Les papillons voyageurs

 

18 mars 2018. Les papillons voyageurs

Le réveil est, pour le moins, matinal. Il faut dire qu’hier soir, nous nous sommes installés, à l’aveugle, sur la place de l’église. Cet endroit nous paraissait assez « safe » pour passer une bonne nuit.

6 heures : mais quelle est cette effervescence à proximité de Chouchou ? « Que pasa 🤔 » ? Éric se risque à jeter un 👁 discret par la fenêtre restée ouverte durant la nuit. « Oh ! Sorpresa 😮 » ! Nous sommes entourés de stands de rue et de marchands ambulants !

Zut, c’est le marché dominical !

Je l’entends distribuer des « Buenas dias señor. Buenas dias señora », un tantinet gêné !

On rigole 🤣 de la situation : deux français, à moitié nus, se réveillent au beau milieu d’un marché mexicain ! ». On va même pouvoir passer commande depuis notre plumard : « Quatro tacos por favor » ! 😊

On s’habille. On ouvre, enfin on entrouvre la porte de derrière à moitié bloquée par un étal.

On s’extirpe de Chouchou et... encore tout « froissés », on sourit béatement 😁... l’air de rien !

On ne s’éternise pas. Les tables et les chaises empilées contre un 🌳 n’attendent que notre départ pour être installées.

Une petite manœuvre savante entre les stands et le « mercado del domingo » peut reprendre ses droits.

Aujourd’hui, on rejoint le sanctuaire des 🦋 Monarques par une très belle route de montagne.

 

La réserve de la biosphère des Papillons Monarques (Mariposa Monarca) se trouve dans l’état du Michoacán, à la frontière avec l’Etat de Mexico, à une centaine de km de la capitale et couvre près de 56 000 hectares de forêts de conifères. C’est dans ces forêts que jusqu’à 1 milliard de papillons Monarques viennent se reproduire chaque année vers la fin octobre, avant de repartir, aux environs de la mi-avril, vers les Etats-Unis et le sud du Canada (entre les Rocheuses et les Grands Lacs) pour finalement revenir au Mexique (3 à 4 000 km).

Il existe 5 sanctuaires mais seulement deux sont accessibles aux touristes. Les trois autres sont réservés aux scientifiques. Comment ces papillons dont l’espérance de vie n’excède pas 9 mois reconnaissent-ils ce long trajet ? Et pourquoi reviennent-ils toujours ici, dans ces montagnes au climat plutôt frais, à plus de 3 000 m d’altitude ? 

 

On part à la rencontre de ces fameux papillons Monarques en espérant qu’ils n’ont pas rejoint prématurément leur quartier d’été au 🇨🇦 et aux 🇺🇸.

D’après les renseignements recueillis, pour avoir la chance de les voir voler, il faut qu’il y ait du soleil. De fait, il ne sert à rien d’y aller tôt le matin : les papillons se réveillent lorsque les rayons du soleil sont suffisamment forts pour les réchauffer, soit à partir de 11 heures.

Juste avant notre arrivée, des locaux ont tendu une corde en travers de la route. Une sorte de péage à la mexicaine ! Ils nous réclament 50 pesos pour accéder au site. Bref on ne va pas mégoter pour 2 € ! 

À midi, le ciel est nuageux mais le 🌞 fait quelques apparitions. La température est douce. Toutes les conditions semblent réunies.

Sitôt Chouchou stationné, nous sommes gentiment harcelés par des enfants et des adultes qui veulent nous vendre toutes sortes de babioles, des fruits, de l’artisanat local... Aucune insistance, aucune agressivité. Nous ne sommes pas les seuls 😲. Évidemment, il faut éviter le week-end et nous sommes... dimanche. 

Une allée de marchands nous accompagne jusqu’à l’entrée. Ici le papillon est roi. L’artisanat est à l’effigie du Monarque.

Tickets en poche (50 pesos par personne soit 2 €), on se voit attribuer un guide (inclus dans le prix du billet mais à qui on remettra un petit pourboire). Mais on ne veut pas de guide... Ben si... On doit en prendre un quand même. Bon, Ok puisque vous insistez ! Il n’est pas très bavard mais il est sympa et il nous accompagne tout au long de la promenade. Il est difficile, voire impossible de se tromper puisque le chemin est balisé par des cordes de part et d’autre. Ça grimpe, ça grimpe !  Que de poussière 🤢 !

Certains ont pris l’option de monter à cheval pour s’éviter une « belle bavante ».

Un peu plus d’une heure de montée. Nous y voici !

L’effet est particulièrement spectaculaire lorsque les papillons couvrent tout entier les arbres de leur flamboyante robe orange. Ils forment des grappes !

 

 

 

 

 

En les observant de plus près, nos voyageurs nous dévoilent leurs ailes de couleurs orange, blanche et or si finement dessinées.

Le terme « papillonner » prend ici tout son sens ! Il y en a de partout 😲. Rien de surprenant donc que cette merveille de la nature soit inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO depuis 2008.

L’affluence de touristes gâche toutefois un peu la visite et la balade.

Nous ne regrettons pas d'avoir fait un léger détour pour aller à la rencontre de ces papillons voyageurs !

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