Voyage dans le passé (Arizona)

 

Jeudi 23 novembre 2017. Thanksgiving à Bisbee (Arizona)

C’est le GDR autrement dit, le Guide du Routard qui nous a donné l’envie d’aller visiter cette ancienne ville minière située à 1 600 mètres d’altitude.

 

Au tout début, il y avait des tribus apaches. Puis en 1877, une patrouille de l’armée à la poursuite d’indiens en rébellion découvre du cuivre.

 

On n’arrive d’ailleurs toujours pas à réaliser que les indiens qui ont bercé notre enfance habitaient ces terres il n’y a... pas si longtemps que cela en définitive !

 

L’exploitation du minerai commence deux ans plus tard et la ville compte 29 000 habitants. La mine ferme en 1975 ce qui explique que Bisbee est loin d’être une ville fantôme.

 

Après une super nuit, on se réveille vers 7 heures 30 avec un très beau ciel bleu et une température fort agréable. Peu après, nous partons à la découverte de Bisbee et du petit village limitrophe de Lowell.

Lowell et son unique rue bordée de bâtiments décatis et d’ateliers de mécanicien. Lowell et ses guimbardes à moitié rouillées stationnées le long des trottoirs. Lowell et ses Harley Davidson. Intrigués, on va voir le mécano pour lui demander si elles roulent toujours. Pour la plupart, oui. Celle qui est devant son atelier est de 1958 et il a fait 300 kilomètres à bord de son « engin » il y a quelques jours 😯. C’est juste énorme. On s’éclate comme des fous, le lieu est si photogénique !

On délire en prenant des photos de la voiture du capitaine Duncan Winchell stationnée devant une station-service Shell comme il n’en existe plus depuis des décennies. Et que dire de la magnifique étoile de shérif figurant sur les portières avant. En y regardant de plus près... 😲 Mdr. Excellent 🤣😂😅. Éric veut absolument souscrire un contrat dans les réserves américaines ! Pfft 😤! On est sur une autre planète ! Il n’y a aucun touriste et on peut flâner à notre guise au milieu de ces bolides d’un autre âge.

Un véhicule s’arrête à notre hauteur et un gars se penche pour nous parler. C’est Thanksgiving aujourd’hui et Richard (c’est le nom du conducteur) nous invite au repas qui a lieu à 11 heures 30 au grand théâtre à Bisbee. Trop cool ces américains. 🤗

Entre les deux bourgades distantes de deux ou trois km, un immense cratère bordé d’installations minières aujourd’hui à l’abandon. La terre est teintée de rouge et d’ocre.

La ville de Bisbee est construite dans un canyon. Nous prenons plaisir à nous balader dans ses ruelles qui montent vers les collines. Il se dégage une douce atmosphère que nous apprécions.

11 heures 30, nous nous dirigeons vers le grand théâtre.

Thanksgiving, nous en avons entendu parler, notamment dans les films ou séries télévisées, les romans... Mais qu’en est-il au juste ? Internet et Wikipédia sont toujours là pour répondre à nos questions.

 

Thanksgiving signifie « merci pour les dons ».

Cette fête est toujours célébrée aux Usa 🇺🇸 le quatrième jeudi de novembre.

En 1620, une centaine d’anglais nommés pères pèlerins débarquent sur la côte Est des USA. La moitié des arrivants périssent du scorbut. Les survivants doivent leur survie à l’intervention d’un indien qui, avec l’aide de sa tribu, leur offre de la nourriture puis leur apprennent à chasser, à pêcher et à cultiver du maïs.

Afin de célébrer la première récolte, en octobre 1821, les colons invitent les indiens à venir partager leurs repas en guise de remerciements pour leur aide. Des dindes sauvages et des pigeons sont offerts.

 

Très vite, nous nous rendons compte que cette fête est très importante pour les américains. Une file d’attente pour rentrer dans le théâtre puis les organisateurs que l’on croise nous donnent l’accolade en nous souhaitant une « Happy Thanksgiving » . Ambiance bon 👶.

 

 

 

 

 

Mais le panneau à l’entrée qui indique que le port d’arme est interdit nous rappelle qu’ici, dans cette région des 🇺🇸 , bon nombre de p’tits gars portent un gun à la ceinture...

