Ce qui doit être une promenade de santé se transforme en une expédition « périlleuse » !
9 mai 2018. La piste
Nous nous levons une nouvelle fois aux aurores, 5 heures 45, car nous avons quelques petits problèmes de CB à régler.
On jongle entre les réponses sur internet et les appels aux banques. On maudit une nouvelle fois les mexicains de nous faire perdre du temps !
Finalement, après maintes tentatives et surtout après déblocage par le Crédit Agricole, la Mastercard fonctionne dans un distributeur... On est riiiiiiiche ! Plus besoin de chercher un boulot pour se faire quelques quetzals ! Lol !
On finalise également la récupération de la carte Visa.
Elle semble être arrivée à Montpellier (lettre recommandée dans notre boîte aux lettres).
Nos voisins préférés vont devoir aller la récupérer à la Poste et ensuite l’envoyer à Sandra en Chronopost à Torcy dans la région Parisienne. Si tout se passe comme prévu, c’est-à-dire si les délais sont respectés, Sandra nous la ramènera et nous la récupérons à l’aéroport de Guatemala City le 16 mai à 19 heures.
Quoi qu’il se passe, un énormissime merci à Marie, à Jean Marc, et bien sûr, à Sandra.
Mais qui est Sandra ?
28 avril 2018. Sanitaires de la marina de Belize City. Pas très glamour ! Je viens prendre la douche. Elle vient laver son linge. Sans savoir pourquoi, ça « colle » immédiatement entre nous ! Elle est à bord d’un voilier avec des amis et part quelques jours naviguer dans les Caraïbes. Quelques paroles échangées... et on repart chacune de notre côté !
7 mai 2018. Sanitaires de la marina de Rio Dulce... Encore pas très glamour. La première personne que l’on voit en arrivant à la marina, c’est Sandra. De grands gestes, des sourires, des cris d’étonnement ! Éric est intrigué :
« Tu la connais ?
- C’est Sandra de la marina de Belize ! ». Trop content de la retrouver là.
Nous lui faisons part de nos mésaventures de cartes bancaires. Elle nous propose immédiatement et spontanément de nous prêter de l’argent ! C’est à peine croyable ! Elle rentre à Paris le 10 mai, revient à Guatemala City le 16 et nous propose également de nous ramener notre nouvelle CB ! La totale... On ne peut rêver mieux ! Nous avons une totale confiance en elle ! Aucun doute, cette fille est honnête et sincère.
9 mai 2018. Une dernière visite à Sandra avant son départ. Elle nous remet 2 000 quetzals soit l’équivalent de 230 €. On lui demande son numéro de compte pour lui faire un virement le jour même. En riant, elle nous dit : « ne vous inquiétez pas ! Ça ne presse pas. À Paris, je n’ai pas besoin de Quetzals ! Vous me rembourserez à mon retour ! ».
Comment une personne que l’on ne connaît pas peut-elle nous faire confiance au point de nous donner une telle somme d’argent sans contrepartie ? Une fois de plus, nous sommes abasourdis par tant de bonté et de gentillesse. Décidément, nous rencontrons de bien belles personnes au cours de ce voyage ! Encore une belle leçon de vie, matière à réflexion !
Nous prenons congé et quittons la marina vers 10 heures 30. 190 kilomètres nous séparent de Lanquin, un petit village de montagne au beau milieu de la forêt tropicale. D’après les informations recueillies, deux routes peuvent nous y amener. Nous choisissons la plus directe, celle qui ne comporte pas de piste.
Nous traversons quelques villages où les femmes revêtent encore leurs habits traditionnels, à notre plus grande joie !
Nous nous réjouissons de l’état de cette route goudronnée, d’autant que les voyageurs rencontrés nous ont mis en garde sur les difficultés de circulation au Guatemala.
Il est 14 heures 30. Il nous reste 40 kilomètres à parcourir. Chouette, nous allons arriver de bonne heure et profiter du village.
Soudain, une piste prend le relais de la route goudronnée. « Tiens, il doit y avoir des travaux... ».
Nous ne pouvons rouler à plus de 10 km/h. La piste devient de plus en plus difficile, de plus en plus cassante pour Chouchou ! Ce ne sont pas des travaux... Éric est hyper concentré sur la piste. Moi je suis concentrée sur... sa conduite !
