3 mai 2018
Nous devons quitter Belize, ce petit pays qui nous a tant charmé.
Après ces quelques jours de « décrochage », il nous faut revenir à la réalité et gérer les problèmes du quotidien 😨:
- l’usage frauduleux de notre CB (nous l’avions presque oubliée celle-là !) ;
- l’assurance de Chouchou pour les prochains pays que nous n’avons pas encore finalisée. Nous sommes en contact par emails avec Lourdes Carcuz de Seguros y Fianzas à Chimaltenango, une assurance guatémaltèque qui nous propose une couverture pour tous les pays d’Amérique centrale, excepté le Panama. Il faut convenir des modalités de signatures, de paiement...
Nous faisons une halte dans l’agréable petite ville frontalière de San Ignacio pour profiter quelques heures encore du Belize et pour vérifier si la BP nous a répondu ! Pas de message particulier.
Une ultime tentative à la police locale. Deux énooooormes policières et des énooooormes policiers en tenue. Aucun ne daigne lever ses énooooormes fesses (et j’suis polie) de son énooooorme siège. Ils nous regardent béatement. Ils nous font répéter plusieurs fois notre histoire. Déjà que ce n’est pas facile ! Nous font attendre... Et attendre... Pour finalement nous dire que ce n’est pas possible ! Et ben re-tant pis !
Ils devraient aller faire un séjour dans la communauté, je suis persuadée qu’ils reviendraient avec plus de dynamisme et avec quelques kilos en moins.
Passage de la frontière sans aucune difficulté en une heure et demie environ.
Douanes, immigration, transit temporaire et fumigation pour Chouchou, paiements, changement de monnaie... La routine en quelque sorte. Les contacts avec les premiers guatémaltèques rencontrés sont excellents.
Le Guatemala
Nous avons eu la chance de visiter ce pays d’Amérique centrale en décembre 2007, onze ans déjà ! Nous avons gardé de très bons souvenirs et c’est avec grand plaisir que nous nous apprêtons à le traverser pour continuer plus au sud.
Nous entrons par le plus grand département du Guatemala : le Petèn.
Il s’agit d’une immense plaine tropicale humide recouverte d’une forêt dense, coincée entre le Mexique au Nord et à l’Ouest et le Belize à l’Est.
« Petèn » signifie « terre isolée » en Maya. C’est le lieu de naissance de cette civilisation. C’est ici que l’on trouve les plus prestigieux sites de son passé fabuleux, dont Tikal n’est qu’une des innombrables cités.
Relativement inhospitalière, parsemée de lacs et de rivière, cette région n’a pas immédiatement intéressé les conquistadors. Isolés au milieu de la forêt, au bord du lac Petèn, les indiens Itza, descendants des bâtisseurs de Chichen Itza au Mexique, ont pu prospérer en toute sérénité.
Les difficiles conditions de vie expliquent encore la faible occupation par l’homme. La population est concentrée principalement dans quelques localités dont les villes de l’agglomération du lac Petén Itza, à savoir San Benito, San José, Santa Elena et Flores mais aussi El Remate, petit village où nous allons faire notre premier arrêt.
Nous arrivons en fin d’après midi à El Remate. La première chose à faire est de trouver un endroit où poser Chouchou. Il le faut plat, calme et pas cher 😉. Deux pontons s’élancent vers le lac Petèn Itza. Ce serait sympa de dormir ici. La casa Doña Tonita est située en face.
« Podemos dormir aqui señora ?
- Si, no problemo ».
💪 pour 6 €. Ça nous convient puisque nous pouvons prendre la douche et sommes, de plus, en sécurité.
Une petite route nous sépare du lac. Derrière, la jungle épaisse, impénétrable.
Il y a la Wi-Fi. Chaque fois qu’on se connecte, je pense à Deborah ! Il faut absolument que l’on communique avec la BP et l’assurance pour Chouchou.
