25 mars 2018
Le dimanche, aux States, nous fréquentions les églises. Ici, nous allons au marché ! 😁
Celui de Tlacolula est réputé pour être l’un des plus beaux de la région.
Tous les dimanches, ce gros village situé à trente kilomètres de la ville d’Oaxaca accueille le plus important marché des vallées centrales. Il s’agit d’un grand événement hebdomadaire et tous les habitants des environs viennent y vendre leurs produits. Des centaines d’étals proposent fruits et légumes, outils agricoles, accessoires de cuisine, habits, articles en cuir, épices et ustensiles divers et variés.
C’est typique à souhait et très couleur locale. Les indiennes revêtent leurs tenues traditionnelles.
On hésite à sortir l’appareil photo. On demande deux ou trois fois et devant les refus systématiques, on s’abstient. Aucune agressivité. Aucun sourire. Aucune expression sur les visages. On se contente de déambuler dans les allées. On a eu la chance de visiter beaucoup de marchés que ce soit en Asie du Sud Est ou en Amérique latine mais on n’a jamais ressenti cette gêne d’être touriste, d’être voyageur. En fait, on n’est pas particulièrement à l’aise. On écourte donc la visite.
A quelques trente kilomètres se trouve un site qui semble mériter un petit détour : Hierve de Agua.
La route fédérale à péage se transforme très rapidement en une petite route goudronnée ponctuée de trous et de topes. Les quelques derniers km se font sur une piste. Nous voilà arrivés. L’entrée du site coûte quelques pesos. Nous sommes dirigés vers un grand parking de terre. Après avoir traversé une allée de baraquements (buvettes et cantines), une marche d’une quinzaine de minutes nous permet d’arriver sur place. Deux piscines de couleur verte dans lesquelles pataugent quelques touristes et familles mexicaines venues pique-niquer. La chaleur (une quarantaine de °C) et la température de l’eau invitent à la baignade mais nous nous contentons d’un bain de pieds.
Depuis les vasques, nous avons une très belle vue sur les vallées environnantes.
C’est au cours du repas que nous faisons la rencontre d’Éric, un gars de Clermont l’Hérault qui à bord de son véhicule acheté au Chili fait le même périple que nous mais... en sens inverse. Ça fait tellement de bien de partager en français. Il faut dire que depuis que nous sommes au Mexique, rares sont les locaux qui nous adressent la parole.
On cherche notre route. On se perd. On demande à des riverains. En fait, on a l’impression de faire un 180°. On veut aller à Santo Domingo de Tehuantepec situé à 240 km. Mais que c’est compliqué ! Les routes sont barrées, il n’y a aucune explication. On doit faire demi-tour à des endroits improbables ! On arrive enfin à mettre Chouchou dans la bonne direction. On fatigue ! 🤒
On roule péniblement à 30 km/heure. La plupart des chaussées sont criblées de trous, de topes. C’est invraisemblable ! Accélération, freinage, tope et rebelote tous les 50 m. C’est juste impossible de rouler 10 km à une vitesse constante ! Certains trouvent peut-être ça rigolo mais franchement, c’est l’enfer 😤. Si un jour on s’installe au Mexique, on ouvre un magasin de mécanique auto et on se spécialise dans les suspensions...
Voilà autre chose : une corde tendue au milieu de la route par cinq ou six mexicains nous empêche de continuer.
Les seuls barrages que nous avons eu à franchir étaient militaires. Les contacts ont toujours été très cordiaux et très pros. Cette fois-ci, c’est autre chose. On sait, pour l’avoir vu sur iOverlander, que notamment dans l’état du Chiapas, des habitants des communautés arrêtent les véhicules et font payer une taxe plus ou moins importante. D’après nos lectures, les villageois sont parfois armés et pas très ... 😆
Une tirelire à la main, un villageois s’approche de nous. Pas de souci, on donne. « On ne sait pas pourquoi vous militez mais on est d’accord avec vous » !
On est pour la paix sociale ! Éric glisse quelques pesos dans la fente et nous voilà repartis...
C’est las et usés que nous arrivons à notre ville étape, Santo Domingo de Tehuantepec.
Rien pour pieuter. C’est le salaire de la peur. On ne sait si la ville est dans son état naturel ou si ce sont les conséquences d’un quelconque séisme. On se rend à l’office du tourisme situé juste à proximité de la gare des bus. Le gardien de nuit nous donne l’autorisation de dormir dans Chouchou. Cette nuit encore, nous sommes sous bonne surveillance. On lui donne « la pièce ». Mais une fois de plus, l’endroit est loin d’être bucolique : un parking entre deux voies rapides... 😟
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