On se retrouve en pleine montagne. À gauche, la paroi, à droite... le précipice. C’est un truc de ouf ! Ce n’est certes pas la route de la mort en Bolivie mais elle n’est pas mal non plus ! Punaise, on va où ? On vérifie plusieurs fois sur nos instruments de navigation... On est sur la bonne route ! Fort heureusement, nous traversons quelques « villages ». Des petites maisons ou plutôt des cabanes bordent la piste caillouteuse. Les sourires et les « Bienvenidos a Guatemala » des villageois nous rassurent et nous permettent de garder le moral. Si pour une raison quelconque, on est obligé de s’arrêter, on sait qu’on pourra trouver refuge dans un village auprès d’une famille... ou sur un terrain.
Nous croisons des camionnettes chargées de locaux. Si ça passe pour eux, ça doit passer pour nous aussi.
On s’arrête à la hauteur d’une maison pour connaître l’état de la piste pour les km à venir.
Un homme nous précise qu’il reste encore 13 kilomètres de difficultés avant que la piste ne s’améliore. Nous faisons du 10 km/h, il nous reste 1 heure 15 de souffrance ! Surtout ne pas casser. Chouchou tu dois tenir le coup !
Nous sommes tellement concentrés sur la conduite que nous en oublions le paysage qui est juste grandiose.
Des montagnes à perte de vue. Du vert et encore du vert !
Nous mettons 4 heures 30 pour faire 40 kilomètres mais Chouchou est entier… Et c’est bien là l’essentiel. 💪
C’est à 19 heures que nous arrivons à Lanquin. Nous prenons place sur le terrain de l’Hôtel Recreo où nous étions descendus onze ans auparavant. La tension nerveuse redescend avec une bonne douche... froide ! 😏
10 mai 2018. Semuc Champey, merveille naturelle
Nous quittons Lanquin en tout début de matinée. L’animation est à son comble et les villageois des hameaux environnants semblent s’être donnés rendez-vous.
Nous connaissons l’endroit pour y être déjà allés lors de notre voyage précédent mais nous ne nous souvenons plus du tout du chemin d’accès.
12 km de piste assez ardue nous séparent encore du site de Semuc Champey, perdu dans la jungle guatémaltèque.
Un denier pont avant d’arriver au parking.
Nous rencontrons Maria, une gamine adorable, qui vend des boissons, du chocolat… Elle est rigolote, pleine de vie et a un humour formidable. Elle dit quelques mots en français mais pas que... l’allemand, le japonais et l’anglais font aussi partie de son répertoire !
Après avoir payé l’entrée du site (6 euros par personne), nous attaquons la belle montée jusqu’au mirador. 500 mètres de grimpette bien ardue.
Des jeunes filles ponctuent l’itinéraire en vendant des fruits et des boissons. Nous achetons un sachet de mangues.
Des escaliers de bois qui s’accordent parfaitement avec la nature environnante nous permettent d’atteindre le point le plus haut.
Nous avons une vue époustouflante sur une série de chutes d’eau dans un cadre magnifique.
Des vasques d’eau turquoise se déversent les unes dans les autres.
De très hautes falaises surplombent les piscines naturelles. De part et d’autre, une forêt tropicale verte, épaisse et impénétrable.
Les petites vendeuses sont intriguées par mes tresses. Je les vois s’approcher de plus en plus. Un sourire et les voilà en train de me tripoter la tête en rigolant !
Après avoir profité de ce très beau spectacle, on entame les 700 mètres de descente jusqu’aux piscines.
Un bain dans cette eau fraîche et pure avec les petits poissons qui viennent nous « picorer » les pieds nous fait le plus grand bien.
Nous regagnons Chouchou en milieu d’après-midi et repartons, non sans avoir acheté de l’excellent chocolat fabrication locale à l’un des innombrables petits vendeurs.
Il est 16 heures et nous n'avons pas eu le temps de manger. On prend enfin le repas de midi ! Aucune contrainte, sinon celle de se poser avant la tombée de nuit. On dort pour la deuxième nuit consécutive sur le terrain du Recreo.
Écrire commentaire
odile et christian (mercredi, 16 mai 2018 13:36)
Encore une belle histoire et des photos magnifique bisous à vous deux
Nous 2 (mercredi, 16 mai 2018 16:29)
����