Munis d’une assiette et de couverts, nous nous présentons à « la chaîne » un peu comme dans un self. On prend place dans la belle salle du théâtre. Richard nous a réservé une table. Un américain, Dan, s’installe à nos côtés. Très sympa, c’est un ancien mili qui a bossé en Afghanistan avec les troupes françaises qu’il a particulièrement appréciées ! Le repas se déroule dans la joie et la bonne humeur. Deux gars grattent une 🎸. À la fin du repas, Richard nous remet un énorme sac avec des légumes : courgettes,  🌶, 🍅  et une organisatrice nous donne des morceaux de cake. Encore quelques mots échangés avec nos hôtes en anglais puis en espagnol puisque la pasteure est originaire du Costa Rica et nous quittons la salle.

 

 

 

 

 

De retour à Chouchou, nous rangeons notre « trésor » dans la soute.

Avant de prendre la route, on change deux ampoules car Éric s’est aperçu hier soir qu’on était borgne. Bizarre, depuis le début de notre périple c’est la 4ème ampoule que l’on change... Normal ou pas, il faudra qu’on se renseigne ! Quoi qu’il en soit, on se montre de plus en plus performant et de plus en plus rapide !

On quitte Bisbee et on se dirige vers Tombstone.

 

24 novembre 2017. Tombstone (Arizona)

 

Cette ancienne cité minière, devenue célèbre grâce à la fusillade d’OK Corral en 1881, a été fondée en 1879 par un prospecteur d’argent à qui on avait dit : « N’allez pas là-bas, vous ne trouverez qu’une pierre tombale ». Il découvrit un riche filon, attira d’autres mineurs et baptisa la ville « pierre tombale », autrement dit Tombstone.

La fusillade d’OK Corral est un épisode de la conquête de l’Ouest qui a réellement existé et qui a fait trois morts. De nombreux films retracent ce fameux jour (La poursuite infernale, Règlement de compte à OK Corral, Doc Holiday et plus récemment Tombstone).

 

On débarque dans un petit village aux allures de western. Grace au tourisme, il n’a pas sombré dans l’oubli, n’est pas devenu une ville fantôme et c’est tant mieux 👍. Les bâtiments ont été restaurés et sont parfaitement entretenus. La Main Street, poussiéreuse est bordée de trottoirs en bois. De part et d’autre, des boutiques proposent une multitude d’accessoires des héros de l’ouest. Tout est propret, bien organisé. C’est amusant, d’autant que des gars déguisés en cow-boys déambulent dans les rues, armés jusqu’aux dents. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls puisque les commerçants et certains touristes que nous croisons le sont également... Et ce ne sont pas des armes d’époque. Malgré ces pistolets et ces revolvers, on se sent beaucoup plus en sécurité ici que dans certains endroits de notre beau pays. Des diligences arpentent l’artère principale en quête de touristes. Ça fait parc d’attraction mais on adore. Le village a réellement existé, des hommes et des femmes y ont vécus. Des duels ont eu lieu dans cette rue. Plus de cent saloons existaient au temps de sa splendeur. Il en reste deux aujourd’hui. Le théâtre, où tricheurs professionnels, mineurs et notables se bousculaient pour venir assister aux spectacles légers de french cancan et jouer au poker... Il est resté complètement en l’état depuis les années 1880.

Voyage extraordinaire dans le passé de l’ouest !

Nous n’avons aucun mal à trouver un endroit pour stationner Chouchou. On passe une agréable soirée en compagnie d’américains qui logent dans de petits chalets non loin du centre du village.

On dîne sur les tables de pique-nique de leurs cabanes. Nos potes d’un soir nous donnent le code Wi-Fi. Au cours de la soirée, six biches, curieuses, viennent nous rendre visite et s’approchent à quelques mètres de notre table. So cute 😍. Puis un bruissement de broussailles juste derrière nous. « T’as entendu Éric... Il y a des ours ici » ? On ne voit rien, pourtant c’est sûr, il y a une, voire plusieurs bestioles. On observe, on scrute à l’affût du moindre mouvement. Et soudain on les aperçoit, des 🐗 sont en train de fouiller de sol. On voit leurs « billes » à la lueur de notre lampe torche. Il y en a trois ou quatre. C’est beaucoup moins sympa que les biches. Ils vont, ils viennent et finalement regagnent la forêt. On est tellement bien qu’on reste sur place jusqu’à une heure du matin !