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3 octobre 2017. Descente vers le Glacier National Parc aux đșđžÂ
Durant la nuit, nos duvets, la couette et la couverture polaire nous protÚgent du froid. Le matin, au réveil, on ressent toutefois au niveau du visage certains signes qui ne nous trompent pas.
La premiĂšre chose que lâon remarque en ouvrant les yeux, câest le givre sur la toile au-dessus de nos tĂȘtes. Lâeau de la bouteille sâest transformĂ©e en⊠glaçon !
La nuit a Ă©tĂ© glaciale dans notre tente de toit mais paradoxalement, on ne lâa pas ressenti au niveau du corps. Merci Ă nos supers duvets ValandrĂ© que lâon trimballe depuis une vingtaine dâannĂ©es et qui en ont vu dâautres (PĂ©rou, Bolivie, Patagonie⊠Bref que des destinations calientes et de farniente⊠Lol).
Il est 8 heures mais on ne se dĂ©cide pas Ă quitter notre « abri ». On attend que le âïž se lĂšve pour pointer notre nez Ă lâextĂ©rieur. Avec le rĂ©chauffement de lâatmosphĂšre, le givre commence Ă fondre et des gouttelettes se forment. Non seulement elles se forment, mais elles commencent Ă mouiller nos couvertures. Il va falloir agir au plus vite. Eric se lĂšve et me donne un chiffon pour essuyer le surplus. Il en profite pour consulter le thermomĂštre⊠qui indique -5°. Punaise, la nuit Ă effectivement Ă©tĂ© glaciale ! Pas un seul nuage ne vient troubler le bleu du ciel. Tout est recouvert de givre. Le bonnet, les doudounes, les vestes polaires⊠Rien nâest de trop pour affronter le froid. Le soleil qui monte Ă lâhorizon nous permet de gagner quelques degrĂ©s et de dĂ©jeuner avant de plier notre âșïž.
Finalement, on se rĂ©chauffe relativement vite. La tempĂ©rature plafonne aux alentours de 8° durant toute la matinĂ©e. Lâhiver arrive Ă grand pas et nous pousse Ă quitter le Canada pour essayer de trouver des tempĂ©ratures plus clĂ©mentes au sud.
Aujourdâhui, on passe par lâouest des Rocheuses canadiennes et on descend sur les USA. Le ciel est dâune puretĂ© incroyable. La vĂ©gĂ©tation, quant Ă elle, revĂȘt ses couleurs automnales.
Lâeau brĂ»lante de la douche prise dans un camping nous apporte la chaleur que lâon cherche depuis ce matin.Â
Câest dĂ©cidĂ©, on essaie de se poser avant la nuit. Câest un bivouac en bordure du lac Horseshoe qui nous accueille. On sâinstalle entre lâĂ©tendue dâeau et les cimes enneigĂ©s. Nous sommes seuls au monde.
La soirĂ©e sâannonce tranquille au coin du đ„. On opte pour une nuit Ă lâintĂ©rieur de Chouchou, au moins on pourra mettre en route notre chauffage autonome !
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4 octobre 2017. Passage de la frontiĂšre đšđŠ / đșđž. Descente sur la Parc des Glaciers - Etat du Montana
RĂ©veil matinal, đŽ mĂȘme pas froid dans nos duvets ! Pourtant, les vitres de Chouchou sont givrĂ©es⊠à lâintĂ©rieur. La tempĂ©rature extĂ©rieure nĂ©gative (-2,7°) et la couleur blanchĂątre de Chouchou confirment nos craintes⊠Il a fait de nouveau trĂšs froid cette nuit. Le chauffage autonome nous procure fort heureusement un peu de chaleur et nous permet de nous habiller sereinement. En mettant le nez dehors, nous sommes surpris par la beautĂ© de la nature environnante. Le givre, la brume matinale qui enveloppe le lac, le soleil qui se lĂšve sur les cimes enneigĂ©es et le ciel bleu subliment le paysage.
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On quitte les lieux sans déjeuner bien décidés à passer la frontiÚre dans la matinée et à continuer notre route vers le Parc des Glaciers dans un premier temps puis vers le majestueux Parc du Yellowstone quelques mille kilomÚtres plus au sud.
Nous nous contentons de longer le Parc des Glaciers. La route qui le traverse, la « Going to the Sun » qui emprunte le Logan Pass, est fermée suite aux récentes chutes de neige. Un peu déçus mais pas traumatisés, nous continuons à travers les paysages ruraux du Montana.
Un camping fermĂ© mais autorisĂ© - nous sommes hors saison - nous accueille pour la nuit. Des wapitis sâinvitent au repas. Un feu de bois, des pĂątes bolognaises⊠Que demander le plus ? Il ne fait pas trĂšs froid⊠5 degrĂ©s. Nous nous adaptons aux diffĂ©rentes conditions mĂ©tĂ©o⊠Jâai lâimpression que ma couenne nâen finit pas de sâĂ©paissir đ. On fait hyper gaffe toutefois Ă ne pas chopper un rhume car mĂȘme si on a ce quâil faut dans les cantines⊠ce ne serait pas trĂšs confortable !Â