La soirée est tranquille. Nous commandons deux assiettes de poulet, légumes à la vapeur et riz. Nous restons assis dans ce joli petit resto de village bien après l’extinction des feux. Il fait très chaud, mais il n’y pas de moustique. Simplement des 🐜 qui ne ratent pas une occasion de nous grimper sur les « guiboles ». Si elles se contentaient de grimper, mais elles nous piquent, ces salles bestioles ! 😫
Nous nous endormons dans notre tente de toit avec, pour fond sonore, les cris perçants des 🐒 hurleurs. Fort heureusement nous reconnaissons ces hurlements rauques et plaintifs sinon : j’tons garantis ! 😨
Il est presque minuit. Il nous faudrait des journées de 48 heures. Le temps passe trop vite ! Il faudrait l’arrêter.
4 mai 2018. Tikal
Nous voulons être sur le site de très bonne heure pour deux raisons : l’arrivée des autres touristes et la chaleur qui nous accable dès 10 heures du matin.
C’est donc à 6 heures que nous émergeons... Même les nuits sont courtes ! 😩
Les shorts et tee-shirts enfilés, un petit déjeuner rapide... et en route pour l’exploration de la mystérieuse cité Maya de Tikal.
C’est la deuxième fois que nous y venons. Pourtant, les souvenirs se sont estompés !
L’entrée du parc est située à une vingtaine de kilomètres des ruines. Paiement de l’entrée 150 Quetzals / personne, soit 17 €. Il y a un prix pour les locaux (3 ou 4 €) et un autre pour les étrangers 🤔. Nous empruntons une route dont la vitesse est limitée à 45 km/h. Notre heure de passage est notée au départ et à l’arrivée pour vérifier si nous avons bien respecté la limitation !
Parmi les nombreuses cités précolombiennes perdues au cœur des forêts du monde maya, Tikal est sans conteste l’une des plus importantes, tant par la qualité de ses vestiges et leur mise en valeur que par l’étendue de son site et la beauté de son cadre naturel.
À notre arrivée, nous sommes agréablement surpris par le peu de véhicules sur le parking. C’est plutôt bon signe pour la visite.
Des chemins et sentiers balisés nous permettent d’accéder aux différentes pyramides de la cité. Il est préférable de ne pas trop s’en éloigner au risque de se perdre.
Plus de 4 000 structures ont été dénombrées. Seules quelques-unes ont été mises au jour parmi les plus importantes constituant le cœur de la cité.
La Plaza Mayor est entourée par des vestiges monumentaux. Mais les plus spectaculaires sont les deux temples qui se font face.
Le temple 1 où temple du Grand Jaguar est une pyramide de granit de 45 mètres de hauteur. On pouvait encore, il y a quelques années, en gravir les marches dangereusement pentues, mais son ascension n’est plus autorisée.
A l’opposé, se trouve le temple 2 ou Temple des Masques qui, à l’origine, était identique au temple du Grand Jaguar. Aujourd’hui, il ne mesure plus que 38 m de hauteur, les outrages du temps ayant emporté depuis longtemps la coiffe qui surplombait son sommet.
Contrairement au temple 1, son ascension est autorisée. Nous empruntons l’escalier en bois mis en place pour grimper jusqu’au haut de la pyramide. On y jouit d’une très belle vue sur la Plaza Mayor et ses constructions ainsi que sur la forêt environnante.
Les lieux sont couverts d’une épaisse forêt tropicale peuplée d’une faune nombreuse et bruyante.
Nous guettons le moindre bruissement, le moindre cri... au sol ou dans les arbres pour apercevoir les animaux. Ici un faisan multicolore, un peu plus loin, un coati, un pic vert, des singes-araignées, et même en revenant... un beau 🐍 tout fin mais long d’un bon mètre... Ce dernier est moins sympa. 🤢
Certains édifices donnent une excellente idée de l’état dans lequel le site fut découvert par les explorateurs blancs au XIXe siècle. Recouverts d’une dense végétation tropicale, ils se présentent comme d’énorme talus dont le sommet crève le ciel.
Nous sortons de la cité quand les « autres » arrivent. C’est juste « parfait ».
La marche de quatre heures en pleine jungle et l’ascension des pyramides, associées à la chaleur se sont révélées assez éprouvantes ! Il fait au moins 40°C ! 😰
Nous sommes « claqués » en arrivant à Chouchou. Une cerveza et un coca light bien frais sont les bienvenus. On décide finalement de pique-niquer sur place !
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