31 mars 2018 . Les cascades
Le matin au réveil, la pluie a cessé. Le temps n’est pas au beau fixe mais on s’en contente.
Aujourd’hui 31 mars, on se dirige vers deux sublimes cascades situées respectivement à 60 et 20 kilomètres de Palenque.
Agua de Azul nous est dépeint par tous les guides comme une série de sublimes cascades qui se déversent dans des vasques successives d’eau turquoise.
Les deux heures de route qui nous séparent du site sont un calvaire. Aux topes et aux trous, s’ajoutent les barrages de femmes et d’enfants qui tendent des cordes au travers de la chaussée pour forcer les voitures à s’arrêter. Parfois agressives, elles veulent absolument vendre leurs fruits pelés, leurs bananes frites ou leur lait de coco. Franchement, quand on voit l’état des abords des routes, on n’a nullement envie de leur acheter des fruits pelés ! Des files d’une dizaine de véhicules attendent le bon vouloir des villageois pour repartir. Les klaxons les incitent à libérer quelques touristes essentiellement mexicains. Au moins quinze barrages sur 60 kilomètres. On ne les supporte plus !
Arrivés enfin au site, 1er paiement à la communauté, puis deuxième paiement à l’entrée.
Que de monde ! Des baraques de partout ! Il semblerait que toutes les familles mexicaines se soient données rendez-vous.
Le site est grand mais trop aménagé ce qui, incontestablement, lui enlève de son charme.
Nous progressons vers les cascades et « oh sorpresa » 😱, l’eau n’est pas « Azul » mais plutôt « chocolatée ». Les pluies de cette nuit ont transformé les cascades en torrent de boue. Un chemin de 700 m bordé de stands d’alimentation et de souvenirs longe les eaux tumultueuses dans un environnement de jungle. Vu les conditions, la baignade est bien compromise pour aujourd’hui.
Il paraît que les bains de boue sont bénéfiques pour la peau mais nous nous abstenons.
Même si nous sommes un tantinet frustrés, nous apprécions ce que nous voyons.
Nous savons que Misol Ha ne pourra pas nous offrir sa limpidité mais on ne peut faire l’impasse sur la visite. C’est en début d’après-midi que nous faisons route vers la deuxième cascade. Nous « redoutons » les barrages et les arrêts forcés. La voie est libre comme par enchantement. Ces dames sont soit aux fourneaux, soit elles roupillent ! 🤫
L’unique cascade de 35 m est jolie de par son environnement. Le lieu est agréable malgré la présence de centaines de touristes mais il est difficile d’être seuls au monde. Un sentier bien tracé nous permet de passer derrière le voile d’eau... douche assurée. La vasque est, ici aussi, « chocolatée ».
La visite rapide est à faire si on passe dans le coin.
Nous rentrons tranquillement vers notre petite posada à Palenque. La ville n’a pas grand-chose à nous offrir si ce n’est l’animation de ses rues populaires débordant de commerces, de musique et de petits restos ainsi que son Zocalo qui prend vie dès la tombée du jour.
1er avril 2018. Les ruines de Palenque
C’est ici, à huit kilomètres de Palenque, que se situe l’une des plus grande cité Maya du Mexique.
Cette cité est l’une des plus belles aussi car très bien conservée.
Palenque est le nom que les Espagnols donnèrent à la cité, qui apparut entre le IIIe et le Ve siècle. Ses principaux monuments ont été édifiés entre 500 et 700, deux siècles qui correspondent à son apogée.
De tous les sites archéologiques mayas, Palenque est celui dont la découverte est la plus ancienne : à la fin des années 1690, le frère Ramón de Ordoñez y Aguilar venu évangéliser le Chiapas découvre les vestiges par hasard et propage la rumeur d’une immense cité perdue dans la jungle.
Mais il faudra attendre 1841 pour que l’explorateur John Lloyd Stephens révèle l’existence du site au monde entier.
Depuis lors, les voyageurs, artistes, savants et touristes ont afflué.
Son classement par l’Unesco au patrimoine culturel de l’humanité en 1988 a parachevé la reconnaissance de Palenque comme un des sites majeurs que nous a livrés le monde Maya.
Aujourd’hui, 35 édifices ont été dégagés et restaurés sur une zone couvrant 2,5 km2, soit 10% de l’étendue couverte par la cité à l’âge classique.
Il fait toujours aussi chaud et moite.
Nous arrivons vers 9 heures. C’est malheureusement trop tard pour éviter les hordes de touristes.
Nous stationnons Chouchou en bordure de route à quelques centaines de mètres du site et c’est à pied que nous nous dirigeons vers l’immense parking déjà occupé par des dizaines de voitures et de bus de touristes. Ça promet ! Paiement pour la communauté, paiement pour les ruines ! Le bracelet attestant que nous nous sommes acquittés des 70 pesos soit 3 € au poignet, nous y voici.
Nous sommes sollicités de tous les côtés, pour acheter des souvenirs, à boire, à manger de tout !
L’endroit est juste magnifique, le monde ne se fait pas trop ressentir tant c’est immense. Nous nous baladons de ruines en ruines, chacune a son charme, son utilité également : des tombeaux, des bains de vapeurs, des terrains de « juego de pelota ». C’est impressionnant ce que les mayas construisaient avec les moyens de l’époque.
Nous suivons un petit cours d’eau qui chemine dans la jungle et nous permet d’aller voir des ruines moins prisées des touristes.
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Jean luc (lundi, 16 avril 2018 20:24)
Merveilleux .
Merci car on a le reportage sans le harcèlement et incitations au don des uns et des autres.
Bonne suite.
Bises des Bretons où l'eau est fraîche mais limpide.
See you . Jl