23 juin 2017. Rencontre avec notre 3ème ours
La journée s’annonce belle, c’est aujourd'hui que commence la grande traversée du 🇨🇦. La transcanadienne doit nous emmener en 3 000 km jusqu'à Calgary. La route vallonnée côtoie les eaux limpides et bleutées du Lac Supérieur, le plus grand lac d’eau douce du monde. Une légère brume matinale, combinée au bleu du ciel, en amplifie la beauté. La vitesse, limitée à 90 km/h nous permet d’apprécier chaque instant. L’ennui n’est pas pour aujourd'hui. On scrute, on regarde, on s’extasie, bref on apprécie.
Puis vers midi, il apparaît à quelques mètres de nous. Il est placide, insouciant et insensible aux véhicules qui passent sans le voir… mais nous, on l’a vu. Nos regards ont été attirés au même moment par cette énorme boule noire… Un freinage et un demi-tour plus tard, nous voici à quelques mètres de lui. Il ne nous « calcule » pas, il continue son petit bonhomme de chemin. Il est en train de fouiller le sol et de retourner chaque pierre ou morceau de bois pour espérer dégoter son « lunch ». L’ours est omnivore, il apprécie tant la chair animale que les plantes. Il mange des larves, des fourmis, des bourgeons des brindilles, des carcasses d’animaux morts et même parfois les provisions des campeurs. Éric dégaine son « Polaroïd » pour immortaliser cet instant magique et je m’empare du téléphone. Cette fois-ci, je vais tenter de le filmer. Sitôt dit, sitôt fait ! Ne pas bouger, cool… retenir sa respiration, ne pas trembler… putain de moustiques, ils en profitent pour m’attaquer de toute part. Même pas peur, je ne bougerai pas… Notre 3ème ours nous a régalé pendant une dizaine de minutes puis s’en est retourné dans la forêt…
On aperçoit un bébé ou plutôt ado… orignal (= élan) en fin de journée. Beaucoup plus craintif que Winnie, il se sauve en nous voyant.
Apres toutes ces émotions, il faut songer à se laver. Un camping en vue, pourquoi ne pas demander… La jeune fille de l’accueil nous autorise à utiliser les sanitaires. Trop sympa !
Une aire de pique-nique fera l’affaire pour ce soir. Quelques gouttes de pluie nous incitent à déplier le store pour la première fois depuis le début de notre périple. Rapide et efficace !
Depuis quelques jours, nous sommes assaillis par des nuées de moustiques, de mouches noires, de moucherons, bref d’insectes volants. Tous les soirs, le même rituel : on fait brûler des tortillons, des bougies, on branche le diffuseur. Ambiance tripot dans Chouchou. On s’asperge de produit anti-tout… Ca devient pénible et nos soirées sont quelque peu gâchées par les insectes.
