est pas technique mais comporte un dénivelé non négligeable. Une nuit sous tente s’impose. On a tout le matos nécessaire dans les cantines. Si on opte pour la solution la moins onéreuse, on monte en individuel. Il faudra alors transporter tente, matelas, duvets, bouffe, réchaud... et s’organiser sous la pluie à plus de 3 600 m d’altitude... Pfft. La fatigue aidant, on risque d’en baver ! En ayant recours à un guide, seules bouffe, eau et fringues de rechange prendront place dans nos sacs à dos.

15 heures. Nous arrivons dans le village de La Soledad. On va directement dans une micro agence repérée sur iOverlander. Gilmer Soy, le patron, nous reçoit. Il est sympa et semble très pro.

Il fait travailler des jeunes garçons de son village. Une partie de l’argent est redistribuée à la communauté indienne. Le but est d’installer un pipeline pour approvisionner en eau courante les maisons du village.

Il nous explique les modalités :

Pour demain, sept personnes sont inscrites...

Premier jour, dénivelé pour monter au campement : 1 600 m, soit 4 heures 30 de montée selon le groupe. Punaise je n’y crois pas, je n’y arriverai jamais ! Ça fait un an qu’on n’a pas fait de 🏋️‍♀️ ! Deuxième jour en fonction de la météo : 400 m de plus pour le sommet !

Puis re-descente dans la foulée !

Les tentes sont déjà installées sur les flancs du volcan Acatenango à plus de 3 600 m d’altitude en face du Fuego…

Le repas du soir sera préparé par les deux guides.

Pour ce qui est de la météo : « Es la suerte », autrement dit « C’est la chance ».

Pour ce qui est du prix : 300 Quetzal soit 33 € par personne incluant guides, tente, matelas, duvet, repas de midi, du soir et petit déj.

C’est OK.

Gilmer nous propose de venir stationner Chouchou devant sa maison dans le village. Il nous accompagne chez lui.

Après nous avoir fait visiter, il nous dit : « Mi casa es tu casa ». Toute sa famille est présente : son épouse Ilda, la maman et les deux petites sœurs d’Ilda. Il nous montre une chambre à l’ameublement très rudimentaire, dépourvue de décoration mais très propre, tout comme l’ensemble de la maison du reste : « Es tu habitation por la noche si quières ». Il nous précise que Ilda va nous préparer un petit repas.

Encore une merveilleuse surprise. 😲 Sans nous connaître, une famille guatémaltèque nous offre le gîte et le couvert !

Gilmer nous propose de l’accompagner à la pelota. On embarque dans son mini-van. En cours de route, on récupère quelques jeunes du village et c’est tous ensemble que nous rejoignons le mini stade de foot ⚽️ couvert d’une pelouse synthétique. Certains gamins jouent avec leurs bottes en caoutchouc, d’autres ont chaussé des baskets mais tous prennent le match très au sérieux. Les hommes du village se sont donnés rendez-vous pour supporter leur « équipe ». Aucun heurt, aucun signe d’énervement, seulement le plaisir de se retrouver après une journée de boulot. C’est dans une ambiance bon enfant que se déroule la partie.

17 heures 30. Après avoir déposé les gamins, on rentre à la « maison ».

Nous sommes à 2 400 mètres d’altitude. Le brouillard descend sur le village. Il fait frais. Dans la maison, seul le poêle à bois nous amène un peu de chaleur.

Les deux petites filles ne nous lâchent pas d’une semelle. Elles sont collées l’une à l’autre et se contentent de nous regarder, sans rien demander ! Elles sont mignonnes et toute timide.

Nous préparons nos affaires pour le lendemain et installons le tout sur le lit de notre nouvelle chambre.

18 heures. Préparation du repas.

18 heures 30. Nous nous attablons. Ilda nous sert deux assiettes garnies de riz, frijoles (haricots rouges) et pâtes, le tout accompagné de café très clair. Quelque minutes après, eux aussi se mettent à table. Gilmer et l’une des fillettes mangent à la même table que nous. Ilda, sa maman et l’autre fillette s’installent sur les bords du poêle.

Nous avions acheté trois petits gâteaux pour fêter mon anniversaire. Dommage, si on avait su que ce soir nous allions être invités par une famille guatémaltèque, nous aurions acheté un gros 🎂.

Les filles soufflent les bougies et nous finissons la soirée tranquillement.

20 heures. Extinction des feux. Il faut être en forme demain matin !

 

18 mai 2018

7 heures. Nous entendons Ilda « bricoler » dans la cuisine. Elle prépare le petit déjeuner : pancakes 🥞, 🥚 brouillés et café ☕️. C’est délicieux 😋 !

La maison ne disposant pas d’eau courante, la vaisselle est faite à l’eau de pluie dans la cour.

Le brouillard s’est quelque peu dissipé. Nous croisons les doigts 🤞pour ne pas avoir la pluie ☔️ .

Les sacs à dos sont prêts ! Ilda nous avise qu’un pickup vient nous chercher pour nous emmener à l’agence. L’affaire est bien rodée.

Nous retrouvons Gilmer et nos deux guides ainsi que les sept touristes inscrits pour le trip. Deux anglais, deux québécoises, deux Neo-Zélandais et une allemande. Moyenne d’âge 25 ans ! Sans nous évidemment ! Aucun ne dit bonjour ! P’tits cons va ! Oups 🤭. On embarque dans le mini van de Gilmer jusqu’au point de départ de la rando situé à 2 400 m d’altitude.

