J'ai eu une nuit agitée. Éric, quant à lui, a roupillé comme un loir. On attend avec impatience des News de Mme « I hope ». 8h00, 9h00, 10h00, les heures s'écoulent interminables et toujours rien. Mais qu'est-ce qu'elle fabrique ! C'est encore la pause-café ou quoi ? N'y tenant plus, on lui passe un petit message en prenant moultes précautions pour ne pas la froisser. De sa réponse dépendent les 4 jours à venir. Soudain... Bip bip... on a reçu un message. On se précipite sur l'iPhone et c'est la délivrance. Il faut se rendre rapidement aux douanes afin de faire les formalités pour libérer Chouchou. On met quelques minutes à entasser nos sacs dans la voiture et nous voilà partis au service des douanes. Les 2 montpelliérains rencontrés à Zeebruges sont déjà sur place. En moins de 5', c'est expédié ! Pas d'alcool, pas d'arme, pas de bombe à poivre pour les ours, pas de bouffe, pas de .... Non on n'a rien à part une tonne de fringues ! Pas très souriante la nana mais on s'en moque. Elle nous remet le fameux sésame qui va nous permettre de récupérer notre maison. C'est reparti pour le secrétariat du terminal 31. C'est le vrai parcours du combattant. Super accueil. Mais jusqu'au dernier moment on ne sait toujours pas si on va pouvoir dormir chez nous ce soir. Le port ferme à 11h30 et il est ... 11h30. Instant de panique, on ne comprend pas tout, on insiste ! Elle passe un coup de fil et on entend : « one o'clock ». YES YES YES. On est presque sorti de l'auberge la seule incertitude étant de savoir si Chouchou a été malmené pendant ces quasi 15 jours sans ses parents. À 13 heures pétantes, on est devant la barrière. On remet nos passeports en échange de deux badges. Tout est scrupuleusement vérifié puis la barrière s'ouvre. Après quelques centaines de mètres on l'aperçoit. C'est le plus petit, le plus mignon mais certainement le moins confortable. On se précipite vers Lui et soulagement, rien ne semble manquer à l'appel. Des mois de soucis et de préparation pour cette traversée. Finalement tout s'est super bien passé.
On rejoint un petit coin sympa en bordure de parc pour remettre Chouchou en état et lui refaire une beauté. Heureusement qu'il fait beau car tout est exposé sur le muret. On dirait un vide grenier. T'en veux des fringues, des outils, des sacs, des sachets, des médocs, des duvets et j'en passe. Punaise, tout ne va jamais rentrer ! On n'a pas un T5 ! Chaque chose à sa place, l'espace est compté. Une fois de plus, il semblerait que l'on ait pris trop de choses. Une bonne suée (= 3 bonnes heures) après, tout semble avoir trouvé sa place, enfin presque puisque les oreillers et les duvets sont à l'arrière mais pas dans un coffre !
Restitution de la voiture de location, plein de gasoil (0,65 € le litre... ça c'est une super News vu le nombre de km prévus) et quelques courses pour ce soir. Vu l'heure, on reste sur Halifax et on retourne en bordure du parc. C'est le « paradis » pour joggers et promeneurs. Les canadiens s'arrêtent pour discuter avec nous, enfin discuter est un bien grand mot car c'est encore très compliqué pour nous de tenir une conversation. Aucune crainte pour cette nuit, on est plus que serein.
Anecdote : pour payer le parcmètre, on n'avait pas de monnaie mais seulement un billet. Je suis allée voir un chauffeur de taxi pour lui demander du change. Il n'en avait pas et avec un grand sourire il m'a donné une pièce de 1$ CAN. On essaiera de faire la même chose à Montpel !