18 aout 2017. Anchorage
Après une bonne nuit sur le parking du magasin Cabel'as, nous rejoignons le garage Land. Encore 400 $… On trouve que c’est cher mais on n’a pas le choix ! La grosse révision est terminée. On est tranquille jusqu’à la prochaine, dans 20 000 km...
L’après-midi est consacré au shopping puis on quitte la ville en direction du Nord.
On bivouaque à côté d’une rivière peu après la ville de Palmer. On a pour voisines deux frangines qui habitent à Homer et qui dorment dans leur voiture.
19 et 20 aout 2017. Valdez
Aujourd'hui, on rejoint Valdez.
La route qui permet d’arriver à Valdez est bordée de glaciers gigantesques. Les paysages sont sublimes.
Au cours d’une halte dans un office du tourisme, on remarque deux magnifiques chiots ❤️❤️. Il s’agit de malamutes, comme Kiss et Lou. Ils ont 9 semaines et sont adorables. On propose instantanément à leur « papa » de les adopter. Il vient de les acquérir pour la modique somme de 1 200 $ le chiot. Un jour, nous aussi on aura une de ces petites boules de poils 😍.
Parfois, des travaux nous empêchent de nous arrêter pour admirer les glaciers. Bon ok, une fois de plus, le soleil n’est pas au rendez-vous, mais finalement l’Alaska est aussi connu pour son climat rigoureux et ses précipitations notamment au mois d’aout. 🙁
En chemin, on retrouve le pipeline qui descend de l’Océan Arctique, de Prudhoe Bay où nous étions il y a quelques jours. Le serpent argenté traverse tout le territoire d’Alaska du Nord au sud sur 1 288 km et prend fin dans le port de Valdez.
Cette petite ville a été frappée par un important séisme en 1964 et surtout par le raz de marée qui frappa la côte. Les populations ont été déplacées vers un lieu plus sûr. Il ne reste absolument rien de l’ancienne ville.
Valdez a également fait la une des journaux en mars 1989. Peu après avoir quitté le port, un pétrolier de la compagnie Exxonmobil s’est échoué dans la baie Prince William. Son capitaine avait trop bu. Le pétrolier venait de s’approvisionner en or noir acheminé du nord de l’Alaska par le gigantesque pipeline. Le naufrage a provoqué une marée noire historique, une fuite de 41 000 litres de pétrole brut a souillé plus de 2 500 km de côtes. Après d’importantes opérations de pompage et nettoyage, seuls 14 % du pétrole ont été récupérés. Des milliers d’oiseaux marins (500 000 selon les estimations) ont péri suite à la catastrophe ainsi que près 1 000 loutres, une vingtaine d’orques, 300 otaries et près de 250 aigles à tête blanche. Exxon a été condamné en 2008 à verser 500 millions de dollars de dommages et intérêts aux victimes de la marée noire (population locale, pêcheurs et indiens interdits de chasse).
Nous nous souvenons de ce dramatique épisode, même si en 1989, on ne savait pas exactement où se situait Valdez sur le globe !
Valdez et ses saumons, Valdez et ses sommets enneigés, Valdez et ses bâtiments industriels ! Vu la météo, on a la sensation une fois de plus de ne pouvoir apprécier la magie des lieux.
On ne peut faire aucune activité. On est frustré.
Nos pas nous mènent vers un point particulier de la baie où viennent frayer des centaines, des milliers de saumons. La plupart sont morts d’épuisement. Cela nous rend triste de voir cette hécatombe. Pourtant c’est le cycle de la vie ! Je n’ai pas du tout aimé voir tous ces « cadavres ».
Des phoques « hantent » les lieux à la recherche de leur repas...
On rencontre sur le port un russe installé à Anchorage. Il nous offre gentiment un saumon qu’il vient de pêcher. On espère qu’il ne l’a pas ramassé mort, beurk. Il a en une dizaine qu’il va mettre au congélateur pour l’hiver !
Au cours du repas, un portoricain qui bosse au port durant l’été vient discuter avec nous. Il est attiré par Chouchou et le prend en photo. On discute avec lui une bonne partie de l’après-midi.
On remarque une petite boîte en bois portant l’inscription « librairie » fixée sur un poteau. A l’intérieur, des livres sont mis à la disposition des passants qui peuvent, s’ils le désirent, les emprunter.
Nous rejoignons notre bivouac sous la pluie.