Je sais que je vais en c.... Pour Éric, le dénivelé annoncé n’est pas le bon. On devrait faire plus ou moins 1 200 mètres au lieu des 1 600 annoncés ! On grimpe sur un sentier bien tracé. Ça monte sec ! Un brouillard épais, humide nous enveloppe. Il ne fait pas froid. Les gouttes de sueurs perlent sur les fronts ! Le souffle se fait court, l’effort mais aussi l’altitude nous prive d’oxygène. On croise les heureux touristes qui descendent. Certains titubent de fatigue ! Ça promet ! Nous, on monte encore et toujours. Aucun répit ! Les jeunes de notre groupe montent rapidement puis s’arrêtent, épuisés !

Nous avons pris l’option de progresser lentement mais de ne pas nous arrêter jusqu’à la pause repas qui nous permet de reprendre des forces.

Toujours pas de 🌧 ! Un bruit assourdissant... Le tonnerre ? Non, le volcan 🌋 Fuego qui rentre dans une phase éruptive ! On approche du but ! Quatre heures de montée, on dépasse les 1 000 mètres de dénivelé ! Pour l’instant, tout est Ok. Le moral est bon. Le cœur et les jambes tiennent le coup. 3 600 mètres, on aperçoit le campement ! Une douzaine de tentes est installée face à un brouillard à couper au couteau. On ne voit pas à 10 mètres. Un 🔥allumé sous une bâche nous permet non seulement de nous réchauffer mais également de nous mettre à l’abri. Une cabane « bâchée » fait office de WC 🚽 à quelques dizaines de mètres du campement. Punaise, si t’as besoin en pleine nuit, t’as intérêt à t’encorder, sinon tu dégringoles… LOL.

Cinq minutes après notre arrivée, la pluie s’invite ! Ouf, sauvés... Éric avait raison, nous sommes montés de 1 200 mètres en 4 heures 30, arrêt compris. On l’entend gronder, rugir. On le devine mais on ne le voit pas ! Toutes les 20 minutes, une explosion... puis la terre qui tremble ! Sensation étrange et terrifiante d’être à côté d’un monstre !

Le ciel se dégage enfin et laisse apparaître l’un des volcans les plus actifs du Guatemala : le Fuego (3 763 mètres d’altitude).

Son cône parfait et régulier se dresse au milieu des nuages. Contrairement au Pacaya, le Fuego alterne périodes de repos et éruptions. Les panaches de fumée tantôt noirs, tantôt blancs s’élèvent du cratère dans un vacarme assourdissant. Des roches et de la lave sont projetées à des dizaines de mètres de hauteur avant de retomber sur ses flancs.

IL fait de brèves apparitions puis quelques secondes après, les nuages l’enveloppent à nouveau.

18 heures. Les deux guides préparent un repas au feu de bois. Au menu : pâtes, riz, frijoles et en dessert, un chocolat chaud fort apprécié !

19 heures. La pluie encore et toujours nous gâche le spectacle ! Il fait maintenant nuit noire. Nous attendons tous le sursaut du monstre. Soudain, IL profite d’une légère éclaircie pour nous offrir un feu d’artifice époustouflant. IL crache ses cendres rougeoyantes qui retombent sur ses flancs !

On en redemande encore et encore, malheureusement la météo en décide autrement. C’est quelques peu frustrés que nous gagnons nos tentes.

La pluie ne cesse de tomber. On profite des pauses pipi pour tenter de l’apercevoir... en vain ! On l’entend rugir, on sent le sol qui tremble mais IL ne se montre pas.

 

19 mai 2018

On n’a quasiment pas fermé l’œil de la nuit à cause du froid, de l’humidité, de l’altitude et de... la déception !

La pluie cesse et le brouillard se dissipe vers 7 heures. Comme pour se faire pardonner, IL nous gratifie encore de quelques explosions et projections de colonnes de cendres.

Nous reprenons le chemin inverse, frustrés et un tantinet déçus. Au loin, l'activité du volcan Pacaya...

La descente est longue et les articulations sont mises à rude épreuve.

C’est assis sur le plateau d’un pickup que nous rejoignons Chouchou. On est « tannés », comme disent nos cousins québécois !

Vient le moment de tout ranger, de faire sécher les vêtements humides et de prendre congé de nos hôtes qui ont eu la gentillesse de nous accueillir.

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Commentaires: 5
  • #1

    jany jfi (dimanche, 27 mai 2018 19:07)

    deçu de quoi ?????? images photos contexte grandiose seriez vous un tantinet exigeants ???? enfin passons et continuez a nous emerveiller et partager votre aventure
    grossssssssssss bissssssssssssssssss

  • #2

    Nous deux (dimanche, 27 mai 2018 19:12)

    Disons, qu’on aurait aimé vivre une nuit de folie MDR... Voir le Fuego exploser toutes les 20 minutes... Bon OK on n’a pas dormi non plus mais pas pour les mêmes raisons! Se lever en pleine nuit pour aller p...er quand il pleut! T’as raison Jean-Fi, c’est la poisse lol. Bisousssssss

  • #3

    Gérard rigaud (lundi, 28 mai 2018 06:56)

    Bonjour les amis
    Quel spectacle magnifique
    Comment vous remercier de nous faire partager ces moments si intenses et si beaux
    A très vite Bisous gg

  • #4

    odile et christian (lundi, 28 mai 2018 15:44)

    merci de ces récits magnifiques bisous à vous deux

  • #5

    Nous deux (lundi, 28 mai 2018 16:18)

    Que dire: merci pour vos commentaires qui parfois nous remontent le moral! Bisousssss